mercredi 14 mai 2014

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Anatomie générale des veines.

By: Dr Vétérinaire On: 17:52
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  • I. Anatomie générale des veines.
    1. Définition – généralités :
    Les veines sont les vaisseaux centripètes de l’appareil circulatoire sanguin.
    Elles font suite aux capillaires et ramènent au cœur le sang qui a été porté aux organes par les artères.
    Les unes reviennent des poumons, où elles font suite au réseau capillaire de l’hématose ; elles aboutissent à l’atrium gauche et transportent du sang rouge : ce sont les veines pulmonaires ou veines de la petite circulation.
    Les autres proviennent de tous les organes et du cœur même et drainent du sang de teinte sombre, appauvri en oxygène et enrichi en gaz carbonique. Elles convergent vers l’atrium droit. Ce sont les veines de la grande circulation
    2. Conformation :
    -          Les veines ont des parois minces, dépressibles. Elles présentent des renflements qui leur donnent un aspect bosselé : ces renflements sont dus à la présence de valvules intérieures.
    -          Les  veines de moyen et petit calibres sont très souvent flexueuses, les plus gros troncs veineux sont rectilignes.
    -          Les veines sont beaucoup plus nombreuses que les artères et ont un calibre plus grand, ainsi que des parois plus extensibles.
    On trouve à l’intérieur de la plupart des veines des replis nommés valvules, disposées le plus souvent par paires (valvules géminées). Cependant toutes les veines ne sont pas pourvues de valvules : les veines du système pulmonaire à tous les niveaux, le tronc des veines caves dans la plupart des espèces, en sont totalement dépourvues. Elles sont très nombreuses dans les veines des membres où le sang circule en sens inverse de la pesanteur
    On reconnaît à chaque valvule un bord adhérent, attaché à la paroi du vaisseau et un bord libre. Toutes les valvules n’ont pas la même disposition. On distingue ainsi:
    A. valvules pariétales: situées sur un point quelconque de la paroi veineuse.
    B. Valvules ostiales : beaucoup moins nombreuses, placées à l’orifice même d’abouchement d’une veine dans une autre veine.
    3. Trajet – Rapports :
      A côté des veines profondes, qui sont le plus souvent satellites des artères, il existe un réseau important de veines superficielles ou sous-cutanées qui n’ont pas d‘équivalent artériel. Ces dernières sont facilement explorables et accessibles sur le sujet vivant.

    4. Drainage veineux :
     Les gros troncs veineux se constituent à partir de racines et des affluents (homologues des terminales et des collatérales artérielles).
    Les anastomoses veineuses sont plus nombreuses que celles des artères. Les anastomoses artério-veineuses sont exceptionnelles sur les vaisseaux de moyen calibre ou de gros calibre. Elles sont par contre normales entre vaisseaux de très petit calibre et leur existence, notée dans de nombreux organes permet l’adaptation de la microcirculation locale aux variations des besoins fonctionnels.
    5.  Structure :
     Les veines possèdent trois tuniques, comme les artères. Cependant ces tuniques sont beaucoup moins bien délimitées:
    - L’adventice, externe, est conjonctivo-élastique ou fibro-élastique.
    - La média, sous-jacente, est constituée de tissu conjonctif fibreux et élastique, dans lequel des fibres musculaires sont éparses ou groupées en petits faisceaux.
    - L’intima, interne, comprend l’endothélium vasculaire porté par une très mince lame conjonctive  et une limitante élastique.
    II – Veines pulmonaires
    Les veines pulmonaires servent au drainage du sang hématosé. Leur organisation souligne celle des poumons.
    1. Origine :
    Le sang est drainé à partir des quatre niveaux structurels pulmonaires : lobules, subsegments, segments et lobes.
    Les veines lobaires, qui reçoivent les veines segmentaires, sont toujours axiales et ce sont elles qui constituent les veines pulmonaires proprement dites.
    2. Trajet – Rapports :

    Les veines pulmonaires sont satellites des bronches lobaires et des artères.
    Le trajet extrapulmonaire des collecteurs terminaux est pratiquement nul chez les ongulés. Le poumon adhère au péricarde et les veines perforent immédiatement celui-ci pour déboucher au plafond de l’atrium gauche.
    Les veines pulmonaires constituent trois groupes chez les ongulés :
    - Les veines lobaires caudales des deux poumons forment un court et volumineux tronc médian, qui s’abouchent à la face caudale de l’atrium gauche.
    - Les veines lobaires crâniales et moyennes se portent à la partie latérale et crâniale de l’atrium gauche.
    III. Veines cardiaques
    Les veines cardiaques constituent quatre groupes : grande veine cardiaque, veine cardiaque moyenne, veines cardiaques droites  ou petites veines cardiaques, veines cardiaques minimes.
    IV – Veine cave crâniale
    La veine cave crâniale est un tronc volumineux, étendu depuis l’ouverture crâniale du thorax jusqu’au plafond de l’atrium droit. Elle draine le sang distribué par le tronc brachio-céphalique et par les artères segmentaires thoraciques, voire lombaires.
    Origine :
    Elle se constitue par la confluence de quatre grosses veines : les deux veines maxillaires et les  deux brefs troncs bijugulaires qui résument de chaque côté les deux veines jugulaires externe et interne (ou à défaut par les deux veines subclavières et les deux veines jugulaires externes).
    Affluents :
    Chez le cheval, ils sont au nombre de cinq : veines thoracique interne, vertébrale, cervicale profonde, costo-cervicale et azygos.
    Chez le bœuf, ces affluents sont au nombre de deux : une grosse veine thoracique interne et un tronc commun aux veines vertébrale et costo-vervicale. La veine azygos débouche directement dans la cavité atriale.
    La veine azygos : impaire chez la plupart des mammifères, d’où son nom, Selon les espèces, c’est la droite ou la gauche qui persiste.
    Chez les équidés :
    Il existe une seule veine azygos droite, elle commence en regard de la première vertèbre lombaire par quelque racines musculaires, parfois anastomosées à la veine cave caudale et par les deux veines costo-abdominales dorsales.
    Chez les bovins, moutons,  chèvres :
    Ces animaux ont deux veines azygos gauche et droite.
    - Droite : faible er courte, elle a comme racine les 6ème et  7ème  veines intercostales dorsales droites.
    - Gauche : longue et volumineuse, a comme  racine 2 parfois 3 premières paires de veines lombaires par l’intermédiaire  des quels elle est anastomosée à la veine cave caudale.
    * Veines jugulaires :
    Ce sont les racines de la veine cave crâniale qui collectent le sang de la tête et de la plus grande partie du cou. Il existe en principe deux veines jugulaires de chaque côté : l’une interne ou profonde et l’autre externe ou superficielle.
     La première draine l’encéphale et les méninges. La seconde collecte le sang de la face, des régions externes du crâne et des régions ventrale et moyenne du cou.
    La veine jugulaire interne est grêle chez les ruminants et fait complètement défaut chez les équidés.
    a. Veine jugulaire interne :
    Ce vaisseau se constitue chez les ruminants par la réunion de la veine occipitale et de rameaux pharyngiens. Près de l’ouverture crâniale du thorax, elle se jette dans la veine jugulaire externe pour constituer le tronc bijugulaire. Ce dernier, long de quelques cm  rejoint la veine subclavière du même côté pour faire racine à la veine cave crâniale.
    b. Veine jugulaire externe :
    C’est la seule jugulaire des équidés et de loin la plus volumineuse des deux chez les ruminants. Elle s’étend de la fosse rétro mandibulaire à l’ouverture crâniale du thorax.
    Origine :
    Elle se constitue derrière l’angle de la mandibule, par deux grosses racines : les veines linguo- faciale et rétromandibulaire.
    Trajet – Rapports :
    Elle descend dans le sillon jugulaire sur toute sa longueur et aboutit, selon
     l’espèce, directement à la veine cave crâniale chez les équidés, ou par l’intermédiaire du tronc bijugulaire chez les ruminants.

