mardi 13 mai 2014

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III-OSTÉOLOGIE, MYOLOGIE, ARTHROLOGIE DU MEMBRE PELVIEN

By: Dr Vétérinaire On: 11:33
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  • Dr André Bisaillon
    andre.bisaillon@umontreal.ca
    Dre Christine Théoret
    christine.theoret@umontreal.ca

    III-        OSTÉOLOGIE, MYOLOGIE, ARTHROLOGIE DU MEMBRE PELVIEN






    1.           Os du membre du chien

    Le squelette du membre pelvien est formé par :

    Ceinture
    Coxal

    Cuisse et grasset
    Fémur
    Os sésamoïdiens

    Jambe
    Tibia
    Fibula

    Pied
    Os du tarse
    Os métatarsiens
    Phalanges
    Os sésamoïdiens

    Coxal :

    C’est un os irrégulier formé par la fusion de trois os : ilium, ischium, pubis, auxquels s’ajoute un petit os acétabulaire qui se fusionne aux trois autres os, vers le troisième mois après la naissance. Ce petit os est placé au fond de l’acétabulum.

    Les deux coxaux, droit et gauche s’unissent ventromédialement sur le plan médian par une articulation fibrocartilagineuse pour former la symphyse pelvienne ou ischiopubienne.

    Dorsocrânialement, les coxaux s’unissent par les iliums au sacrum. Avec celui-ci, les deux coxaux forment le bassin ou pelvis qui délimite la  cavité pelvienne.

    Acétabulum :      cavité profonde à la jonction des trois os du coxal qui reçoit la tête du fémur. Sa circonférence semi-lunaire forme une surface articulaire qui entoure une dépression non articulaire, c’est la fosse acétabulaire. La surface articulaire est interrompue ventrocaudalement par l’échancrure acétabulaire.

    Trou obturé :      grand trou oval dans la région caudale du coxal délimité par l’ischium et le pubis.

    Ilium :

    C’est un os relativement plat qui constitue environ la moitié crâniale du coxal. Sa partie crâniale élargie forme l’aile de l’ilium; sa partie caudale rétrécie forme le corps de l’ilium.

    Crête iliaque :       bord crânial convexe de l’os.

    Tubérosité du coxal (angle de la hanche) :

    bord ventral à peu près rectiligne de l’aile de l’ilium.

    Tubérosité du sacrum (angle de la croupe) :

    bord dorsal rectiligne de l’aile de l’ilium.

    Surface glutéale (fessière) :

    face latérale de l’aile de l’ilium.

    Surface auriculaire :

    région rugueuse sur la face médiale de l’aile de l’ilium pour l’articulation avec le sacrum.

    Ischium :

    Cet os forme la partie caudale du coxal.

    Tubérosité ischiatique :

    bord caudolatéral convexe de l’os qui se relève          latéralement en une forte saillie.

    Pubis :

    Ce petit os étroit et mince forme la partie crânioventrale du coxal.

    Éminence iliopubienne :

    petite élévation dans la région latérale du bord crânial de l’os, ventralement à l’acétabulum.

    Fémur :

    C’est l’os de la cuisse dont la diaphyse est presque cylindrique et les deux extrémités sont quelque peu aplaties. L’extrémité proximale, par la tête de l’os, participe à l’articulation de la hanche; l’extrémité distale entre dans la formation de l’articulation du grasset.

    Tête :                   éminence hémisphérique médiale de l’extrémité proximale qui s’articule avec l’acétabulum du coxal. Sa surface articulaire présente une petite dépression rugueuse dans sa partie centrale, c’est la fosse de la tête fémorale.

    Grand trochanter :

    grosse éminence non articulaire de forme pyramidale du       côté latéral de l’extrémité proximale.

    Fosse trochantérique :

    dépression profonde de la face caudomédiale du grand trochanter.

    Petit trochanter :

    petite projection pyramidale du côté médial, située distalement au col de l’os.

    Trochlée :              coulisse articulaire large limitée par une lèvre latérale et une lèvre médiale, située dans l’axe de l’os sur la face    crâniale de l’extrémité distale. Elle agit comme surface de glissement pour la rotule.

    Rotule :                 gros os sésamoïdien de forme grossièrement ovoïde situé crânialement au fémur, dans le tendon de         terminaison du m. quadriceps fémoral. Cet os porte   également le nom de patella.



    Condyles latéral et médial :

    éminences pour l’articulation avec le tibia, fortement            convexes, situées sur la face caudale de l’extrémité distale de l’os. Chaque condyle est surmonté par une petite facette plate sur laquelle repose un petit os            sésamoïdien nommé fabelle. Les fabelles latérale et médiale sont situées dans le tendon d’origine des chefs latéral et médial du m. gastrocnémien.

    Fosse intercondylienne :

    dépression profonde entre les deux condyles fémoraux.

    Épicondyles latéral et médial :

    surfaces quelque peu rugueuses sur le revers abaxial du condyle correspondant.

    Fosse de l’extenseur :

    petite dépression pour le tendon du m. long extenseur des orteils située sur l’épicondyle latéral à la jonction du condyle et de la lèvre latérale de la trochlée. Une autre petite dépression pour le tendon du m. poplité, est parfois visible caudalement à la fosse de l’extenseur. Le tendon du poplité renferme un très petit os sésamoïdien désigné sous le nom de cyamelle.

    Tibia :

    C’est un os long qui constitue l’os principal de la jambe. Il s’articule proximalement avec le fémur et distalement avec le tarse. Il s’articule également du côté latéral par ses extrémités proximale et distale avec l’autre os de la jambe, la fibula.

    La diaphyse ou corps de l’os a une forme prismatique dans sa partie proximale et devient cylindroïde dans sa partie distale.

    Plateau tibial :    extrémité proximale de l’os, de forme triangulaire, qui porte deux surfaces articulaires.




    Condyles latéral et médial :

    surfaces articulaires presque planes du plateau tibial. Ces condyles s’articulent avec les condyles correspondants du fémur. Les condyles sont séparés l’un de l’autre par de petites régions rugueuses, les aires       intercondyliennes.

