mercredi 14 mai 2014

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Anatomie générale des artères

By: Dr Vétérinaire On: 18:02
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  • 1- Anatomie générale des artères

    Généralités

    Les artères sont les vaisseaux centrifuges de l’appareil circulatoire. Deux troncs artériels partent du cœur : le tronc pulmonaire et l’aorte.

    1- Le tronc pulmonaire:  naît du ventricule droit et transporte au poumon le sang noir qui va s’y hématoser : il donne naissance au système artériel pulmonaire ou de la petite circulation.

    2- L’aorte: prend naissance au ventricule gauche : elle porte le sang à toutes les parties du corps.  De ce vaisseau procède le système artériel aortique, ou de la grande circulation.


    I. Caractères généraux  

      1- Conformation : chaque système artériel commence par un tronc qui se divise et se subdivise en canaux de plus en plus étroits.

      2-Trajet : on considère successivement : la situation, la direction, rapports et anastomoses.

         a- Situation: seules les artères de faible volume occupent une situation superficielle. Les artères importantes sont profondément situées dans les interstices profonds de la face médiale des membres ou dans les cavités splanchniques.
         b- Direction: les artères sont généralement rectilignes. Toutefois, les artères destinées à des organes flexibles sont flexueuse (artères gastriques  et linguales).
         c- Rapports: l’étude des rapports des artères possède  d’importantes applications médicales et chirurgicales. Les principaux rapports s’établissent avec les veines, les nerfs et les muscles.
        d- Anastomoses :   les artères sont souvent reliées entre elles par des communications ou anastomoses.
     Les anastomoses artério-veineuses existent surtout entre vaisseaux de très petit calibre.
     
    2- Distribution :
    Les branches de distribution d’une artère se distinguent en collatérales et
    terminales.
           * Les collatérales : naissent en divers points du trajet de l’artère ;
           *les terminales : résultent de la division d’un vaisseau à son extrémité :       
            bifurcation, trifurcation, etc. …
    3- Structure : les artères sont remarquables par leur épaisseur, leur
    résistance et leur élasticité.
    Trois tuniques forment la paroi des artères:
        3.1: tunique externe ou adventice : couche lamelleuse mince et très résistante.
       3.2:  tunique moyenne ou média : c’est la couche la plus épaisse,
       3.3: tunique interne ou intima ou endartère : elle est très mince.

    II – Le tronc pulmonaire
    Il transporte aux poumons du sang noir qui va subir l’hématose au niveau des lobules pulmonaires.
     Origine, trajet et structure :
    Né du cône artériel du ventricule droit, il se divise, au-dessus de l’atrium gauche, en deux branches, l’une droite, l’autre gauche, qui pénètrent respectivement dans chacun des deux poumons, au niveau du hile : ce sont les artères pulmonaires.
    La paroi de cette artère est jaune, élastique et deux fois plus mince que celle de l’aorte.
    Terminaison :
    Une fois dans le poumon, chacune des artères pulmonaires va venir se placer sur le plan latéral du tronc bronchique correspondant. Suivant ainsi le trajet des conduits aériens et se divisant comme eux, les branches ultimes arrivent jusqu’au niveau des lobules pulmonaires où elles alimentent, au niveau des alvéoles, le très riche réseau de l’hématose

    III. Aorte
     C’est le tronc d’où procède la totalité des vaisseaux de la grande circulation.  Elle porte le sang rouge à toutes les parties du corps, cœur y compris.
    Origine :
    L’aorte naît de la base du ventricule gauche. Elle présente à son origine, au- dessus des valves semi-lunaires de l’aorte, trois dilatations en ampoule : les  sinus de l’aorte, dont l’ensemble forme un renflement appelé bulbe de l’aorte.
    Trajet, divisions :
    L’aorte se dirige d’abord crânio-dorsalement, puis après un bref trajet s’incurve pour décrire un arc de cercle et rejoindre la colonne vertébrale au niveau de la 6e  (bovins) ou de la 7e vertèbre thoracique (équidés). Elle suivra la face ventrale des corps vertébraux, légèrement à gauche. Elle traverse l’anneau du diaphragme, pénètre ainsi dans la cavité abdominale et
    se continue sous le corps des vertèbres lombaires, jusqu’en regard de la dernière de celles-ci.
    Elle se termine là par l’émission des artères iliaques internes et externes, ainsi que de l’artère sacrale médiane (équidés).
    L’aorte présente ainsi deux segments : thoracique et abdominal.
    - L’aorte thoracique : comporte trois parties différentes par les rapports et la direction :
                  . L’aorte ascendante, courte partie initiale, à orientation crânio-dorsale ;
                  . L’arc de l’aorte, partie incurvée, située dans le médiastin moyen.
                  . L’aorte sous-thoracique, juxtavertèbrale.
    - L’aorte abdominale ou sous-lombaire, va du diaphragme à la terminaison.