    Elle est couverte en surface par le m. cutané du cou (équidés) ou par le tissu conjonctif sous-cutané (ruminants). Elle est en rapport avec les nerfs du plexus cervical. La partie caudale de la veine jugulaire externe se place ventralement à la trachée.

    Affluents :
    - nombreux rameaux innominés musculaires, trachéaux et oesophagiens ;
    - la veine thyroïdienne ;
    - la veine céphalique du bras ou veine de l’ars.

    Racines de veine jugulaire externe :
    Ce sont les veines linguo-faciale et rétromandibulaire.
    1- Veine linguo-faciale: veine superficielle, elle se constitue au voisinage de l’angle de la mâchoire par la confluence des veines faciales et linguale, elle se porte au bord ventral de la glande mandibulaire pour rejoindre la veine rétromandibulaire.
                 *  Veine faciale : c’est une veine importante, plus volumineuse chez les bovins que chez les équidés. Elle est absente chez le mouton.
    Affluents de la veine faciale : ce sont les veines faciale profonde, labiales, buccale et sublinguale.
      * Veine linguale: chez les mammifères domestiques elle fait suite à la veine profonde de la langue.
    2. Veine rétromandibulaire : c’est une grosse veine considérée parfois comme le début de la veine jugulaire externe.
    Origine : elle se constitue derrière le col de la mandibule par l’union de deux racines : la veine temporale superficielle et la veine maxillaire.
    Affluents : - rameaux massétériques ; - veine auriculaire caudale ; - veine occipitale.
    Racines : elles sont au nombre de deux : veine temporale superficielle et veine maxillaire.
              ∙ Veine temporale superficielle : ce vaisseau résulte de l’union de deux grosses racines, les veines auriculaire rostrale et transverse de la face.
                 ∙ Veine maxillaire : fait suite à la veine buccale, elle reçoit la veine temporale superficielle.
    Affluents : - veine linguale ; - tronc des veines temporales ; - veines ptérygoïdiennes ; - veines infra orbitaire et palatine descendante (ruminants).


    * Sinus de la dure-mère de l’encéphale :
    Les sinus de la dure-mère de l’encéphale sont des veines volumineuses, de forme irrégulière, non valvulées et toujours béantes, qui drainent l’encéphale et ses méninges. Leurs parois sont rigides et inextensibles. Ils sont creusés dans la méninge dure elle-même ou entre celle-ci et les os du crâne, voire dans l’épaisseur de ces derniers.

    * Veines de l’encéphale :
    Le drainage veineux de l’encéphale se fait surtout vers sa face dorsale, alors que l’irrigation artérielle provient de la face ventrale.
     Les veines superficielles des faces latérale, dorsale et médiale des hémisphères cérébraux vont aux sinus longitudinaux ; les veines profondes des hémisphères cérébraux, les veines choroïdiennes, les veines du corps calleux et les veines thalamo-colliculaires sont drainées par la grande veine cérébrale, qui est impaire. Les veines du cervelet vont au sinus transverse.

    * Sinus de la voûte du crâne :
    Ce sont les sinus sagittal dorsal et transverse. Il existe des sinus accessoires selon les espèces.

    * Sinus de la base du crâne :
    Ce sont, de chaque côté, les sinus caverneux et basilaires, qui communiquent plus ou moins avec ceux du côté opposé et avec des sinus accessoires.

    * Veines émissaires :
    Elles sont nombreuses et d’importance diverse. Parmi les principales : - émissaires temporaux (émissaire du foramen rétroarticulaire) : assurent le drainage du sinus temporal.

    * Veine axillaire et veines du membre thoracique :
    Chaque veine axillaire constitue le collecteur terminal de toutes les veines du membre thoracique (moins la veine céphalique du bras, qui aboutit à la veine jugulaire) et de quelques veines du tronc. Elle s’étend de l’articulation scapulo-humérale à l’ouverture du thorax.

    L’étude de la circulation veineuse commence d’abord par l’étude des veines de la main, puis de celle des divers segments du membre.
    - Veines de la main :
    ∙ Veines des doigts : Chaque doigt possède deux veines digitales propres palmaires et deux veines digitales propres dorsales : ces dernières sont réduites chez les ruminants et absentes chez les équidés.
     - Veines du métacarpe et du carpe :
    Comme les artères, ces veines forment deux systèmes : l’un palmaire, le plus important,  et l’autre dorsal.
    * Système palmaire
             * Veines métacarpiennes palmaires: assez faible, dont chacune monte dans un espace intermétacarpiens et aboutissent à l’arcade palmaire profonde.
            * veines digitales communes palmaires.
     * Système dorsale
            * veines métacarpiennes dorsales : montent en regard des espaces métacarpiens.
              * veines digitales communes dorsales: constituent les principales racines de la veine céphalique de l’avant bras.

    - Veines de l’avant-bras et du bras :
    A partir du carpe, les veines du membre thoracique forment deux systèmes très distincts : l’un profond, satellite des artères et l’autre superficiel, sous-cutané, sans artère satellite.

    - Veines superficielles :
    Ces veines drainent surtout la main et leur volume est presque constant du début à la racine du membre. Il existe deux veines superficielles :
      L’une  monte à la face dorsale du membre : c’est la  veine  céphalique, qui provient du réseau dorsal de la main ;
      L’autre est caudale et draine le réseau palmaire de la main : c’est la veine basilique, cette dernière n’est pas décrite en anatomie vétérinaire, elle semble représentée par la veine brachiale superficielle (décrite chez les carnivores).