    Sillon de l’extenseur :

    petite échancrure dans le bord crânial du condyle latéral pour le passage du tendon du m. long extenseur des orteils.

    Tubérosité tibiale :

    forte éminence non articulaire à l’extrémité proximocrâniale de l’os.

    Bord crânial du tibia (crête tibiale) :

    crête saillante qui continue distalement la tubérosité. Cette crête s’efface toutefois dès le quart proximal de       la diaphyse de l’os.  Sa face latérale est quelque peu      excavée alors que sa face médiale est planiforme.

    Cochlée tibiale :

    surface articulaire distale de l’os.

    Malléole médiale :

    extrémité distale de l’os du côté médial.

    Fibula :

    La fibula ou péroné est un os allongé et grêle, articulé par ses extrémités au tibia, dont il longe le bord latéral. Distalement, il s’articule également avec le tarse.

    Tête :                     extrémité proximale aplatie, en forme de crochet.




    Malléole latérale :

    extrémité distale de l’os dont la surface articulaire répond d’une part au tibia et d’autre part au talus.

    Os du tarse :

    Le tarse ou jarret est la région proximale du pied. Il comprend des tissus mous et sept petits os courts et irréguliers intercalés entre la jambe et la région métatarsienne.

    Les sept os du tarse sont disposés sur trois rangées irrégulières.

    La rangée proximale est composée du talus ou astragale médialement et du calcanéus ou encore calcanéum latéralement. Le calcanéus est nettement plus long que le talus. Son extrémité proximale est quelque peu tubéreuse et constitue la tubérosité calcanéenne. Sa face médiale porte une saillie qui a pour rôle de supporter le talus, d’où son nom de sustentaculum tali. Sa face plantaire possède une coulisse de glissement pour le tendon du m. fléchisseur profond des orteils. Le talus possède une trochlée articulaire proximale qui répond à la cochlée tibiale et une surface articulaire distale ou tête, assez régulièrement convexe, qui s’articule avec l’os central du tarse.

    La rangée intermédiaire compte un seul os, à peu près plat, c’est l’os central du tarse, interposé entre le talus et les trois premiers os tarsiens.

    La rangée distale comprend quatre petits os placés côte à côte , du côté médial au côté latéral, ce sont le premier (TI), le deuxième (TII), le troisième (TIII) et le quatrième (TIV) os du tarse.  L’os tarsien IV est plus long que les        autres et s’articule avec le calcanéus, proximalement et les os métatarsiens IV et V, distalement. Sa face latérale montre un sillon de glissement pour le tendon du m. long péronier.

    Os métatarsiens :

    Le métatarse qui comprend des structures molles et des os est la région du pied comprise entre le tarse proximalement et les orteils distalement.

    Les cinq os métatarsiens ressemblent en tous points aux os métacarpiens, quoique légèrement plus longs. Toutefois, le premier métatarsien (MTI), le plus médial, est toujours très rudimentaire ou même absent.




    Phalanges et os sésamoïdiens :

    Les phalanges et les os sésamoïdiens qui forment le squelette des orteils sont semblables à ceux des doigts de la main. Toutefois le premier orteil, du côté médial, est presque toujours absent. S’il est présent, il est souvent rudimentaire et composé uniquement d’une phalange distale. Il peut cependant, chez certains spécimens, être pleinement développé.


    2.           Os du tarse, du métatarse et du doigt du cheval

    Os du tarse :

    Il y a six os qui forment le tarse du cheval.

    La rangée proximale comprend le talus et le calcanéus qui s'articulent avec le tibia uniquement puisque la fibula du cheval est rudimentaire et s’arrête en portion proximale de la jambe. Le talus possède une trochlée proximale dont les lèvres et la gorge sont disposées obliquement et répondent à une cochlée tibiale profonde. La surface articulaire distale du talus est tout à fait planiforme. Le calcanéus est long et sa tubérosité calcanéenne est fortement tubéreuse.

    La rangée intermédiaire est formée par l’os central du tarse qui est intercallé entre le talus et le troisième os du tarse.

    La rangée distale compte trois os, le premier et le deuxième os du tarse sont fusionnés en un seul petit os, placé à la face médioplantaire. Le troisième os est plat et presqu’aussi large transversalement que le métatarsien principal avec lequel il s’articule. Le quatrième os est placé du côté latéral.

    Os métatarsiens, phalanges, os sésamoïdiens :

    Le nombre et la conformation de ces os sont similaires à ceux du membre thoracique.

    La châtaigne du membre pelvien est située distalement au tarse, à la face médiale de la région métatarsienne. L’ergot est placé à la face plantaire de la région du boulet.







    3.           Muscles du membre du chien

    Les muscles du membre pelvien comprennent des muscles extrinsèques et des muscles intrinsèques.

    Muscles extrinsèques :

    Ces muscles appartiennent en fait au groupe des muscles hypaxiaux lombaires. Ces muscles prennent origine sur le squelette axial depuis les dernières vertèbres thoraciques et sur toutes les vertèbres lombaires. Ils se terminent sur le coxal, à l’exception du muscle iliopsoas. Ces muscles agissent principalement comme fléchisseurs et stabilisateurs de la colonne vertébrale.

    Carré des lombes
    Petit psoas
    Iliopsoas

    Les muscles carré des lombes et petit psoas se terminent à la face médiale de l’aile de l’ilium. Bien que leur rôle sur le membre pelvien soit presqu’inexistant, ces deux muscles font partie des muscles extrinsèques puisqu’ils se terminent sur le coxal qui constitue l’os de la ceinture pelvienne.

    Le m. iliopsoas est formé par la fusion des muscles grand psoas et iliaque. Le muscle grand psoas provient de la face ventrale des vertèbres lombaires. Il se fusionne au muscle iliaque provenant du bord ventral de l’ilium. Le muscle iliopsoas ainsi fusionné se termine sur le petit trochanter du fémur. Il est fléchisseur de l’articulation de la hanche. Il est innervé par les derniers nerfs lombaires et par le nerf fémoral.

