mercredi 14 mai 2014

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IV-OSTÉOLOGIE, MYOLOGIE, ARTHROLOGIE DU TRONC

By: Dr Vétérinaire On: 07:16
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  • IV-OSTÉOLOGIE, MYOLOGIE, ARTHROLOGIE DU  TRONC


    Dr André Bisaillon
    andre.bisaillon@umontreal.ca
    Dre Christine Théoret
    christine.theoret@umontreal.ca




    1.           Caractéristiques fondamentales des vertèbres

    La colonne vertébrale est formée par une série d’os irréguliers, les vertèbres, interreliées par des ligaments et, sauf à de rares endroits, par des disques fibro-cartilagineux. D’après leurs caractéristiques et leur position, on regroupe les vertèbres en cinq segments : cervical, thoracique, lombaire, sacré et coccygien ou caudal. La première lettre ou abréviation de chaque segment avec le nombre de vertèbres qui le forme, constituent la formule vertébrale.

    Une vertèbre type est composée d’un corps, d’un arc vertébral, d’une apophyse épineuse, de deux apophyses transverses et de quatre apophyses articulaires.

    Le corps vertébral est cylindrique mais quelque peu rétréci en son milieu. Son extrémité crâniale est convexe et son extrémité caudale est concave.

    L’arc vertébral est formé de chaque côté par une partie ventrale, le pédicule vertébral qui s’unit au corps de la vertèbre et une partie dorsale, la lame vertébrale. La lame droite se fusionne à la lame gauche sur le plan médian. L’arc et le corps de chaque vertèbre délimitent le trou vertébral qui forme avec celui de chacune des autres vertèbres le canal vertébral qui loge la moelle épinière et ses enveloppes. De chaque côté entre deux vertèbres consécutives, le trou intervertébral livre passage à un nerf spinal.

    L’apophyse épineuse est impaire et surmonte sur le plan médian les deux lames vertébrales fusionnées. Les apophyses transverses paires se projettent latéralement à partir de la jonction des pédicules et du corps vertébral. Les apophyses articulaires sont situées à la jonction des pédicules et des lames vertébrales. Il en existe deux de chaque côté de la vertèbre. Les facettes articulaires des apophyses crâniales sont orientées dorsalement ou médialement, celles des apophyses caudales sont dirigées ventralement ou latéralement.

    D’autres apophyses peuvent s’observer sur les vertèbres selon les segments considérés. Les apophyses accessoires se détachent de l’arc vertébral, ventralement aux apophyses articulaires caudales.



    2.Vertèbres du chien

    Chez le chien, la formule vertébrale est C7,T13, L7, S3, Cy20-22.

    Vertèbres cervicales :

    Le chien possède, comme la très grande majorité des mammifères, sept vertèbres cervicales. Toutes les vertèbres cervicales possèdent, à l’exception de la septième, un trou transversaire qui perce la base de chaque apophyse transverse. Les deux premières vertèbres, l’atlas et l’axis possèdent des caractéristiques particulières.

    L’atlas est caractérisée par l’absence de corps vertébral et d’apophyse épineuse et la présence d’apophyses articulaires modifiées. L’arc ventral remplace le corps vertébral. L’arc dorsal, fortement convexe d’un côté à l’autre, délimite dorsalement un vaste trou vertébral. Chaque apophyse transverse est élargie en forme de lame et constitue l’aile de l’atlas. Chaque aile possède près de son bord caudal un trou transversaire. Les deux facettes articulaires crâniales sont fortement concaves et répondent aux condyles occipitaux pour former l’articulation synoviale atlanto-occipitale dont les principaux mouvements sont la flexion et l’extension. Les deux facettes articulaires caudales sont très faiblement concaves. Elles s’articulent avec l’axis à l’articulation synoviale atlanto-axiale pour apporter des mouvements de rotation.

    L’axis ou seconde vertèbre cervicale est caractérisée par une apophyse épineuse allongée dans le sens crâniocaudal, un corps vertébral aplati qui se prolonge crânialement par un pivot fort, la dent de l’axis et par des surfaces articulaires crâniales convexes qui occupent l’extrémité crâniale du corps, de chaque côté de la dent. Les apophyses transverses sont simples, effilées et dirigées caudalement.