    La veine céphalique présente une anastomose oblique : la veine médiane du coud. Elle présente un affluent constant et presque aussi fort que la céphalique chez les mammifères domestiques « veine céphalique accessoire ».

    - Veines profondes :
    Elles sont satellites des artères, dont elles reproduisent la disposition.
    -          Dans l’avant-bras, plusieurs veines médianes anastomosées accompagnent l’artère médiane.
    -          Veines interosseuses.
    -           Veine ulnaire (chez les ongulés, collatérale ulnaire), bien développé chez les carnivores.

    Dans le bras, la veine principale est la veine brachiale. Elle accompagne l’artère brachiale. Elle reçoit sur son trajet :
           - veine radiale proximales;
           - Brachiale superficielle ou médiane du coude;
           - Bicipitale;
          - Collatérale ulnaire;
          - Profondes du bras;
          - circonflexe crâniale de l’humerus et thoraco dorsale.

    - Veine axillaire :
    Cette veine fait suite à la veine brachiale.
    Affluents :
    - Une grosse veine subscapulaire, satellite de l’humérus chez les équidés ;
    - Une veine suprascapulaire, souvent dédoublée ;
    - La veine thoracique externe, satellite de l’artère ;
    - La veine cervicale superficielle.



    V. Veine cave caudale
    C’est le plus gros vaisseau de l’organisme. Elle s’étend depuis le détroit crânial du pelvis jusqu’à la partie caudale de l’atrium droit. C’est le collecteur de toutes les veines des membres pelviens et de la partie post-phrénique du tronc.
    Origine :
    Elle se constitue sous l’avant-dernière vertèbre lombaire, par la confluence de deux veines iliaques communes, qui résument le sang de la totalité du membre pelvien et du bassin ainsi que d’une grande partie de la paroi abdominale.
    Trajet – Rapports :
     Elle passe sous le corps des vertèbres lombaires et atteint le bord dorsal du foie. Elle perfore ensuite le diaphragme au milieu du centre tendineux et pénètre ainsi dans la cavité thoracique.
    Elle aboutit enfin à la partie caudale et ventrale de l’atrium droit.
    La veine cave caudale présent à étudier trois parties :
    - une partie sous-lombaire : placée à droite de l’aorte abdominale et sous le corps des vertébres lombaires ; 
    - une partie hépato-phrénique : incrustée dans la scissure cave du foie ;
    - une partie thoracique : logée dans la scissure entre le lobe caudal et le lobe accessoire du poumon droit, elle est accompagnée là par le nerf phrénique.
    Affluents : classées en pariétaux et viscéraux.
    * Les affluents pariétaux : - veines lombaires et veines phréniques (caudales et crâniales);
    * Les affluents viscéraux : - veines des glandes génitales, - veines rénales, - veines hépatiques, ces dernières recevant à travers le foie le sang de la veine porte, qui sera étudié à part.
    Affluents pariétaux :
    ∙ Veines lombaires : ces vaisseaux sont satellites des artères lombaires. Les 02 voire les 03  première paires sont collectées par la veine azygos, la dernière (boeuf) ou les deux dernières (cheval) aboutissent à la veine iliaque commune.
    ∙ Veines phréniques : ce sont deux ou trois vaisseaux. Ils se jettent dans la veine cave caudale à sa traversée du diaphragme.
    Affluents viscéraux :
     - Veines testiculaires : forment deux groupes : l’un crânial, se circonvolutionne autour de l’artère testiculaire et forme un riche réseau dilatable  (plexus pampiniforme). l’autre caudal, constitue la veine droite funiculaire.
    - Veines ovariques : forment autour de l’ovaire l’équivalent du plexus pampiniforme du mâle. Les collecteurs en aboutissent dans une grosse veine qui draine la corne utérine : c’est la veine marginale de l’utérus. Ainsi se constitue un gros tronc veineux. Ce tronc aboutit chez la jument à la veine cave. Chez la vache, il va à la veine iliaque commune.
    ∙ Veines rénales : les veines lobaires des reins confluent sur deux grosses racines d’où procède la veine rénale. Elle a un gros calibre et des parois minces. Reçoit une partie des veines surrénaliennes, l’autre partie se jetant directement dans la veine cave caudale.
    La droite est courte et atteint  presque immédiatement la veine cave. La gauche est plus longue, surtout chez le bœuf, où le rein est porté par un  véritable méso. Elle rejoint aussi la veine  cave caudale.
    ∙ Veines hépatiques : ces veines n’ont pas de trajet extra-hépatique. Elles se jettent dans la veine cave à l’extrémité ventrale de la scissure cave du foie. Elles drainent le système des veines supralobulaires du foie, qui fait suite aux veines centro-lobulaires. Ces racines alimentent un gros tronc pour chaque lobe du foie. Leur paroi, adhérente au parenchyme hépatique, est riche en fibres musculaires.
    VI. Veine porte
    La veine porte est un vaisseau très important, qui ramène au foie la totalité du sang revenant du tube digestif abdominal. Elle collecte donc le sang distribué par l’artère coeliaque et les deux artères mésentériques, crâniale et caudale.
    Il n’y a pas d’équivalent  veineux de l’artère coeliaque. Vaisseau fonctionnel du foie ; elle se distribue dans cette glande à la manière d’une artère, de sorte que le sang drainé de l’appareil digestif ne sera pas rendu directement à la circulation générale.
    Origine :
    La veine cave se constitue dans la région sous-lombale par la réunion de deux grosses racines : la veine mésentérique crâniale et la veine mésentérique caudale. Chez les équidés, la veine splénique y participe également.
    Trajet – Rapport :
     Elle se dirige crânialement et vers la droite. Au voisinage de la veine cave caudale elle atteint le bord dorsal de la glande  pour s’engager ensuite dans la porte du foie, où elle se termine. Elle répond dans la porte du foie à l’artère hépatique, au conduit cholédoque, aux nerfs satellites et aux nœuds lymphatiques.
    Racines et affluents :
    Les racines de la veine porte sont les deux veines mésentériques crâniale et caudale. Les affluents sont la veine splénique (sauf chez les équidés où elle est considérée comme une racine) et les veines de l’estomac.
    * Veine mésentérique caudale : cette veine commence près de l’anus par des racines rectales, anastomosées avec celles de la veine honteuse interne. Au niveau de la région lombaire, elle rejoint la veine satellite de l’artère mésentérique crâniale.
      * Veine mésentérique crâniale : cette veine, plus volumineuse que la précédente, présente, comme l’artère homonyme, une disposition très différente d’une espèce à l’autre, en raison de la morphologie variée du tube digestif.
    Chez le bœuf, la veine mésentérique crâniale est le prolongement de la veine jéjunale. Elle collecte au passage la veine ilio-colique, une grosse veine colique droite, puis la veine colique moyenne et la veine pancréatico-duodénale caudale.
    Chez les équidés, elle est longue de quelques cm et continue une grosse veine colique commune. Cette veine reçoit une veine colique moyenne, deux veines caecales, la veine iléo-caecale et enfin le faisceau des veines jéjunales.
    * Veine splénique : chez les équidés, c’est un très gros vaisseau, satellite de l’artère homonyme. Elle commence par la veine gastro-épiploïque gauche, anastomosée avec la droite autour de l’estomac. Elle reçoit des rameaux gastriques, épiploïques et spléniques, la veine gastrique postérieure et s’unit à la terminaison de la mésentérique caudale.
    Chez les ruminants, elle est plus faible et draine la veine ruminale gauche et une racine splénique proprement dite. Elle rejoint le tronc gastrique commun.
    * Veines de l’estomac :
    Outre la veine splénique, plusieurs autres veines assurent le drainage de l’estomac et se rendent comme affluents à la veine porte; certaines drainent le duodénum et le pancréas.
    Chez les équidés, deux affluents : - la  veine gastro-épiploïque droite et  la veine gastrique antérieure, qui se jette avec la précédente dans la veine porte.
    Chez les ruminants les différentes veines satellites des divisions de l’artère gastrique forment au-dessus du réseau un gros tronc commun : le tronc gastrique commun, qui se jette dans la veine porte après sa traversée du pancréas. Une veine gastro-duodénale, drainant la partie terminale de l’omasum et le début du duodénum, va aboutir à la terminaison même de la veine porte
    Terminaison de la veine porte :
    En bas de la porte du foie, la veine porte pénètre dans le foie et se termine par deux gros rameaux divergents, un droit et un gauche, dont la bifurcation constitue le sinus de la veine porte. Des ramifications vont gagner les espaces interlobulaires pour constituer un réseau périphérique formé de capillaires sinusoïdes qui pénètrent dans le lobule hépatique pour aboutir enfin aux lobules centro-lobulaires.
    Racines de la veine cave caudale
             Veines du membre pelvien et du bassin :
    La veine cave caudale résulte de l’union de deux racines : les veines iliaques communes. Il faut ajouter à cette union le débouché de la veine sacrale médiane, faiblement développée chez les équidés, mais dédoublée chez le bœuf en deux grosses veines qui drainent la queue.
    Chacune des deux veines iliaques communes constitue le collecteur terminal de l’ensemble des veines du membre pelvien et du bassin, ainsi que de la région inguino-génitale et d’une partie importante de la paroi abdominale.
    - Veines du pied :
    Elles sont comparables à celles de la main.
    Chaque doigt possède deux veines digitales propres dorsales et deux veines digitales propres plantaires. A la jonction métatarso-phalangienne se produisent des anastomoses transversales (arcade veineuse plantaire) d’où procèdent les veines de la région métatarsienne.
    Dans la région métatarsienne, on trouve un système de veines dorsales et un système de veines plantaires. Les veines métatarsiennes et digitales communes fournissent directement les racines des veines de la jambe.
    - Veines de la jambe et de la cuisse :
    Comme dans le membre thoracique, les veines constituent deux systèmes très distincts : l’un superficiel, sous-cutané, et l’autre profond, qui répète la disposition de l’arbre artériel.
    Veines sous-cutanées :
    Ce sont les veines saphènes, une médiale et une latérale. La médiale est la plus longue et homologue de la veine céphalique du membre thoracique, la latérale est plus courte et homologue de la veine basilique du membre thoracique.
    Veines profondes :
    Elles répètent la disposition des artères.