    Muscles intrinsèques :

    Ces muscles sont groupés selon la région où ils sont situés:  hanche, cuisse, jambe et pied.

    Muscles de la hanche :

    Ces muscles s’étendent du coxal au fémur. Ils peuvent en outre être subdivisés en muscles dorsaux et en muscles caudaux de l’articulation de la hanche ou articulation coxofémorale.

    Muscles dorsaux de la hanche :

    Ce groupe comprend trois muscles fessiers ou muscles de la croupe qui sont des extenseurs de la hanche. Ils agissent également comme abducteurs de la hanche. Ils sont innervés par le nerf fessier caudal (m. fessier superficiel) ou le nerf fessier crânial (mm. fessiers moyen et profond).

    Fessier superficiel
    Fessier moyen
    Fessier profond

    Le m. fessier superficiel est un muscle court et relativement mince qui couvre la partie caudale du m. fessier moyen. Il est accolé au fascia fessier profond    qui le recouvre. Par ce fascia il prend origine sur l’ilium, le sacrum et le ligament sacrotubéreux. Il se termine à la base du grand trochanter du fémur.

    Le m. fessier moyen est le plus puissant des fessiers. Il prend origine de la crête iliaque et sur presque toute la face latérale de l’ilium. Son tendon terminal s’attache sur le grand trochanter fémoral. Chez certains animaux, une portion caudale profonde peut être séparée de la masse principale. Cette portion constitue alors un petit m. piriforme.

    Le m. fessier profond est un muscle plat en éventail placé sous le m. fessier moyen qui va de l’ilium au grand trochanter du fémur.

    Muscles caudaux de la hanche :

    Ce sont de petits muscles dont l’action principale est la rotation latérale (externe) du membre au niveau de la hanche. Ils s’étendent de l’ischium et du pubis jusque dans la fosse trochantérique ou, pour le m. carré fémoral, tout juste distalement à celle-ci. Il reçoivent leur innervation du nerf sciatique ou, dans le cas du m. obturateur externe, du nerf obturateur.

    Obturateur interne
    Obturateur externe
    Jumeaux du bassin
    Carré fémoral

    Le m. obturateur interne est un muscle plat qui s’attache sur la face dorsale de l’ischium et du pubis au pourtour du trou obturé qu’il recouvre complètement. Il est ainsi placé à l’intérieur de la cavité pelvienne. Ses fibres convergent sur un tendon court mais puissant qui atteint la fosse trochantérique du fémur.

    Le m. obturateur externe prend origine sur la face ventrale de l’ischium et du pubis au pourtour du trou obturé qu’il  recouvre .Il est ainsi placé à l’extérieur de la cavité pelvienne.

    Les mm. jumeaux du bassin sont deux très petits muscles qui s’étendent du bord dorsal de l’ischium à la fosse trochantérique du fémur.
    Le m. carré fémoral est un muscle très court situé en profondeur entre la face ventrale de l’ischium et l’extrémité proximale de la diaphyse fémorale.

    Muscles crâniaux de la cuisse :

    Ces muscles s’étendent du coxal ou de la région proximale du fémur jusque dans la région du grasset. L’une des fonctions importantes de ces muscles est l’extention du grasset et ainsi de la jambe.  Ils sont innervés par le nerf fémoral ou, dans le cas du m. tenseur du fascia lata, par le nerf fessier crânial.

    Sartorius
    Tenseur du fascia lata
    Quadriceps fémoral

    Le m. sartorius est formé par deux bandes musculaires qui occupent les faces crâniale et crâniomédiale de la cuisse.

    La partie crâniale appartient nettement aux muscles crâniaux de la cuisse; la partie caudale, plus large que la partie crâniale, peut être regroupée avec les muscles médiaux de la cuisse. Les deux parties prennent origine sur l’ilium et recouvrent en bonne partie le m. quadriceps fémoral. La partie crâniale se termine sur la rotule; la partie caudale rejoint le bord crânial du tibia. Le m. sartorius est un fléchisseur de la hanche; sa partie crâniale fait l’extension du grasset alors que sa partie caudale le fléchit.

    Le m. tenseur du fascia lata a une forme triangulaire et occupe la région proximocrâniale de la cuisse, entre le m. sartorius crânialement et le m. fessier moyen caudodorsalement. Il peut être séparé en partie crâniale et en partie caudale, plus mince. Environ au tiers proximal de la cuisse, le muscle se continue par une aponévrose très résistante, le fascia fémoral  qui enveloppe les muscles de la cuisse. Ce fascia se confond latéralement au fascia lata qui se prolonge distalement sur la jambe par le fascia crural. Par son origine sur l’ilium, le m. tenseur est fléchisseur de la hanche.

    Distalement le muscle tend le fascia lata qui s’attache dans la région du grasset et est ainsi extenseur du grasset.

    Le m. tenseur peut être groupé avec les muscles de la hanche. Toutefois, il est ici considéré avec les muscles crâniaux de la cuisse à cause de sa topographie

    Le m. quadriceps fémoral est le plus puissant extenseur du grasset. Il est composé de quatre chefs qui couvrent les faces crâniale, latérale et médiale du fémur. Ils ont une origine distincte sur l’ilium ou le fémur. Distalement, ils convergent sur un tendon unique qui englobe la rotule avant de s’attacher sur la tubérosité tibiale. La portion du tendon qui va de la rotule à la tubérosité constitue le ligament rotulien ou patellaire.

    Le muscle droit fémoral ou encore droit de la cuisse est le plus crânial des quatre chefs du quadriceps. Il est grossièrement cylindrique et situé entre les vastes latéral et médial avec lesquels il peut être partiellement fusionné. Il prend origine sur l’ilium, juste crânialement à l’acétabulum. En plus d’être extenseur du grasset, le droit fémoral est fléchisseur de la hanche.

    Le m. vaste latéral est le plus développé des quatre chefs. Il est situé latéralement et caudalement au droit fémoral avec lequel il est fusionné distalement. Il prend attache sur le corps du fémur près de son bord latéral.