    Les autres vertèbres cervicales possèdent chacune une apophyse épineuse relativement courte. Les apophyses transverses de C7 sont courtes et, contrairement à celles des autres vertèbres cervicales, elles ne possèdent pas de trou transversaire. Le développement des apophyses transverses augmente graduellement de C3 à C6.

    Vertèbres thoraciques :

    Il existe 13 vertèbres thoraciques, chacune ayant un corps vertébral relativement court, particulièrement les neuf premières de la série. Outre les caractéristiques fondamentales de la vertèbre type, les vertèbres thoraciques se distinguent des vertèbres des autres segments par la présence de fossettes costales crâniales et de fossettes costales caudales aux extrémités correspondantes du corps vertébral. En formant une cupule costale, les fossettes costales s’articulent avec la tête articulaire de chacune des côtes. L’autre caractéristique distinctive des vertèbres thoraciques est la présence à l’extrémité libre de chaque apophyse transverse d’une petite fossette costale transverse qui s’articule avec un tubercule costal.

    Les apophyses épineuses sont hautes et effilées et ont sensiblement la même hauteur de la première à la sixième ou septième vertèbre, puis diminuent graduellement de hauteur jusqu’à la dernière thoracique. L’apophyse épineuse de la onzième vertèbre est perpendiculaire à son axe longitudinal, c’est la vertèbre anticlinale; les apophyses épineuses des vertèbres qui la précèdent sont orientées caudalement, alors que celles des vertèbres qui la suivent sont inclinées crânialement.

    Vertèbres lombaires :

    Les sept vertèbres lombaires ont chacune un corps vertébral allongé crâniocaudalement et comme caractéristique distinctive, une paire d’apophyses transverses allongées, dirigées crânialement, latéralement et quelque peu ventralement. Ces apophyses s’allongent graduellement de L1 à L6; celles de L7 sont plus effilées et un peu plus courtes. Les apophyses épineuses sont robustes et leur hauteur est sensiblement la même dans les quatre ou cinq premiers éléments de la série, puis diminue graduellement dans les deux ou trois dernières vertèbres.

    Sacrum :

    Le sacrum résulte de la fusion des trois vertèbres sacrées. Il a une forme quelque peu triangulaire, avec une base crâniale et un apex caudal. La base du sacrum porte de chaque côté une surface articulaire destinée à l’ilium, c’est la surface auriculaire. La face dorsale et la face ventrale du sacrum portent chacune deux paires de trous sacrés qui livrent passage aux branches dorsales et ventrales des deux premiers nerfs spinaux sacrés.

    Vertèbres coccygiennes :

    Le nombre de vertèbres coccygiennes ou caudales est variable d’un spécimen à l’autre mais, de façon générale, le chien en possède 20 à 22. À l’exception des premiers éléments, ces vertèbres sont incomplètes et, pour les dernières, réduites à leur corps.

    3.Côtes et sternum du chien

    Il existe 13 paires de côtes chez le chien.  Chaque côte est composée d’une partie osseuse dorsale et d’une partie cartilagineuse ventrale qui se rejoignent à la jonction costochondrale. Les parties cartilagineuses forment les cartilages costaux.

    Les neuf premières paires de côtes s’articulent directement avec le sternum; ce sont les côtes sternales. Les cartilages des quatre dernières paires ne rejoignent pas directement le sternum; ce sont les côtes asternales. De chaque côté, ces cartilages s’unissent l’un à l’autre pour former l’arche costale. Les cartilages de la treizième paire ne rejoignent pas habituellement ceux de la douzième paire, ils se terminent librement dans le flanc. Cette paire de côtes constitue les côtes flottantes.

    Chaque côte possède à son extrémité dorsale une tête arrondie et un tubercule. Les têtes s’articulent avec les fossettes costales des corps vertébraux thoraciques et avec les disques intervertébraux. Les tubercules s’articulent avec les fossettes costales transverses des vertèbres thoraciques.

    Le sternum est composé par un ensemble de petits os plats et courts, les sternèbres, réunis par des cartilages. La première sternèbre, la plus crâniale, porte le nom de manubrie du sternum. La dernière est fortement aplatie dorsoventralement et constitue le processus xiphoïde qui porte caudalement le cartilage xiphoïde.