    Dans la jambe il existe deux veines tibiales, l’une crâniale et l’autre caudale, qui s’unissent à l’extrémité proximale de la région en une veine poplitée. Cette dernière se continue dans la cuisse par la veine fémorale.
    Dans la cuisse, l’axe veineux est constitué par la veine fémorale. Ce vaisseau est volumineux et fait suite à la veine poplitée, il est satellite de l’artère fémorale. Au niveau du pubis cette veine se continue par la veine iliaque externe.
    - Veines de la région inguino-génitale :
    Ces veines ont un développement très différent selon le sexe : elles sont énormes et complexes chez la vache, beaucoup moins chez la jument (chez les équidés la mamelle étant de faible volume).
    Dans tous les cas, le drainage veineux s’effectue par trois voies : une voie périnéale, qui rejoint la veine honteuse interne par ; une moyenne, qui alimente la veine honteuse externe en se rendant directement à la terminaison de la veine fémorale et une voie crâniale, en direction du système sous-cutané de l’abdomen et du thorax.
    Chez la vache, les veines de la mamelle ont une grande importance en rapport avec l’activité de la glande. Elles se collectent en un réseau sous-cutané et dans la glande. Toutes vont aboutir à un volumineux cercle veineux, bien visible à la surface de la mamelle. Troies voies de décharge à ce cercle veineux :- la veine mammaire crâniale ou épigastrique superficielle est volumineuse ; - la veine mammaire inguinale ou honteuse externe, provient de la partie latérale et caudale du cercle veineux pour se terminer dans le tronc pudendo-épigastrique ; la veine mammaire caudale ou périnéale
    ∙ Veines iliaques :
    Ont une disposition différente des artères. La veine iliaque interne se jette dans la veine iliaque externe pour donner naissance à la veine cave caudale.
    - Veine iliaque externe :
    Fait suite à la veine fémorale au niveau du bord crânial du pubis. Très volumineuse, elle reçoit une très grosse et brève veine pudendo-épigastrique. Cette veine reçoit la veine épigastrique caudale et la veine honteuse externe. Arrivée près de l’articulation sacro-iliaque, la veine iliaque externe reçoit enfin la terminaison de l’iliaque interne.
    - Veine iliaque interne :
    Ses racines sont : veine glutéale caudale et veine honteuse interne.
    Ses affluents sont : veine vaginale ou prostatique, veine glutéale crâniale, veine ilio-lombaire, veine utérine.
    Veine iliaque commune : est un gros vaisseau qui résulte de l’union des deux veines iliaques, interne et externe. Dans son bref trajet elle reçoit les affluents suivants : - v. ovarique ou la veine testiculaire (chez les bovins) ; la veine ilio-lombaire (chez les équidés) ; et dans les deux groupes d’animaux, la (bovins) ou les (équidés) veines circonflexes iliaques, enfin la dernière( bovins) ou les deux dernières (équidés) veines lombales.I. Anatomie générale des veines.
    1. Définition – généralités :
    Les veines sont les vaisseaux centripètes de l’appareil circulatoire sanguin.
    Elles font suite aux capillaires et ramènent au cœur le sang qui a été porté aux organes par les artères.
    Les unes reviennent des poumons, où elles font suite au réseau capillaire de l’hématose ; elles aboutissent à l’atrium gauche et transportent du sang rouge : ce sont les veines pulmonaires ou veines de la petite circulation.
    Les autres proviennent de tous les organes et du cœur même et drainent du sang de teinte sombre, appauvri en oxygène et enrichi en gaz carbonique. Elles convergent vers l’atrium droit. Ce sont les veines de la grande circulation
    2. Conformation :
    -          Les veines ont des parois minces, dépressibles. Elles présentent des renflements qui leur donnent un aspect bosselé : ces renflements sont dus à la présence de valvules intérieures.
    -          Les  veines de moyen et petit calibres sont très souvent flexueuses, les plus gros troncs veineux sont rectilignes.
    -          Les veines sont beaucoup plus nombreuses que les artères et ont un calibre plus grand, ainsi que des parois plus extensibles.
    On trouve à l’intérieur de la plupart des veines des replis nommés valvules, disposées le plus souvent par paires (valvules géminées). Cependant toutes les veines ne sont pas pourvues de valvules : les veines du système pulmonaire à tous les niveaux, le tronc des veines caves dans la plupart des espèces, en sont totalement dépourvues. Elles sont très nombreuses dans les veines des membres où le sang circule en sens inverse de la pesanteur
    On reconnaît à chaque valvule un bord adhérent, attaché à la paroi du vaisseau et un bord libre. Toutes les valvules n’ont pas la même disposition. On distingue ainsi:
    A. valvules pariétales: situées sur un point quelconque de la paroi veineuse.
    B. Valvules ostiales : beaucoup moins nombreuses, placées à l’orifice même d’abouchement d’une veine dans une autre veine.
    3. Trajet – Rapports :
      A côté des veines profondes, qui sont le plus souvent satellites des artères, il existe un réseau important de veines superficielles ou sous-cutanées qui n’ont pas d‘équivalent artériel. Ces dernières sont facilement explorables et accessibles sur le sujet vivant.