    Le m. vaste médial est plus petit que son homologue latéral. Il prend origine dans la région proximale de la diaphyse fémorale près de son bord médial.

    Le m. vaste intermédiaire est le plus petit des quatre chefs du quadriceps. Il est plaqué contre la face crâniale du fémur, sous le m. droit fémoral. Il   est généralement fusionné avec les deux autres vastes.

    Muscles caudaux de la cuisse :

    Ce groupe comprend trois muscles principaux qui collectivement constituent ce qu’on désigne parfois sous le terme de muscles du cabrer. Ils prennent origine sur la tubérosité ischiatique et se terminent dans la région distale du fémur ou la région proximale de la jambe. Ces muscles sont des extenseurs de la hanche et des fléchisseurs du grasset. Ils sont tous les trois innervés par le nerf sciatique.

    Biceps fémoral
    Semitendineux
    Semimembraneux

    Le m.biceps fémoral est le plus volumineux des muscles de la cuisse dont il forme la région latérale et caudale. Distalement, il se termine par le fascia lata et le fascia crural dans les régions du grasset et de la jambe. Il s’attache ainsi sur la rotule, le ligament rotulien et le bord crânial du tibia. Il délègue en outre une bande fibreuse qui rejoint la tubérosité calcanéenne et participe ainsi à la formation du tendon calcanéen. Les fonctions du biceps fémoral sont variées. Il est extenseur de la hanche et du tarse; il agit également comme fléchisseur du grasset et peut, selon la position du membre lorsqu’il se contracte, étendre l’articulation du grasset.

    Une bande musculaire mince et étroite est située médialement au biceps fémoral dont elle longe le bord caudal. Cette bande constitue le m. abducteur caudal de la jambe.
    Le m. semitendineux forme le bord caudal de la cuisse, passant de la face latérale à la face médiale. Il s’étend de la tubérosité ischiatique jusqu’à la diaphyse du tibia. Il donne une bande fibreuse qui rejoint la tubérosité calcanéenne, participant ainsi à la formation du tendon calcanéen. Il est extenseur de la hanche et du tarse et fléchisseur du grasset.

    Le m. semimembraneux est placé en profondeur dans la région caudale de la cuisse, entre les mm. semitendineux et biceps fémoral latéralement et le m. gracile, médialement. Il est composé de deux parties à peu près de même volume qui ont une origine commune sur la tubérosité ischiatique. La partie crâniale se termine sur la région distale de la diaphyse fémorale; la partie caudale rejoint la face médiale de l’extrémité proximale du tibia. Il est extenseur de la hanche; sa partie crâniale a aussi pour rôle l’extension du grasset; sa partie caudale a pour fonction principale la flexion du grasset.

    Muscles médiaux de la cuisse :

    Ces muscles sont des adducteurs de la cuisse situés caudalement au fémur. Ils sont innervés par le nerf obturateur. La partie caudale du m. sartorius innervée par le nerf fémoral peut, à cause de sa topographie nettement médiale, être regroupée avec ces muscles.

    Gracile
    Pectiné
    Adducteur de la cuisse

    Le m. gracile est placé sous la peau de la face caudomédiale de la cuisse. C’est un muscle large et relativement mince dont l’origine et la terminaison sont aponévrotiques. Il prend origine le long de la symphyse pelvienne; il se termine sur le bord crânial du tibia et une portion de son aponévrose rejoint la tubérosité du calcanéus. En plus d’être adducteur, le gracile est également fléchisseur du grasset et extenseur du tarse.

    Le m. pectiné est un petit muscle fusiforme dont le corps charnu occupe la région proximale de la face médiale de la cuisse. Il arrive du pubis et se termine sur le bord distomédial du corps du fémur. Ce muscle forme la paroi caudale d’un espace triangulaire dont la base est adjacente à la paroi abdominale. Cet espace constitue le triangle fémoral dont la paroi crâniale est formée par la partie caudale du m. sartorius. Ce triangle est placé juste sous la peau de la région proximomédiale de la cuisse. Sa paroi latérale est formée par les mm. iliopsoas et vaste médial. Le triangle livre passage, entre autres, à l’artère et à la veine fémorales.

    Le m. adducteur de la cuisse est un gros muscle pyramidal logé entre les mm. semimembraneux et pectiné. Il s’étend de la face ventrale de l’ischium et du pubis jusqu’à la face caudale du fémur. Chez certains animaux, il peut être divisé totalement ou partiellement en deux muscles distincts, le grand adducteur et le long adducteur.

    Muscles crâniolatéraux de la jambe :

    Ce groupe de muscles est enveloppé par le fascia crural qui recouvre également la majorité des muscles caudaux de la jambe. Chacun des muscles de ce groupe a un corps charnu qui se prolonge distalement par un long tendon qui rejoint soit les os du tarse ou les os métatarsiens, soit les phalanges. Dans la région dorsale du tarse, les tendons sont enveloppés par des synoviales vaginales. Les muscles jambiers crâniolatéraux sont des fléchisseurs du tarse et/ou des extenseurs des orteils. Ils sont  tous  innervés par le nerf péronier.

    Tibial crânial
    Long extenseur des orteils
    Long péronier
    Extenseur latéral des orteils

    Le m. tibial crânial est le plus crânial et le plus superficiel du groupe. Il prend origine du bord crânial et de la région adjacente du tibia. Son tendon de terminaison croise la face dorsale du tarse où il est retenu en place par une bande fibreuse étroite, le rétinacle crural des extenseurs. Le tendon se termine sur la face plantaire des deux premiers os métatarsiens. Le tibial crânial a pour rôle principal la flexion du pied; il peut également faire la rotation du pied en direction médiale.

    Le m. long extenseur des orteils est placé latéralement et en bonne partie recouvert par le tibial crânial. Son corps fusiforme prend origine par un long tendon dans la fosse de l’extenseur du fémur où il est inclus dans une expansion de la cavité articulaire du grasset. Distalement, son tendon terminal est retenu par le rétinacle crural des extenseurs et, lorsqu’il croise la face dorsale du tarse, par une autre petite bande étroite, le rétinacle tarsien de l’extenseur. Dans la région du tarse, le tendon du m. long extenseur se divise en quatre branches qui rejoignent chacune la phalange distale des orteils II, III, IV et V.

