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jeudi 5 mars 2015

Anoestrus post_partum









Anoestrus post_partum

La durée de l’anoestrus du postpartum peut être définie au moyen de plusieurs critères.
· Cliniquement, le post-partum se caractérise par une période d'anoestrus comportemental plus ou moins longue selon les
races. Si les conditions de détection de l'oestrus sont optimales, elle est selon les auteurs de 30 à 70 jours chez la vache
laitière. Chez la vache allaitante, elle est beaucoup plus variable et est comprise entre 30 et 110 jours.
· Le dosage dans le lait ou le sang de la progestérone a permis d'établir que 88 % des animaux de race laitière présentent
une structure lutéale 35 jours après le vêlage et 95 % après 50 jours. La première augmentation de la progestérone
apparaît selon les auteurs entre 16 et 69 jours après le vêlage chez la vache laitière et entre 56 et 96 jours chez la vache
allaitante.
· Les études échographiques de la croissance folliculaire ont permis de caractériser de manière plus précise la croissance
folliculaire au cours des premières semaines du postpartum chez la vache laitière et allaitante. De manière synthétique, on retiendra que le processus de la croissance folliculaire est comparable dans les deux types de spéculation :
population folliculaire entre le 5ème et le 10ème jour du postpartum constituée de follicules de petite taille chez la vache
laitière et de taille moyenne chez la vache allaitante et apparition d’un follicule dominant entre le 10ème et le 15ème jour du
postpartum. Le devenir du folliucle dominant est cependant différent. Il ovule beaucoup plus fréquemment chez la vache
laitière qu’allaitante ce qui se traduit dans cette seconde spéculation par un intervalle entre le vêlage et la première
ovulation 2 fois plus long en moyenne que chez la vache laitière.
Chez la vache laitière, au cours de la première semaine du postpartum, la population folliculaire est essentiellement constituée de
follicules de diamètre inférieur à 4 mm. Les premiers signes de croissance folliculaire apparaissent 5 jours environ après le vêlage.
Entre ce moment et la présence du premier follicule dominant, ils observent la croissance et la régression de follicules pouvant
atteindre 8 mm de diamètre. Le premier follicule dominant (unique et de taille supérieure à 10 mm) apparaît en moyenne 12 jours (5
à 39) après l'accouchement. Ce premier follicule dominant ovule dans 74 % des 19 cas étudiés, devient kystique dans 21 % des
cas et après régression est suivi de l'apparition d'un nouveau follicule dominant dans 5 % des cas. D’autres études ont décrit chez la
vache laitière trois types de développement folliculaire basés sur le devenir du follicule dominant de la première vague de croissance
folliculaire. Dans 46 % des cas il y a ovulation, 20 jours en moyenne après le vêlage. Cette croissance folliculaire s’accompagne
d’une synthèse d’oestrogènes par le follicule. Dans 31% cette première vague ne s’accompagne pas d’ovulation mais est suivie d’au
moins deux autres vagues. Cette première croissance folliculaire ne s’accompagne pas d’une synthèse d’oestrogènes, le follicule
s’atrésie. Dans 23 % des cas enfin, le follicule dominant de la première vague devient kystique. Il secrète des oestrogènes. Dansces deux derniers cas, l’intervalle entre le vêlage et la première ovulation est respectivement de 51 et 48 jours. Ces divers schémas







de croissance folliculaire ne sont pas sans relation avec la durée variable des premiers cycles au cours du postpartum. Ainsi, après
la première ovulation, on observe un cycle de durée normale (22 jours environ avec 2 à 3 follicules dominants) dans 30 % des cas.
Le cycle est raccourci (9 à 13 jours : 1 follicule dominant) dans 30 % des cas. Il est allongé (45 jours en moyenne : 3 à 4 follicules
dominants) dans 40 % des cas. La précocité d'apparition du follicule dominant influence la durée du cycle subséquent. Plus précoce
est la détection du follicule dominant (< 9 jours PP), plus élevée sera la proportion de cycles d'une durée supérieure à 25 jours. A
l'inverse, une détection tardive (> 20 jours PP) s'accompagne habituellement d'un raccourcissement du cycle (9 à 13 jours). Enfin, il
a été observé que l'intervalle moyen entre le vêlage et l'identification du premier follicule dominant est plus court lorsque
l'accouchement est observé en automne (6,8 jours) par rapport au printemps (20 jours).
A l’inverse de la vache laitière, la vache allaitante présente avant le moment de la première ovulation davantage de follicules de taille
moyenne (4 à 9 mm) au cours des deux premières semaines du postpartum. D’autres auteurs ont également observé une
augmentation du nombre de follicules de diamètre compris entre 4 et 8 mm entre le 7ème et le 42ème jour postpartum.
Le premier follicule dominant est présent 10 jours en moyenne après le vêlage mais celui-ci n'aboutit à une ovulation que dans 20 %
des cas (2 sur 18) soit 3,5 fois moins souvent que chez la vache laitière. L’intervalle entre le vêlage et la première ovulation est de
36 jours en moyenne (20 à 61 jours). Il est donc pratiquement deux fois plus long que chez la vache laitière. L'intervalle entre la
détection d'un follicule de diamètre supérieur à 14 mm et l'ovulation est plus long chez les primipares (42,7 jours) que chez les
pluripares (13,5 jours). La détection d'un tel follicule ne revêt donc une valeur pronostique d'un oestrus que chez les pluripares.
L'anoestrus caractéristique de cette spéculation résulte donc davantage d'une absence d'ovulation que d'une insuffisance de
développement du follicule dominant. Le plus souvent le premier cycle est de courte durée (12 jours en moyenne).
Chez la vache viandeuse comme chez la vache laitière ), on a décrit la présence au cours du postpartum de follicules dominants de
diamètre de 9 à 10 mm qui persistent pendant au moins une semaine et parfois 35 voire 52 jours sur l'ovaire en l'absence de corps
jaune et de kystes et peuvent s'accompagner d'anoestrus ). Plus rarement (2 cas sure 18), ils peuvent ovuler en l'absence de
traitement. Plus rarement encore (1 cas sur 18) ils peuvent régresser et un nouveau follicule persistent apparaître sur l'ovraire
contralatéral. La raison de cette persistence pourrait en être la suivante. La présence d'une progestéronémie faible ou
l'administration de progestagènes peut s'accompagner d'une pulsatilité moyenne de la LH (1 pulse par heure voire toute




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