    4.Particularités vertébrales du cheval et du bœuf

    Chez le cheval, la formule vertébrale est C7, T18, L6, S5, Cy 15-20. Certains chevaux arabes ne possèdent que cinq vertèbres lombaires. La formule vertébrale du boeuf est C7, T13, L6, S5, Cy 18-20.

    La vertèbre anticlinale du cheval est T16; celle du boeuf est T13. Chez le cheval, les apophyses épineuses des vertèbres sacrées ne sont pas fusionnées entre elles; chez le boeuf, ces apophyses sont fusionnées et forment la crête sacrée médiane.

    Côtes et sternum du cheval et du bœuf :

    Il n’y a pas de côtes flottantes chez le cheval ou le boeuf. Il y a six sternèbres chez le cheval et sept chez le boeuf. Chez ces espèces, l’ossification des cartilages intersternébraux est précoce.


    5.Articulations vertébrales et disques intervertébraux du chien

    Les mouvements de la colonne vertébrale sont des mouvements de flexion, d’extension et de latéralité; ces derniers sont beaucoup mieux marqués dans la région lombaire de la colonne.

    Les articulations vertébrales sont de deux types : synovial et cartilagineux. Les articulations synoviales se retrouvent entre les apophyses articulaires des vertèbres adjacentes. Les articulations cartilagineuses de type symphysaire représentées par les disques intervertébraux se rencontrent entre les corps vertébraux de toutes les vertèbres, à l’exception de l’atlas et de l’axis et, chez l’adulte, des vertèbres sacrées fusionnées. Les articulations  entre l’atlas et les condyles occipitaux et entre l’atlas et l’axis sont des articulations synoviales typiques.

    Il existe des ligaments qui font la longueur de la colonne vertébrale sur le plan médian. Parmi ceux-ci, l’un est situé à l’intérieur du canal vertébral, c’est le ligament longitudinal dorsal qui s’étend du sacrum à l’axis; il s’élargit lorsqu’il passe au niveau des disques intervertébraux sur lesquels il s’attache. Un autre ligament, le ligament supraépineux est une bande longitudinale qui relie les extrémités des apophyses épineuses à partir de la troisième vertèbre coccygienne jusqu’à la première vertèbre thoracique. Dans le cou, ce ligament se prolonge par le ligament nuchal. Il existe d’autres ligaments qui relient les vertèbres entre elles.

    Le disque intervertébral est une formation fibrocartilagineuse interposée entre les corps vertébraux adjacents. Chaque disque est composé de deux parties; une partie centrale de nature gélatineuse, le noyau pulpeux et une partie périphérique fibreuse, l’anneau fibreux qui encercle complètement la partie centrale. Près du noyau pulpeux, l’anneau est cartilagineux. L’anneau fibreux est de un et demi à trois fois plus épais ventralement que dorsalement. Les disques sont plus épais dans les régions cervicale et lombaire. Dans la région cervicale, l’épaisseur augmente graduellement de C2 à C7. Dans la région thoracique, le disque entre T10 et T11 est plus mince que les autres.

    De la deuxième à la dixième ou onzième paires de côtes, un ligament intercapité relie entre elles les têtes des côtes de la même paire. Ce ligament passe ventralement au ligament longitudinal dorsal et croise la face dorsale de l’anneau fibreux du disque intervertébral sur lequel il s’attache en le renforçant. La présence de ce ligament intercapité explique en grande partie la plus faible fréquence de hernie discale à ce niveau.

    6.Ligament nuchal du chien

    Le ligament nuchal ou cervical est une structure paire sur le plan médian dorsal qui prolonge dans la région cervicale le ligament supraépineux. Il est placé dorsalement aux vertèbres cervicales entre les muscles du cou. Le ligament constitue un cordon fibro-élastique qui s’étend entre l’apophyse épineuse de la première vertèbre thoracique et l’apophyse épineuse de l’axis. Il ne s’attache pas sur les autres vertèbres cervicales. Le raphé médian du cou est une bande fibreuse longitudinale entre les muscles épixiaux droits et gauches, dorsalement au ligament nuchal. Il sert de point d’attache pour plusieurs muscles du cou.