    4. Drainage veineux :
     Les gros troncs veineux se constituent à partir de racines et des affluents (homologues des terminales et des collatérales artérielles).
    Les anastomoses veineuses sont plus nombreuses que celles des artères. Les anastomoses artério-veineuses sont exceptionnelles sur les vaisseaux de moyen calibre ou de gros calibre. Elles sont par contre normales entre vaisseaux de très petit calibre et leur existence, notée dans de nombreux organes permet l’adaptation de la microcirculation locale aux variations des besoins fonctionnels.
    5.  Structure :
     Les veines possèdent trois tuniques, comme les artères. Cependant ces tuniques sont beaucoup moins bien délimitées:
    - L’adventice, externe, est conjonctivo-élastique ou fibro-élastique.
    - La média, sous-jacente, est constituée de tissu conjonctif fibreux et élastique, dans lequel des fibres musculaires sont éparses ou groupées en petits faisceaux.
    - L’intima, interne, comprend l’endothélium vasculaire porté par une très mince lame conjonctive  et une limitante élastique.
    II – Veines pulmonaires
    Les veines pulmonaires servent au drainage du sang hématosé. Leur organisation souligne celle des poumons.
    1. Origine :
    Le sang est drainé à partir des quatre niveaux structurels pulmonaires : lobules, subsegments, segments et lobes.
    Les veines lobaires, qui reçoivent les veines segmentaires, sont toujours axiales et ce sont elles qui constituent les veines pulmonaires proprement dites.
    2. Trajet – Rapports :
    Les veines pulmonaires sont satellites des bronches lobaires et des artères.
    Le trajet extrapulmonaire des collecteurs terminaux est pratiquement nul chez les ongulés. Le poumon adhère au péricarde et les veines perforent immédiatement celui-ci pour déboucher au plafond de l’atrium gauche.
    Les veines pulmonaires constituent trois groupes chez les ongulés :
    - Les veines lobaires caudales des deux poumons forment un court et volumineux tronc médian, qui s’abouchent à la face caudale de l’atrium gauche.
    - Les veines lobaires crâniales et moyennes se portent à la partie latérale et crâniale de l’atrium gauche.
    III. Veines cardiaques
    Les veines cardiaques constituent quatre groupes : grande veine cardiaque, veine cardiaque moyenne, veines cardiaques droites  ou petites veines cardiaques, veines cardiaques minimes.
    IV – Veine cave crâniale
    La veine cave crâniale est un tronc volumineux, étendu depuis l’ouverture crâniale du thorax jusqu’au plafond de l’atrium droit. Elle draine le sang distribué par le tronc brachio-céphalique et par les artères segmentaires thoraciques, voire lombaires.
    Origine :
    Elle se constitue par la confluence de quatre grosses veines : les deux veines maxillaires et les  deux brefs troncs bijugulaires qui résument de chaque côté les deux veines jugulaires externe et interne (ou à défaut par les deux veines subclavières et les deux veines jugulaires externes).
    Affluents :
    Chez le cheval, ils sont au nombre de cinq : veines thoracique interne, vertébrale, cervicale profonde, costo-cervicale et azygos.
    Chez le bœuf, ces affluents sont au nombre de deux : une grosse veine thoracique interne et un tronc commun aux veines vertébrale et costo-vervicale. La veine azygos débouche directement dans la cavité atriale.
    La veine azygos : impaire chez la plupart des mammifères, d’où son nom, Selon les espèces, c’est la droite ou la gauche qui persiste.
    Chez les équidés :
    Il existe une seule veine azygos droite, elle commence en regard de la première vertèbre lombaire par quelque racines musculaires, parfois anastomosées à la veine cave caudale et par les deux veines costo-abdominales dorsales.
    Chez les bovins, moutons,  chèvres :
    Ces animaux ont deux veines azygos gauche et droite.
    - Droite : faible er courte, elle a comme racine les 6ème et  7ème  veines intercostales dorsales droites.
    - Gauche : longue et volumineuse, a comme  racine 2 parfois 3 premières paires de veines lombaires par l’intermédiaire  des quels elle est anastomosée à la veine cave caudale.
    * Veines jugulaires :
    Ce sont les racines de la veine cave crâniale qui collectent le sang de la tête et de la plus grande partie du cou. Il existe en principe deux veines jugulaires de chaque côté : l’une interne ou profonde et l’autre externe ou superficielle.
     La première draine l’encéphale et les méninges. La seconde collecte le sang de la face, des régions externes du crâne et des régions ventrale et moyenne du cou.
    La veine jugulaire interne est grêle chez les ruminants et fait complètement défaut chez les équidés.
    a. Veine jugulaire interne :
    Ce vaisseau se constitue chez les ruminants par la réunion de la veine occipitale et de rameaux pharyngiens. Près de l’ouverture crâniale du thorax, elle se jette dans la veine jugulaire externe pour constituer le tronc bijugulaire. Ce dernier, long de quelques cm  rejoint la veine subclavière du même côté pour faire racine à la veine cave crâniale.
    b. Veine jugulaire externe :
    C’est la seule jugulaire des équidés et de loin la plus volumineuse des deux chez les ruminants. Elle s’étend de la fosse rétro mandibulaire à l’ouverture crâniale du thorax.
    Origine :
    Elle se constitue derrière l’angle de la mandibule, par deux grosses racines : les veines linguo- faciale et rétromandibulaire.
    Trajet – Rapports :
    Elle descend dans le sillon jugulaire sur toute sa longueur et aboutit, selon
     l’espèce, directement à la veine cave crâniale chez les équidés, ou par l’intermédiaire du tronc bijugulaire chez les ruminants.