    Le m. long péronier a un corps charnu relativement court et de forme triangulaire. Il s’attache proximalement au ligament collatéral latéral du grasset et aux régions adjacentes du tibia et de la fibula. Son long tendon de terminaison glisse sur la malléole latérale de la fibula, enveloppé par une synoviale vaginale, puis se fixe au quatrième os du tarse et finalement à la face plantaire de la base de chacun des os métatarsiens. Le m. long péronier fléchit le tarse et oriente la face plantaire du pied latéralement.

    Le m. extenseur latéral des orteils est un petit muscle placé en profondeur sous le m. long péronier. Son tendon terminal croise la face dorsolatérale du tarse et rejoint la branche tendineuse du m. long extenseur des orteils destinée à l’orteil V.

    Muscles caudaux de la jambe :

    Les muscles de ce groupe ont des actions antagonistes aux muscles crâniolatéraux de la jambe. Sauf pour le m. poplité qui est limité à la région proximale de la jambe, ils sont des extenseurs du tarse et/ou des fléchisseurs des orteils. Tous sont innervés par le nerf tibial.

    Gastrocnémien
    Fléchisseur superficiel des orteils
    Fléchisseur profond des orteils
    Poplité

    Le m. gastrocnémien est le plus superficiel et le plus volumineux du groupe. Il constitue le muscle du mollet. Il est composé par deux chefs, un latéral et un médial qui recouvrent presque complètement le m. fléchisseur superficiel des orteils. Le chef latéral et le chef médial prennent origine sur la face caudale du fémur, proximalement au condyle correspondant. Chaque tendon d’origine renferme un petit os sésamoïdien ou fabelle. Vers le tiers distal de la jambe, les deux chefs convergent sur un tendon puissant qui se termine sur la tubérosité calcanéenne. Ce tendon constitue la principale composante du puissant tendon calcanéen. Le gastrocnémien a pour rôle principal l’extension du tarse; par son attache fémorale, il est aussi fléchisseur du grasset.

    Le tendon calcanéen ou corde du jarret est connu en anatomie humaine sous le vocable de tendon d’ Achille . C’est un ensemble de formations fibreuses qui constituent un très fort cordon qui se fixe sur la tubérosité calcanéenne et qui permet aux muscles qui le composent d’agir comme extenseurs du tarse. Les mm. biceps fémoral, semitendineux, gracile, gastrocnémien et fléchisseur superficiel des orteils participent à la formation du tendon.

    Le m. fléchisseur superficiel des orteils est un muscle fusiforme qui prend origine sur le fémur en commun avec le chef latéral du gastrocnémien avec lequel il est en bonne partie fusionné dans sa portion proximale. Il est coincé entre les deux chefs du gastrocnémien qui l’enveloppent en grande partie. Proximalement au calcanéus, son tendon s’enroule autour de celui du gastrocnémien, puis le tendon s’élargit et coiffe la tubérosité calcanéenne, s’attache de chaque côté, puis se continue distalement pour atteindre la face plantaire du pied. À l’endroit où le tendon croise la tubérosité, une bourse synoviale calcanéenne est placée sous le tendon. En regard de la région métatarsienne proximale, le fléchisseur se divise en quatre branches destinées chacune à un orteil. Chaque branche se comporte comme celle du muscle correspondant du membre thoracique. Étant donné ses nombreuses attaches, le m. fléchisseur superficiel a plusieurs fonctions; il est fléchisseur du grasset, extenseur du tarse et fléchisseur des orteils.

    Le m. fléchisseur profond des orteils repose sur la face caudale du tibia sous les autres muscles caudaux de la jambe. Il est composé d’un chef latéral et d’un chef médial. Le chef latéral ou encore m. fléchisseur latéral des orteils prend origine sur les deux tiers proximaux du tibia et de la fibula et sur la membrane interossseuse située entre les deux os. Son tendon passe distalement à la tubérosité calcanéenne où il est enveloppé par une synoviale vaginale et maintenu en place par le rétinacle des fléchisseurs. En regard des os du tarse, le tendon reçoit celui du chef médial. Le chef médial ou encore m. fléchisseur médial des orteils est beaucoup plus petit que le chef latéral et est situé entre ce dernier et le m. poplité. De son origine dans la région proximale du tibia et de la fibula, il passe distalement, puis son tendon s’unit à la face plantaire du tarse au tendon du chef latéral. Le tendon commun ainsi formé se subdivise à son tour en quatre ou cinq divisions, chacune allant se terminer sur la phalange distale d’un orteil. Distalement au tarse, le trajet, les rapports et les points d’attache des tendons du m. fléchisseur profond des orteils sont similaires à ceux du m. fléchisseur profond des doigts.

    Le m. poplité occupe la région proximale du tibia, caché par les mm. gastrocnémien et fléchisseur superficiel des orteils. Il prend origine sur le revers abaxial du condyle latéral du      fémur par un long tendon qui renferme un petit os sésamoïdien ou cyamelle. Le tendon croise obliquement la face profonde du ligament collatéral latéral du grasset. Le m. poplité est fléchisseur du grasset et rotateur médial de la jambe.

    Muscles du pied :

    Comme dans la main, il existe plusieurs petits muscles spécialisés pour le pied. Parmi ceux-ci, les quatre mm. interosseux qui sont innervés par des branches du nerf tibial se comportent comme ceux de la main.


    4.           Muscles et tendons de l’extrémité distale du membre du cheval

    Comme chez le chien, les muscles de la jambe du cheval sont groupés en muscles crâniolatéraux et en muscles caudaux. Les corps charnus se continuent distalement par de longs tendons qui se terminent soit sur les os du tarse, soit sur l’os métatarsien principal, ou encore sur les phalanges du troisième doigt.