    7. Ligament nuchal du cheval

    Chez le cheval, le ligament nuchal est composé d’une partie funiculaire et d’une partie lamellaire. La partie funiculaire forme un cordon fibro-élastique qui va des premières apophyses épineuses thoraciques à la protubérance occipitale externe du crâne. La partie lamellaire élastique forme une lame verticale s’étendant de la partie funiculaire aux apophyses épineuses de C2 à C7. Les deux lames s’adossent l’une à l’autre sur le plan médian. Une bourse synoviale supraépineuse est placée sous la partie funiculaire au niveau des apophyses épineuses de T2 et T3. Une inflammation de cette bourse peut causer une fistule du garrot. Il existe également d’autres bourses synoviales nuchales chez le cheval. La bourse nuchale crâniale ou encore bourse atlantoïdienne est placée entre la partie funiculaire et l’arc dorsal de l’atlas. Il peut y avoir inflammation de cette bourse.


    8.           Muscles du cou du chien

    Les muscles du tronc et du cou sont classés en muscles hypaxiaux et en muscles épaxiaux. Les muscles épaxiaux sont situés dorsalement aux apophyses transverses des vertèbres; ce sont principalement des extenseurs de la colonne vertébrale. Les muscles hypaxiaux sont placés ventralement aux apophyses transverses vertébrales et incluent les muscles des parois thoracique et abdominale.








    A)            Muscles hypaxiaux du cou

    Ces muscles sont les muscles :

    Sternocéphalique
    Sternohyoïdien
    Sternothyroïdien
    Long de la tête
    Long du cou

    Le m. sternocéphalique s’étend du sternum à la tête. Près de son origine sur la manubrie du sternum, le muscle est complètement fusionné avec son homologue du côté opposé. Même lorsqu’ils divergent l’un de l’autre dans la partie crâniale du cou, les muscles droit et gauche peuvent être partiellement fusionnés à la face ventrale du cou. La veine jugulaire externe croise obliquement la face latérale du sternocéphalique. Crânialement le muscle se divise en partie mastoïdienne qui se termine sur l’os temporal de la tête et en partie occipitale qui rejoint l’os occipital. Le m. sternocéphalique tire la tête et le cou de côté. Il est innervé par le nerf accessoire et les branches ventrales des nerfs cervicaux.

    Les mm. sternohyoïdien et sternothyroïdien longent la trachée ventralement. Près de leur origine commune sur la manubrie du sternum, ils sont recouverts par le m. sternocéphalique. Sur le plan médian ventral, un sillon longitudinal indique la séparation entre les muscles droits et gauches. Ces deux muscles sont fusionnés l’un à l’autre sur une bonne partie de leur longueur, ne divergeant l’un de l’autre que dans la partie crâniale du cou. Dans cette région, le m. sternohyoïdien qui se termine sur l’os basihyoïdien est superficiel et ventral au m. sternothyroïdien qui s’attache sur le cartilage thyroïdien du larynx. Ces deux muscles ont pour fonction de tirer la langue et le larynx caudalement. Ils sont innervés par les branches ventrales des n. cervicaux.

    Le m. long de la tête repose sur les faces ventrale et surtout latérale des vertèbres cervicales. Il se termine ventralement sur l’os occipital du crâne. Il est un fléchisseur de la tête.

    Le m. long du cou est placé médialement au muscle précédent sur la face ventrale des corps vertébraux, à partir de la sixième vertèbre thoracique caudalement jusqu’à l’atlas crânialement. Il est un fléchisseur du cou.




    B) Muscles épaxiaux du cou

    Parmi les muscles épaxiaux du cou, il y a les muscles :

    Splénius de la tête
    Longissimus du cou
    Longissimus de la tête
    Semi-épineux de la tête

    Le m. splénius de la tête est situé sous le m. rhomboïde et recouvre en bonne partie les autres muscles épaxiaux du cou. Il prend origine du raphé médian du cou et des premières apophyses épineuses thoraciques. Il se termine sur l’os temporal. Il est essentiellement extenseur de la tête.

    Le m. longissimus du cou est le prolongement cervical du m. longissimus thoracique. Il est formé par trois ou quatre digitations qui se chevauchent partiellement. C’est un extenseur du cou.