    Elle est couverte en surface par le m. cutané du cou (équidés) ou par le tissu conjonctif sous-cutané (ruminants). Elle est en rapport avec les nerfs du plexus cervical. La partie caudale de la veine jugulaire externe se place ventralement à la trachée.

    Affluents :
    - nombreux rameaux innominés musculaires, trachéaux et oesophagiens ;
    - la veine thyroïdienne ;
    - la veine céphalique du bras ou veine de l’ars.

    Racines de veine jugulaire externe :
    Ce sont les veines linguo-faciale et rétromandibulaire.
    1- Veine linguo-faciale: veine superficielle, elle se constitue au voisinage de l’angle de la mâchoire par la confluence des veines faciales et linguale, elle se porte au bord ventral de la glande mandibulaire pour rejoindre la veine rétromandibulaire.
                 *  Veine faciale : c’est une veine importante, plus volumineuse chez les bovins que chez les équidés. Elle est absente chez le mouton.
    Affluents de la veine faciale : ce sont les veines faciale profonde, labiales, buccale et sublinguale.
      * Veine linguale: chez les mammifères domestiques elle fait suite à la veine profonde de la langue.
    2. Veine rétromandibulaire : c’est une grosse veine considérée parfois comme le début de la veine jugulaire externe.
    Origine : elle se constitue derrière le col de la mandibule par l’union de deux racines : la veine temporale superficielle et la veine maxillaire.
    Affluents : - rameaux massétériques ; - veine auriculaire caudale ; - veine occipitale.
    Racines : elles sont au nombre de deux : veine temporale superficielle et veine maxillaire.
              ∙ Veine temporale superficielle : ce vaisseau résulte de l’union de deux grosses racines, les veines auriculaire rostrale et transverse de la face.
                 ∙ Veine maxillaire : fait suite à la veine buccale, elle reçoit la veine temporale superficielle.
    Affluents : - veine linguale ; - tronc des veines temporales ; - veines ptérygoïdiennes ; - veines infra orbitaire et palatine descendante (ruminants).


    * Sinus de la dure-mère de l’encéphale :
    Les sinus de la dure-mère de l’encéphale sont des veines volumineuses, de forme irrégulière, non valvulées et toujours béantes, qui drainent l’encéphale et ses méninges. Leurs parois sont rigides et inextensibles. Ils sont creusés dans la méninge dure elle-même ou entre celle-ci et les os du crâne, voire dans l’épaisseur de ces derniers.

    * Veines de l’encéphale :
    Le drainage veineux de l’encéphale se fait surtout vers sa face dorsale, alors que l’irrigation artérielle provient de la face ventrale.
     Les veines superficielles des faces latérale, dorsale et médiale des hémisphères cérébraux vont aux sinus longitudinaux ; les veines profondes des hémisphères cérébraux, les veines choroïdiennes, les veines du corps calleux et les veines thalamo-colliculaires sont drainées par la grande veine cérébrale, qui est impaire. Les veines du cervelet vont au sinus transverse.

    * Sinus de la voûte du crâne :
    Ce sont les sinus sagittal dorsal et transverse. Il existe des sinus accessoires selon les espèces.

    * Sinus de la base du crâne :
    Ce sont, de chaque côté, les sinus caverneux et basilaires, qui communiquent plus ou moins avec ceux du côté opposé et avec des sinus accessoires.

    * Veines émissaires :
    Elles sont nombreuses et d’importance diverse. Parmi les principales : - émissaires temporaux (émissaire du foramen rétroarticulaire) : assurent le drainage du sinus temporal.

    * Veine axillaire et veines du membre thoracique :
    Chaque veine axillaire constitue le collecteur terminal de toutes les veines du membre thoracique (moins la veine céphalique du bras, qui aboutit à la veine jugulaire) et de quelques veines du tronc. Elle s’étend de l’articulation scapulo-humérale à l’ouverture du thorax.

    L’étude de la circulation veineuse commence d’abord par l’étude des veines de la main, puis de celle des divers segments du membre.
    - Veines de la main :
    ∙ Veines des doigts : Chaque doigt possède deux veines digitales propres palmaires et deux veines digitales propres dorsales : ces dernières sont réduites chez les ruminants et absentes chez les équidés.
     - Veines du métacarpe et du carpe :
    Comme les artères, ces veines forment deux systèmes : l’un palmaire, le plus important,  et l’autre dorsal.
    * Système palmaire
             * Veines métacarpiennes palmaires: assez faible, dont chacune monte dans un espace intermétacarpiens et aboutissent à l’arcade palmaire profonde.
            * veines digitales communes palmaires.
     * Système dorsale
            * veines métacarpiennes dorsales : montent en regard des espaces métacarpiens.
              * veines digitales communes dorsales: constituent les principales racines de la veine céphalique de l’avant bras.

    - Veines de l’avant-bras et du bras :
    A partir du carpe, les veines du membre thoracique forment deux systèmes très distincts : l’un profond, satellite des artères et l’autre superficiel, sous-cutané, sans artère satellite.

    - Veines superficielles :
    Ces veines drainent surtout la main et leur volume est presque constant du début à la racine du membre. Il existe deux veines superficielles :
      L’une  monte à la face dorsale du membre : c’est la  veine  céphalique, qui provient du réseau dorsal de la main ;
      L’autre est caudale et draine le réseau palmaire de la main : c’est la veine basilique, cette dernière n’est pas décrite en anatomie vétérinaire, elle semble représentée par la veine brachiale superficielle (décrite chez les carnivores).