    Les muscles du groupe crâniolatéral sont des fléchisseurs du tarse et/ou des extenseurs des phalanges. Ils sont innervés par le n. péronier. Ce sont les muscles :

    Long extenseur des phalanges
    Extenseur latéral des phalanges
    Troisième péronier
    Tibial crânial

    Les muscles du groupe caudal sont à l’exception du muscle poplité, des extenseurs du tarse et/ou des fléchisseurs des phalanges. Ils sont innervés par le n. tibial. Ce sont les muscles :

    Gastrocnémien
    Fléchisseur superficiel des phalanges
    Fléchisseur profond des phalanges
    Poplité

    Le m. long extenseur des phalanges ou encore extenseur dorsal des phalanges est le plus développé et le plus superficiel du groupe crâniolatéral. Il prend origine dans la fosse de l’extenseur du fémur et se termine par un long tendon sur la phalange distale (PIII). Lorsque le tendon croise la face dorsale du tarse, il est protégé par une longue synoviale vaginale et retenu en place par trois rétinacles des extenseurs, proximal, moyen et distal. Le m. extenseur latéral des phalanges est situé latéralement au long extenseur. Son tendon passe à la face latérale du tibia (la portion distale de la fibula fait défaut) enveloppé par une synoviale vaginale. Le tendon est maintenu sur la face latérale du tarse par des rétinacles, dont le rétinacle distal des extenseurs. Le tendon s’unit à celui du long extenseur des phalanges à la face dorsale du métatarsien principal.

    Le m. troisième péronier, absent chez les carnivores, forme chez le cheval un cordon très résistant complètement fibreux tendu entre la fosse de l’extenseur du fémur et la région métatarsienne proximale. Ce muscle fibreux que l’on désigne à l’occasion sous le terme de corde fémorométatarsienne est recouvert par le long extenseur des phalanges et se moule dans le m. tibial crânial situé en profondeur. En regard de la face dorsale du tarse, la corde fibreuse, après avoir traversée le rétinacle proximal, se divise en deux branches. La branche latérale va s’attacher sur le quatrième os du tarse; la branche dorsale va se fixer sur l’extrémité proximale du métatarsien principal.

    Le troisième péronier est l’une des deux composantes de ce que l’on désigne sous le terme d’appareil de réciprocité, l’autre étant le m. fléchisseur superficiel des phalanges placé à la face caudale de la jambe. Étant donné la nature fibreuse de ces deux composantes et leurs points d’attache, la flexion ou l’extension du grasset ou du tarse occasionne un mouvement similaire (réciproque) de l’autre articulation. En d’autres termes, lorsque le grasset fléchit, le fémur tire sur le troisième péronier, entraînant la flexion obligatoire du tarse; lorsque le grasset est placé en extension, le fémur tire sur le fléchisseur superficiel, entraînant l’extension du tarse.

    Le m. tibial crânial est situé en profondeur, appliqué contre la face crâniolatérale du tibia. Dans la région distale du tibial, son tendon traverse le rétinacle proximal des extenseurs enveloppé par une synoviale vaginale, passe entre les deux branches terminales du troisième péronier, puis se divise à son tour en deux branches terminales. La branche dorsale rejoint celle du troisième péronier et se fixe sur l’extrémité proximale du métatarsien principal. La branche médiale passe obliquement et se termine à la face médiale de la rangée proximale des os du tarse. Cette branche médiale porte également le nom de tendon cunéen. Une petite bourse synoviale cunéenne est située entre le tendon et la face médiale des os du tarse. Le m. tibial crânial est un fléchisseur du tarse.

    La bourse cunéenne peut devenir enflammée lors d'éparvin osseux (ostéoarthrite du jarret).

    Les mm. long et court péroniers sont absents chez le cheval.

    Le m. gastrocnémien est le plus superficiel des muscles caudaux de la jambe. Sa conformation et son rôle sont similaires à ceux du chien. Toutefois, chez le cheval, les tendons d’origine des chefs latéral et médial ne renferment pas d’os sésamoïdiens.

    Le m. fléchisseur superficiel des phalanges est situé entre les deux chefs du gastrocnémien qui le recouvrent presque complètement. Son corps charnu est très réduit et très fortement mêlé de tissu fibreux de sorte qu’il prend l’aspect d’une corde fibreuse étendue du fémur à la phalange moyenne du doigt, avec seulement un renflement charnu fusiforme dans la moitié proximale de la jambe. Dans la région calcanéenne, son tendon forme une calotte qui glisse sur la bourse synoviale calcanéenne, puis distalement au tarse, redevient funiculaire et se comporte comme son homologue du membre thoracique. Par sa texture fibreuse et son inextensibilité, le fléchisseur superficiel joue un rôle important dans le des angles articulaires du tarse et du boulet. Il fait également partie de l’appareil de réciprocité en agissant comme antagoniste au muscle troisième péronier.

    Le m. fléchisseur profond des phalanges du cheval est composé de trois chefs, le chef latéral ou fléchisseur latéral des phalanges, le plus développé des trois, le chef médial ou fléchisseur médial des phalanges et enfin un très petit m. tibial caudal. Les tendons du chef latéral et du tibial caudal passent distalement dans le canal des fléchisseurs à la face plantaire du tarse, enveloppés par une synoviale vaginale commune. Le tendon du chef médial descend vers la région métatarsienne, enveloppé par une synoviale vaginale indépendante, à l’extérieur du canal des fléchisseurs. Distalement au tarse, les trois tendons se rejoignent dans un tendon commun qui, à compter de cet endroit se comporte comme celui du membre thoracique. Vers le milieu du métatarsien, le tendon du fléchisseur profond reçoit une bande fibreuse, relativement faible, provenant du ligament plantaire distal rattaché à la face plantaire du tarse. Cette bande fibreuse forme le ligament accessoire distal ou bride tarsienne qui joue le même rôle que la bride carpienne au membre thoracique.

    Le m. poplité occupe la région proximocaudale du tibia et a la même disposition que chez le chien. Son tendon d’origine ne possède toutefois aucun os sésamoïdien.