    Le m. longissimus de la tête appartient, comme le muscle précédent, au système longissimus. Il forme une bande très étroite qui se termine sur l’os temporal du crâne. C’est un extenseur de la tête.

    Le m. semi-épineux de la tête constitue la portion cervicale du système épaxial transversospinal. Il est placé en profondeur près du plan médian, sous le m. splénius de la tête et recouvre le ligament nuchal.


    9.           Muscles de la paroi thoracique du chien

    Plusieurs muscles participent à la formation de la paroi thoracique. En plus du diaphragme qui sépare la cavité thoracique de la cavité abdominale, on retrouve plusieurs autres muscles thoraciques. Parmi ceux-ci, il y a les muscles :

    Scalène
    Dentelé ventral
    Dentelé dorsal
    Intercostaux

    Le m. scalène est divisé en deux ou trois faisceaux qui s’étendent des premières côtes aux apophyses transverses des dernières vertèbres cervicales. Ce muscle agit dans l’inspiration ou dans la flexion du cou.

    Le m. dentelé ventral est un muscle large en forme d’éventail qui s’attache sur les cinq dernières vertèbres cervicales et les sept ou huit premières côtes d’une part, et sur la face médiale de la scapula d’autre part. À ce titre, il est considéré avec les muscles extrinsèques du membre thoracique.

    Le m. dentelé dorsal est un muscle plat et large situé dans la partie dorsocrâniale du thorax, en bonne partie recouvert par le m. rhomboïde. Il prend origine des apophyses épineuses des premières vertèbres thoraciques et se termine par plusieurs digitations sur les premières côtes. Sa fonction principale est de soulever les côtes pour agir dans l’inspiration.

    Les mm. intercostaux  remplissent les espaces entre les côtes. Ils agissent soit dans l’inspiration soit dans l’expiration, selon la fixation de la cage thoracique au moment de leur contraction. Les mm. intercostaux externes ont leurs fibres orientées caudoventralement, du bord caudal d’une côte au bord crânial de la côte qui suit. Chacun des intercostaux externes se termine près de la jonction costochondrale. Les mm. intercostaux internes sont placés médialement aux externes. Leurs fibres sont orientées crânioventralement, du bord crânial d’une côte au bord caudal de la côte qui précède. Les mm. intercostaux internes font toute la longueur des espaces intercostaux, se terminant tout près du sternum. La face médiale des intercostaux internes est tapissée par le fascia endothoracique qui s’accole à la plèvre pariétale costale thoracique.


    10.         Muscles épaxiaux thoracolombaires

    La musculature dorsale du tronc est située de chaque côté de la colonne vertébrale, dorsalement aux apophyses transverses des vertèbres. Elle est formée par trois masses longitudinales parallèles, chacune composée de plusieurs faisceaux plus ou moins fusionnés qui s’étendent de la région sacrée jusqu’à la tête. Cet ensemble constitue le redresseur de l’épine dorsale qui agit comme extenseur de la colonne vertébrale ou, lorsqu’il se contracte d’un seul côté, pour imprégner des mouvements de latéralité au tronc. Le redresseur de l’épine comprend trois systèmes, un latéral, le système iliocostal, un intermédiaire, le système longissimus et un médial, le système transversospinal. Ces systèmes prennent le nom de la région vertébrale dans laquelle ils sont placés. Dans le cou, ces systèmes sont représentés par les mm. longissimus du cou, longissimus de la tête et semi-épineux de la tête.

    Le système iliocostal comprend le m. iliocostal des lombes et le m. iliocostal du thorax. Le m. iliocostal des lombes est complètement fusionné avec le système longissimus lombaire avec lequel il forme une grosse masse commune recouverte par le puissant fascia thoracolombaire. Près de sa terminaison sur les côtes, l’iliocostal est séparé du longissimus. Le m. iliocostal du thorax constitue une colonne musculaire étroite qui recouvre l’extrémité dorsale des côtes.