    La veine céphalique présente une anastomose oblique : la veine médiane du coud. Elle présente un affluent constant et presque aussi fort que la céphalique chez les mammifères domestiques « veine céphalique accessoire ».

    - Veines profondes :
    Elles sont satellites des artères, dont elles reproduisent la disposition.
    -          Dans l’avant-bras, plusieurs veines médianes anastomosées accompagnent l’artère médiane.
    -          Veines interosseuses.
    -           Veine ulnaire (chez les ongulés, collatérale ulnaire), bien développé chez les carnivores.

    Dans le bras, la veine principale est la veine brachiale. Elle accompagne l’artère brachiale. Elle reçoit sur son trajet :
           - veine radiale proximales;
           - Brachiale superficielle ou médiane du coude;
           - Bicipitale;
          - Collatérale ulnaire;
          - Profondes du bras;
          - circonflexe crâniale de l’humerus et thoraco dorsale.

    - Veine axillaire :
    Cette veine fait suite à la veine brachiale.
    Affluents :
    - Une grosse veine subscapulaire, satellite de l’humérus chez les équidés ;
    - Une veine suprascapulaire, souvent dédoublée ;
    - La veine thoracique externe, satellite de l’artère ;
    - La veine cervicale superficielle.



    V. Veine cave caudale
    C’est le plus gros vaisseau de l’organisme. Elle s’étend depuis le détroit crânial du pelvis jusqu’à la partie caudale de l’atrium droit. C’est le collecteur de toutes les veines des membres pelviens et de la partie post-phrénique du tronc.
    Origine :
    Elle se constitue sous l’avant-dernière vertèbre lombaire, par la confluence de deux veines iliaques communes, qui résument le sang de la totalité du membre pelvien et du bassin ainsi que d’une grande partie de la paroi abdominale.
    Trajet – Rapports :
     Elle passe sous le corps des vertèbres lombaires et atteint le bord dorsal du foie. Elle perfore ensuite le diaphragme au milieu du centre tendineux et pénètre ainsi dans la cavité thoracique.
    Elle aboutit enfin à la partie caudale et ventrale de l’atrium droit.
    La veine cave caudale présent à étudier trois parties :
    - une partie sous-lombaire : placée à droite de l’aorte abdominale et sous le corps des vertébres lombaires ; 
    - une partie hépato-phrénique : incrustée dans la scissure cave du foie ;
    - une partie thoracique : logée dans la scissure entre le lobe caudal et le lobe accessoire du poumon droit, elle est accompagnée là par le nerf phrénique.
    Affluents : classées en pariétaux et viscéraux.
    * Les affluents pariétaux : - veines lombaires et veines phréniques (caudales et crâniales);
    * Les affluents viscéraux : - veines des glandes génitales, - veines rénales, - veines hépatiques, ces dernières recevant à travers le foie le sang de la veine porte, qui sera étudié à part.
    Affluents pariétaux :
    ∙ Veines lombaires : ces vaisseaux sont satellites des artères lombaires. Les 02 voire les 03  première paires sont collectées par la veine azygos, la dernière (boeuf) ou les deux dernières (cheval) aboutissent à la veine iliaque commune.
    ∙ Veines phréniques : ce sont deux ou trois vaisseaux. Ils se jettent dans la veine cave caudale à sa traversée du diaphragme.
    Affluents viscéraux :
     - Veines testiculaires : forment deux groupes : l’un crânial, se circonvolutionne autour de l’artère testiculaire et forme un riche réseau dilatable  (plexus pampiniforme). l’autre caudal, constitue la veine droite funiculaire.
    - Veines ovariques : forment autour de l’ovaire l’équivalent du plexus pampiniforme du mâle. Les collecteurs en aboutissent dans une grosse veine qui draine la corne utérine : c’est la veine marginale de l’utérus. Ainsi se constitue un gros tronc veineux. Ce tronc aboutit chez la jument à la veine cave. Chez la vache, il va à la veine iliaque commune.
    ∙ Veines rénales : les veines lobaires des reins confluent sur deux grosses racines d’où procède la veine rénale. Elle a un gros calibre et des parois minces. Reçoit une partie des veines surrénaliennes, l’autre partie se jetant directement dans la veine cave caudale.
    La droite est courte et atteint  presque immédiatement la veine cave. La gauche est plus longue, surtout chez le bœuf, où le rein est porté par un  véritable méso. Elle rejoint aussi la veine  cave caudale.
    ∙ Veines hépatiques : ces veines n’ont pas de trajet extra-hépatique. Elles se jettent dans la veine cave à l’extrémité ventrale de la scissure cave du foie. Elles drainent le système des veines supralobulaires du foie, qui fait suite aux veines centro-lobulaires. Ces racines alimentent un gros tronc pour chaque lobe du foie. Leur paroi, adhérente au parenchyme hépatique, est riche en fibres musculaires.
    VI. Veine porte
    La veine porte est un vaisseau très important, qui ramène au foie la totalité du sang revenant du tube digestif abdominal. Elle collecte donc le sang distribué par l’artère coeliaque et les deux artères mésentériques, crâniale et caudale.
    Il n’y a pas d’équivalent  veineux de l’artère coeliaque. Vaisseau fonctionnel du foie ; elle se distribue dans cette glande à la manière d’une artère, de sorte que le sang drainé de l’appareil digestif ne sera pas rendu directement à la circulation générale.
    Origine :
    La veine cave se constitue dans la région sous-lombale par la réunion de deux grosses racines : la veine mésentérique crâniale et la veine mésentérique caudale. Chez les équidés, la veine splénique y participe également.
    Trajet – Rapport :
     Elle se dirige crânialement et vers la droite. Au voisinage de la veine cave caudale elle atteint le bord dorsal de la glande  pour s’engager ensuite dans la porte du foie, où elle se termine. Elle répond dans la porte du foie à l’artère hépatique, au conduit cholédoque, aux nerfs satellites et aux nœuds lymphatiques.
    Racines et affluents :
    Les racines de la veine porte sont les deux veines mésentériques crâniale et caudale. Les affluents sont la veine splénique (sauf chez les équidés où elle est considérée comme une racine) et les veines de l’estomac.
    * Veine mésentérique caudale : cette veine commence près de l’anus par des racines rectales, anastomosées avec celles de la veine honteuse interne. Au niveau de la région lombaire, elle rejoint la veine satellite de l’artère mésentérique crâniale.
      * Veine mésentérique crâniale : cette veine, plus volumineuse que la précédente, présente, comme l’artère homonyme, une disposition très différente d’une espèce à l’autre, en raison de la morphologie variée du tube digestif.
    Chez le bœuf, la veine mésentérique crâniale est le prolongement de la veine jéjunale. Elle collecte au passage la veine ilio-colique, une grosse veine colique droite, puis la veine colique moyenne et la veine pancréatico-duodénale caudale.