    Le m. interosseux (ligament suspenseur du boulet) a la même texture et la même disposition que celui du membre thoracique.


    5.           Articulations de la hanche, du grasset et du tarse du chien

    A)            Hanche

    L’articulation de la hanche ou coxofémorale est une articulation qui permet une variété de mouvements dont la flexion et l’extension. Elle permet en outre l’adduction et l’abduction, ainsi qu’un peu de circumduction.

    La capsule articulaire s’attache d’une part, au pourtour de l’acétabulum et, d’autre part, autour du col du fémur. Le ligament de la tête du fémur s’étend de la fosse acétabulaire à la fosse de la tête fémorale, aidant au maintien de la tête fémorale dans l’acétabulum. Un autre ligament, le ligament transverse de l’acétabulum est une petite bande fibreuse qui s’étend d’un côté à l’autre de l’échancrure acétabulaire. Il complète ainsi le rebord fibrocartilagineux de l’acétabulum.

    Le ligament sacrotubéreux est un ligament qui ne fait pas partie de l’articulation de la hanche, mais dont le rôle est essentiel pour la stabilité de la colonne vertébrale et du coxal. Il s’étend de la dernière vertèbre sacrée et de la première vertèbre coccygienne jusqu’à la tubérosité ischiatique.



    B) Grasset

    L’articulation du grasset ou fémorotibiopatellaire est une articulation complexe dont les mouvements sont essentiellement ceux de flexion et d’extension. Elle est l’homologue de l’articulation du genou de l’homme.

    La capsule articulaire délimite trois cavités qui communiquent librement entre elles. Deux cavités sont situées entre les condyles du fémur et ceux du tibia (cavités fémorotibiales) et l’autre est placée entre la trochlée du fémur et la rotule (cavité fémoropatellaire). La capsule articulaire s’étend également pour englober l’articulation tibiofibulaire proximale, de sorte qu’à proprement parler, cette articulation fait également partie de l’articulation du grasset. Les cavités fémorotibiales s’étendent aussi proximalement pour se placer entre les fabelles latérale et médiale et la surface caudale du fémur. Latéralement, la cavité fémorotibiale s’étend quelque peu distalement pour inclure les tendons d’origine des mm. long extenseur des orteils et poplité et ainsi former des synoviales vaginales pour ces tendons.

    La rotule est rattachée au fémur et aux fabelles latérale et médiale par deux bandes fibreuses minces, les ligaments fémoropatellaires latéral et médial. Distalement, la rotule est reliée à la tubérosité tibiale par un puissant ligament, le ligament rotulien ou patellaire. Ce ligament est, en fait, le prolongement distal du tendon de terminaison du m. quadriceps fémoral. La rotule porte de chaque côté un petit prolongement fibrocartilagineux connu sous le nom de fibrocartilages parapatellaires médial et latéral. Distalement à la rotule, un tampon de gras est situé entre le ligament rotulien et la capsule articulaire. Cette quantité de gras constitue le corps adipeux infrapatellaire.

    Le fémur est uni au tibia et à la fibula par deux ligaments collatéraux qui limitent les mouvements de latéralité de l’articulation du grasset. Le ligament collatéral médial s’étend de l’épicondyle médial du fémur au revers du condyle médial du tibia. Le ligament collatéral latéral s’étend de l’épicondyle latéral du fémur à la tête de la fibula et de la région adjacente de l’extrémité proximale du tibia.

    À l’intérieur de la capsule articulaire, il existe entre les condyles du fémur et ceux du tibia une paire de disques fibrocartilagineux semilunaires, qui sont les ménisques, l’un latéral et l’autre médial. Chacun d’eux convertit la surface articulaire planiforme des condyles du tibia en une cavité glénoïde moulée sur le condyle correspondant convexe du fémur. Chaque ménisque a la forme d’un C dont le bord excentrique (abaxial) est épais et régulièrement convexe et le bord concentrique (axial) est mince et échancré. Chaque ménisque est attaché aux aires intercondyliennes crâniale et caudale du tibia par de très courts ligaments. Crânialement, les deux ménisques sont reliés par un ligament interméniscal ou ligament transverse. Caudalement, le ménisque latéral est également rattaché à la fosse intercondylienne fémorale par un ligament méniscofémoral. De plus, le ménisque médial adhère fortement au ligament collatéral médial. Le ménisque latéral quant à lui est séparé du ligament collatéral latéral par le tendon d’origine du m. poplité.

    Il existe également une paire de ligaments intraarticulaires, les ligaments croisés du grasset, l’un crânial et l’autre caudal qui relient le fémur au tibia et qui limitent le mouvement crâniocaudal de ces deux os. Ces ligaments se croisent près de leur attache proximale dans la fosse intercondylienne du fémur. Distalement, le ligament croisé crânial s’attache dans l’aire intercondylienne crâniale du tibia; le ligament croisé caudal s’attache, quant à lui, dans l’aire intercondylienne caudale du tibia près de l’échancrure poplitée. En vue crâniocaudale, le ligament croisé crânial occupe une position latérale; le ligament croisé caudal occupe une position médiale. Lorsque le membre supporte le poids du corps, le ligament croisé crânial empêche le tibia de glisser crânialement, alors que le ligament croisé caudal l’empêche de glisser caudalement sous le fémur.

    C)            Tarse

    Le tarse comprend plusieurs articulations limitées par une capsule articulaire unique. Les os du tarse sont unis entre eux par plusieurs ligaments dont les ligaments collatéraux médial et latéral qui relient de chaque côté du tarse le tibia ou la fibula aux os métatarsiens.

    L’articulation tarsocrurale ou talocrurale ou encore tibiotarsienne est la plus grande et la plus mobile des articulations du tarse. Elle permet essentiellement des mouvements de flexion et d’extension. Les mouvements ont lieu entre la cochlée du tibia et la trochlée du talus. Les autres articulations du tarse sont les articulations intertarsiennes proximale et distale et l’articulation tarsométatarsienne.