    Le système longissimus est la portion intermédiaire de la musculature épaxiale. Composé de plusieurs fascicules qui se chevauchent, le longissimus s’étend de l’ilium jusqu’à la tête. Il comprend trois divisions régionales : thoracolombaire, cervicale et capitale. Le m. longissimus thoracique et lombaire provient de la face médiale de l’aile de l’ilium en commun avec le m. iliocostal des lombes. Il s’attache également par une forte aponévrose sur les apophyses épineuses lombaires et thoraciques. Dans la région lombaire, il est séparé du m. iliocostal qui lui est latéral, seulement en superficie par une faible dépression longitudinale. La portion thoracique du muscle se termine sur les côtes, médialement au muscle iliocostal du thorax.

    Le système transversospinal est le plus médial de la masse musculaire épaxiale. Ce système s’étend du sacrum à la tête et comprend plusieurs petits muscles qui vont d’une vertèbre à l’autre. Ces muscles portent le nom des régions où ils se trouvent ; lombaire, thoracique ou cervical. Difficilement isolés les uns des autres, l’ensemble des muscles transversospinaux est toutefois relativement bien séparé du système longissimus qui les longe latéralement.


    11.         Muscles de la paroi abdominale du chien

    Les muscles qui forment la paroi latérale de l’abdomen sont de l’extérieur vers l’intérieur les muscles :

    Oblique externe de l’abdomen
    Oblique interne de l’abdomen
    Transverse de l’abdomen

    La paroi abdominale ventrale est formée par le muscle :

    Droit de l’abdomen

    Ces muscles sont recouverts superficiellement par les fascias abdominaux et à l’intérieur par le fascia transversalis. Les rôles de ces muscles sont multiples; en plus de leur rôle de contention des viscères, ils aident à la miction, la défécation, la parturition, la respiration et la locomotion. Ils sont innervés par les branches ventrales des derniers nerfs spinaux thoraciques (nerfs intercostaux) et celles des trois ou quatre premiers nerfs spinaux lombaires.

    Le m. oblique externe de l’abdomen est un muscle large placé sous la peau qui couvre une bonne partie de la paroi thoracique et la portion latérale de la paroi abdominale. Le muscle prend origine par sa portion charnue sur les huit ou neuf dernières côtes et par le fascia thoracolombaire il rejoint les apophyses épineuses lombaires et la crête iliaque. Les fibres du muscle sont orientées obliquement en direction caudoventrale. Dans la région ventrale de l’abdomen elles se continuent par une large aponévrose qui se termine sur la ligne blanche, le tendon prépubien et le ligament inguinal. L’aponévrose de l’oblique externe se combine à celle de l’oblique interne pour former la lame externe du droit de l’abdomen. Crânialement à l’éminence iliopubienne et latéralement au plan médian, l’aponévrose de l’oblique externe est perforée par l’anneau inguinal superficiel.

    La ligne blanche est formée par les aponévroses fusionnées sur le plan médian ventral des muscles abdominaux latéraux droits et gauches. Elle s’étend de l’apophyse xiphoïde du sternum jusqu’au bord crânial de la symphyse pelvienne. Elle renferme dans sa région crâniale la cicatrice de l’ombilic.

    Le tendon prépubien est une structure ligamentaire qui se confond aux tendons des mm. droit de l’abdomen et pectiné et qui s’étend transversalement aux pubis d’une éminence iliopubienne à l’autre.

    Le ligament inguinal constitue le bord caudal de l’aponévrose du m. oblique externe. Cette étroite bande fibreuse s’étend de la tubérosité du coxal jusqu’à l’éminence iliopubienne où elle se confond avec le tendon prépubien. Distalement, le ligament inguinal est interposé entre l’anneau inguinal superficiel crânialement et la lacune vasculaire caudalement. La lacune vasculaire est un espace dans le fascia iliaque situé entre le ligament inguinal et le bord ventral de l’ilium qui livre passage aux vaisseaux fémoraux destinés aux structures du membre pelvien. Le ligament inguinal forme également le bord caudal du canal inguinal.

    Le m. oblique interne de l’abdomen est situé sous l’oblique externe que ses fibres croisent presqu’à angle droit étant orientées obliquement dans le sens crânioventral. La portion musculaire qui occupe la région dorsale de la paroi abdominale prend origine du fascia thoracolombaire, de la tubérosité du coxal et de la partie adjacente du ligament inguinal. Sa portion aponévrotique se termine sur l’arche costale, la ligne blanche et le tendon prépubien en commun avec l’aponévrose du m. oblique externe avec laquelle elle est fusionnée. Chez le mâle, le m. crémaster qui accompagne le cordon spermatique dans le canal inguinal se détache du bord caudal du m. oblique interne.