    Chez les équidés, elle est longue de quelques cm et continue une grosse veine colique commune. Cette veine reçoit une veine colique moyenne, deux veines caecales, la veine iléo-caecale et enfin le faisceau des veines jéjunales.
    * Veine splénique : chez les équidés, c’est un très gros vaisseau, satellite de l’artère homonyme. Elle commence par la veine gastro-épiploïque gauche, anastomosée avec la droite autour de l’estomac. Elle reçoit des rameaux gastriques, épiploïques et spléniques, la veine gastrique postérieure et s’unit à la terminaison de la mésentérique caudale.
    Chez les ruminants, elle est plus faible et draine la veine ruminale gauche et une racine splénique proprement dite. Elle rejoint le tronc gastrique commun.
    * Veines de l’estomac :
    Outre la veine splénique, plusieurs autres veines assurent le drainage de l’estomac et se rendent comme affluents à la veine porte; certaines drainent le duodénum et le pancréas.
    Chez les équidés, deux affluents : - la  veine gastro-épiploïque droite et  la veine gastrique antérieure, qui se jette avec la précédente dans la veine porte.
    Chez les ruminants les différentes veines satellites des divisions de l’artère gastrique forment au-dessus du réseau un gros tronc commun : le tronc gastrique commun, qui se jette dans la veine porte après sa traversée du pancréas. Une veine gastro-duodénale, drainant la partie terminale de l’omasum et le début du duodénum, va aboutir à la terminaison même de la veine porte
    Terminaison de la veine porte :
    En bas de la porte du foie, la veine porte pénètre dans le foie et se termine par deux gros rameaux divergents, un droit et un gauche, dont la bifurcation constitue le sinus de la veine porte. Des ramifications vont gagner les espaces interlobulaires pour constituer un réseau périphérique formé de capillaires sinusoïdes qui pénètrent dans le lobule hépatique pour aboutir enfin aux lobules centro-lobulaires.
    Racines de la veine cave caudale
             Veines du membre pelvien et du bassin :
    La veine cave caudale résulte de l’union de deux racines : les veines iliaques communes. Il faut ajouter à cette union le débouché de la veine sacrale médiane, faiblement développée chez les équidés, mais dédoublée chez le bœuf en deux grosses veines qui drainent la queue.
    Chacune des deux veines iliaques communes constitue le collecteur terminal de l’ensemble des veines du membre pelvien et du bassin, ainsi que de la région inguino-génitale et d’une partie importante de la paroi abdominale.
    - Veines du pied :
    Elles sont comparables à celles de la main.
    Chaque doigt possède deux veines digitales propres dorsales et deux veines digitales propres plantaires. A la jonction métatarso-phalangienne se produisent des anastomoses transversales (arcade veineuse plantaire) d’où procèdent les veines de la région métatarsienne.
    Dans la région métatarsienne, on trouve un système de veines dorsales et un système de veines plantaires. Les veines métatarsiennes et digitales communes fournissent directement les racines des veines de la jambe.
    - Veines de la jambe et de la cuisse :
    Comme dans le membre thoracique, les veines constituent deux systèmes très distincts : l’un superficiel, sous-cutané, et l’autre profond, qui répète la disposition de l’arbre artériel.
    Veines sous-cutanées :
    Ce sont les veines saphènes, une médiale et une latérale. La médiale est la plus longue et homologue de la veine céphalique du membre thoracique, la latérale est plus courte et homologue de la veine basilique du membre thoracique.
    Veines profondes :
    Elles répètent la disposition des artères.
    Dans la jambe il existe deux veines tibiales, l’une crâniale et l’autre caudale, qui s’unissent à l’extrémité proximale de la région en une veine poplitée. Cette dernière se continue dans la cuisse par la veine fémorale.
    Dans la cuisse, l’axe veineux est constitué par la veine fémorale. Ce vaisseau est volumineux et fait suite à la veine poplitée, il est satellite de l’artère fémorale. Au niveau du pubis cette veine se continue par la veine iliaque externe.
    - Veines de la région inguino-génitale :
    Ces veines ont un développement très différent selon le sexe : elles sont énormes et complexes chez la vache, beaucoup moins chez la jument (chez les équidés la mamelle étant de faible volume).
    Dans tous les cas, le drainage veineux s’effectue par trois voies : une voie périnéale, qui rejoint la veine honteuse interne par ; une moyenne, qui alimente la veine honteuse externe en se rendant directement à la terminaison de la veine fémorale et une voie crâniale, en direction du système sous-cutané de l’abdomen et du thorax.
    Chez la vache, les veines de la mamelle ont une grande importance en rapport avec l’activité de la glande. Elles se collectent en un réseau sous-cutané et dans la glande. Toutes vont aboutir à un volumineux cercle veineux, bien visible à la surface de la mamelle. Troies voies de décharge à ce cercle veineux :- la veine mammaire crâniale ou épigastrique superficielle est volumineuse ; - la veine mammaire inguinale ou honteuse externe, provient de la partie latérale et caudale du cercle veineux pour se terminer dans le tronc pudendo-épigastrique ; la veine mammaire caudale ou périnéale
    ∙ Veines iliaques :
    Ont une disposition différente des artères. La veine iliaque interne se jette dans la veine iliaque externe pour donner naissance à la veine cave caudale.
    - Veine iliaque externe :
    Fait suite à la veine fémorale au niveau du bord crânial du pubis. Très volumineuse, elle reçoit une très grosse et brève veine pudendo-épigastrique. Cette veine reçoit la veine épigastrique caudale et la veine honteuse externe. Arrivée près de l’articulation sacro-iliaque, la veine iliaque externe reçoit enfin la terminaison de l’iliaque interne.
    - Veine iliaque interne :
    Ses racines sont : veine glutéale caudale et veine honteuse interne.
    Ses affluents sont : veine vaginale ou prostatique, veine glutéale crâniale, veine ilio-lombaire, veine utérine.
    Veine iliaque commune : est un gros vaisseau qui résulte de l’union des deux veines iliaques, interne et externe. Dans son bref trajet elle reçoit les affluents suivants : - v. ovarique ou la veine testiculaire (chez les bovins) ; la veine ilio-lombaire (chez les équidés) ; et dans les deux groupes d’animaux, la (bovins) ou les (équidés) veines circonflexes iliaques, enfin la dernière( bovins) ou les deux dernières (équidés) veines lombales. 
    Description: I. Anatomie générale des veines. 1. Définition – généralités : Les veines sont les vaisseaux centripètes de l’appareil circulatoire sanguin.

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