    6.           Articulation de la hanche, du grasset et du tarse du cheval

    A)            Hanche


    Les constituants de l'articulation de la hanche du cheval sont similaires à ceux du chien. Il existe toutefois, chez le cheval, un ligament accessoire de la tête fémorale. Ce ligament provient du tendon prépubien (forte lame fibreuse placée crânialement au bord crânial des pubis), passe dans l'échancrure acétabulaire, dorsalement au ligament transverse et se fixe dans la fosse de la tête du fémur, avec le ligament de la tête du fémur. Ce ligament stabilise l'articulation coxofémorale et limite, sans toutefois l'empêcher, l'abduction de la hanche.

    B) Grasset

    La morphologie de l’articulation du grasset du cheval est semblable à celle du chien et des autres mammifères. Il existe toutefois certaines particularités chez le cheval.

    La rotule est reliée à la tubérosité du tibia par trois ligaments rotuliens ou patellaires qui sont les ligaments médial, intermédiaire (moyen) et latéral.

    Les cavités articulaires fémorotibiales latérale et médiale sont indépendantes l’une de l’autre. La cavité articulaire fémoropatellaire communique avec la cavité fémorotibiale médiale chez la plupart des spécimens et avec la latérale chez environ le quart des chevaux.

    L’inflammation du grasset oblitère habituellement les communications de sorte que chaque cavité doit être injectée indépendamment.

    L’articulation du grasset du cheval comprend un mécanisme qui permet à la rotule de venir se placer en position de repos proximalement à la lèvre médiale de la trochlée fémorale. Ce mécanisme est associé à l’appareil de la station du membre pelvien.

    Accrochement de la rotule : Dans cette condition, la rotule reste accrochée sur la lèvre médiale de la trochlée du fémur avec les ligaments rotuliens intermédiaire (moyen) et médial sous tension de part et d'autre de la trochlée. Ceci résulte en un membre qui reste bloqué en extension. On peut replacer la rotule en tirant le membre vers l'avant. Un manque d'angularité de l'articulation du grasset ou une musculature insuffisante (quadriceps) de la région sont des causes prédisposantes.

    C)            Tarse (Jarret)

     

    Le tarse du cheval permet presqu’exclusivement des mouvements de flexion et d’extension. Plusieurs ligaments relient les os du tarse entre eux et au tibia et aux métatarsiens. Parmi ceux-ci il y a les ligaments collatéraux médial et latéral et le ligament plantaire long. Ce dernier couvre la face plantaire du calcanéus et le relie à l’os métatarsien principal.

     

    Il y a dans le tarse du cheval, quatre articulations principales et des articulations intertarsiennes entre chacun des os du tarse.


    L’articulation tibiotarsienne ou tarsocrurale ou talocrurale est celle qui permet la plus grande amplitude de mouvements. Elle est située entre la cochlée du tibia et la trochlée du talus. Le calcanéus n’est pas impliqué dans            cette articulation. L’articulation intertarsienne proximale est placée entre la rangée proximale des os du tarse (talus et calcanéus) et l’os central et l’os tarsien IV. L’articulation intertarsienne distale est située entre l’os central et les os médiaux de la rangée distale du tarse. L’articulation tarsométatarsienne est placée entre les os de la rangée distale et les os métatarsiens.

    La cavité articulaire tibiotarsienne communique librement avec la cavité intertarsienne proximale.

    La cavité articulaire intertarsienne distale est indépendante des autres cavités du tarse, de même que la cavité tarsométatarsienne. Les deux cavités peuvent toutefois communiquer chez environ le tiers des spécimens.

    À cause de l’étroitesse de ces cavités, elle sont difficiles à injecter. Elles doivent toutefois être injectées pour fin de diagnostic puiqu’elles ne communiquent pas avec les deux cavités plus proximales.

    Il existe une bourse synoviale (bourse cunéenne) entre le tendon cunéen (branche médiale du tendon du m. tibial crânial) et la face dorsomédiale du tarse. Cette bourse peut être injectée en insérant l’aiguille sous le tendon près de sa terminaison sur les os I et II fusionnés du tarse.

    Les articulations métatarsophalangienne (boulet) et interphalangiennes proximale et distale du membre pelvien sont similaires aux articulations correspondantes du membre thoracique.



                7.         Appareil de la station du membre pelvien du cheval

    Le grasset est stabilisé par le mécanisme du blocage de la rotule sur le tubercule de la lèvre médiale de la trochlée fémorale. Ce mécanisme stabilise aussi indirectement l’articulation coxofémorale. Lorsqu’un des membres pelviens est partiellement fléchi avec la pince (pied) touchant le sol, l’appareil de la station du membre opposé fixe le pied fermement sur le sol. La contraction des mm. tenseur du fascia lata et quadriceps fémoral tire proximalement la rotule, le fibrocartilage parapatellaire et le ligament rotulien médial pour bloquer temporairement la rotule qui se place sur le tubercule trochléaire (extrémité proximale de la lèvre médiale). Ainsi les ligaments rotuliens moyen et médial, sont étirés au maximum de chaque côté de la lèvre trochléaire médiale. Le m. troisième péronier et le m. fléchisseur superficiel des phalanges (appareil de réciprocité) agissent pour bloquer à leur tour le tarse. Le blocage (extension) du grasset et du tarse demande ainsi peu d’effort musculaire. Dans cette position fixe du membre, l’hyperextension du boulet est empêchée par les tendons des fléchisseurs des phalanges et le ligament suspenseur du boulet. Pour changer le membre d’appui, l’animal doit fléchir le grasset pour débloquer la position fixe de l’appareil de la station.

    Le tarse est maintenu en extension grâce à la portion tendineuse du fléchisseur superficiel des phalanges qui relie l’extrémité distale du fémur au calcanéus (appareil de réciprocité).

    Le doigt est supporté par des structures similaires à celles du membre thoracique.

    Description: 1. Os du membre du chien Le squelette du membre pelvien est formé par : Ceinture Coxal Cuisse et grasset Fémur Os sésamoïdiens Jambe

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