    Le m. transverse de l’abdomen est un muscle large dont les fibres sont orientées dorsoventralement. Il est placé médialement au m. oblique interne et en est séparé par le fascia abdominal profond. Il est plus mince que les obliques et, comme eux, composé d’une portion charnue et d’une portion aponévrotique. Sa portion charnue prend origine de la face interne des quatre ou cinq dernières côtes et par l’intermédiaire de la lame profonde du fascia thoracolombaire des apophyses transverses lombaires. La portion aponévrotique du transverse se termine sur la ligne blanche après avoir croisé la face interne du m. droit de l’abdomen, excepté dans sa région la plus caudale.
    La face interne du m. transverse de l’abdomen est recouverte par le fascia transversalis qui constitue une lame fibreuse à laquelle adhère le péritoine pariétal qui délimite la cavité péritonéale de l’abdomen.

    Le m. droit de l’abdomen s’étend parallèlement à la ligne blanche, du pubis au sternum. Il prend origine par l’intermédiaire du tendon prépubien sur le bord crânial du pubis. Crânialement, sa portion musculaire se prolonge par une aponévrose qui s’attache sur les côtes et le sternum.

    La gaine du droit de l’abdomen est une formation fibreuse formée par la terminaison des aponévroses des muscles latéraux de l’abdomen qui recouvrent les faces interne et externe du m. droit de l’abdomen sur presque toute sa longueur. Elle est constituée par une lame externe et une lame interne dont la composition varie selon la région et qui se rejoignent sur le plan médian pour former la ligne blanche. La lame externe ou superficielle est ventrale au m. droit de l’abdomen. Elle est formée par les aponévroses fusionnées des mm. oblique externe et oblique interne de l’abdomen. Caudalement, dans la région prépubienne, l’aponévrose du m. transverse de l’abdomen participe aussi à la lame externe. La lame interne ou profonde est dorsale au m. droit de l’abdomen. Elle est formée dans la région crâniale de l’abdomen par une lame accessoire de l’aponévrose du m. oblique interne qui se fusionne à l’aponévrose du m. transverse de l’abdomen. Dans la région ombilicale, la lame interne est formée uniquement par l’aponévrose du m. transverse de l’abdomen. Dans la région caudale prépubienne la lame interne fait défaut, le m. droit de l’abdomen n’étant recouvert que par le fascia transversalis et le péritoine pariétal.


    12.         Canal inguinal

    Le canal inguinal est une ouverture paire dans la région inguinale entre les muscles abdominaux. La région inguinale est la région de raccordement de l’abdomen avec le membre pelvien. Le canal inguinal livre passage à différentes structures qui entrent ou qui sortent de la cavité abdominale, dont le cordon spermatique et le testicule au moment de sa descente dans le scrotum chez le mâle. Il est orienté obliquement ventrocaudalement chez le chien et le cheval et plus verticalement chez le bœuf.

    Le canal inguinal s’étend de l’anneau inguinal superficiel à l’anneau inguinal profond. L’anneau inguinal superficiel est situé sous la peau, un peu crânialement au pubis, sur le côté du tendon prépubien. Il est formé par une simple fente dans l’aponévrose du m. oblique externe de l’abdomen. L’anneau inguinal profond s’ouvre dans la cavité abdominale. Il n’est vraiment apparent que chez le mâle où il constitue un espace plutôt qu’une structure anatomique distincte. L’anneau profond est limité caudalement par le ligament inguinal, crânialement par le bord caudal du m. oblique interne de l’abdomen et médialement par le bord latéral du m. droit de l’abdomen.

    Hernies inguinales : Protrusion de séreuse ou d'une anse intestinale à travers le canal inguinal. Ce problème est souvent héréditaire chez le cheval.
    Description: 1. Caractéristiques fondamentales des vertèbres La colonne vertébrale est formée par une série d’os irréguliers, les vertèbres, interreliées par des ligaments et, sauf à de rares endroits, par des disques fibro-cartilagineux. D’après leurs caractéristiques et leur position, on

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