      Distribution :
    Comme toutes les artères, l’aorte se distribue par des branches de deux sortes : collatérales et terminales. Les collatérales sont classées en pariétales et viscérales.
    A) Les branches collatérales sont:
        A.1:Les artères carotides communes: (2) destinées à la tête.
        A.2:Les artères  subclavières:  (2) à l’origine des artères du membre thoracique.
    Ces deux branches collatérales naissent selon les espèces:
                     * chez les équidés et les ruminants: les 4 vaisseaux (deux gauches et deux droits) naissent par un tronc volumineux : le tronc brachio-céphalique.
                     * chez les carnivores et le porc: l’artère subclavière gauche naît isolément (toute seule de l’aorte), ainsi donc le tronc brachio-céphalique fournit seulement les deux artères carotides communes et l’artère subclvière droite).
       A.3:Les artères pariétales: ce sont les artères segmentaires qui sont représentées par artères intercostales dorsales, artères lombaires, artères phrénique (diaphragme).
    A.4:Les collatérales viscérales : multiples  et importantes se sont artères coronaires, artères broncho-oesophagienne, tronc coeliaque, artère mésentériques crâniale et caudale, artères rénales, artères glandulaires génitales (testiculaires, ovariques).
     B) Les branches terminales sont constituées de chaque côté par une artère iliaque interne, destinée au bassin et une artère iliaque externe, qui irrigue le membre pelvien. Ces artères se poursuivent ensuite par une artère sacrale médiane, différemment développée selon les espèces animales : bien développée chez les ruminants et le porc ; rudimentaire chez l’être humain et les rongeurs ; de type intermédiaire chez les équidés.
    Le mode d’émission des artères iliaques est variables : trois types peuvent exister:
    1-      chez les carnivores, les ruminants, le porc:  l’aorte fournit d’abord les deux artères iliaques externes puis un peu plus loin les deux artères iliaques internes avant de se poursuivre par une sacrale médiane bien développée
    2-      2- chez l’homme et les rongeurs : l’aorte se bifurque en deux iliaques communes, dont chacune fournit une artère iliaque externe et une artère iliaque interne.

    3- chez les équidés :  l’aorte se termine par une quadrifurcation: deux artère iliaques externes et deux iliaques internes , l’artère sacrale médiane forme un 5ème  rameau très grêle.

    IV - Tronc brachio-céphalique et artères du membre thoracique

    a- Tronc brachio-céphalique :
    Origine : c’est le tronc commun d’origine des deux artères carotides et des deux artères subclavières. Il naît à la face crâniale de l’arc de l’aorte, à la naissance de l’arc.

    Distribution : - grêles artérioles au péricarde et au médiastin crânial (ainsi qu’au thymus chez le jeune) ; - artère subclavière gauche.

    Terminales : ce tronc brachio-céphalique se termine, dans le médiastin crânial, par une bifurcation : le tronc bicarotidien et l’artère subclavière droite.

    a1- Artères subclavières :
    Ce terme est rendu impropre chez les  équidés et les ruminants, du fait de l’absence de clavicule dans ces espèces. Il est conservé pour l’anatomie comparée.

    Origine : l’artère subclavière gauche naît sur le tronc brachio-céphalique (bovins et équidés).  L’artère subclavière droite est une terminale du tronc brachio-céphalique.

    Distribution : avant de se continuer par l’artère axillaire, les artères subclavières droite et gauche donnent les collatérales suivantes : - tronc costo-cervical, - artères cervicale profonde,  a. cervicale vertébrale, a. thoracique interne , a. cervicale superficielle.

    Terminales : artères axillaires droite et gauche.

    a.1.1. Le tronc costo cervical:
    Chez le cheval, il naît de l’artère subclavière correspondante; chez le bœuf il naît des deux cotés (de part et d’autre) de l’artère vertébrale.
    - Collatérales : on retient essentiellement l’artère intercostale suprême.
    -          - Terminales: les branches irriguent le garrot et l’encolure et échangent des anastomoses avec les artères cervicale, vertébrale et occipitale.

    a.1.2. L’artère cervicale profonde: elle fournit de nombreuses branches destinées aux muscles et aux téguments de la région cervicale dorsale. Elle se termine au niveau de l’axis (2ème vertèbre cervicale) et présente des anastomoses  avec l’artère occipitale, vertébrale et du tronc costo-céphalique.

    a.1.3. L’artère vertébrale : naît de l’artère subclavière, se dirige dorso-crânialemnt pour franchir l’ouverture crâniale du thorax, passe sous le processus transvers de la 7ème vertèbre cervicale et se termine enfin au niveau de l’articulation atlanto-axiale.
    Elle fournit des rameaux ventraux pour les muscles du cou et de la tête et des rameaux dorsaux pour les muscles épineux et transversaires du cou.


    a.1.4. L’ artère  thoracique interne : émerge de l’artère subclavière, elle gagne le plan sterno-costal qu’elle longe et se termine à la base du processus xiphoïde (sternum) en deux branches : les artères épigastriques (région supérieur de l’abdomen) et les artères musclo-phrénique.

    a.1.5. L’artère cervicale superficielle: émerge de l’artère subclavière, elle part dorso- crânialement  et se termine par deux rameaux: un rameau ascendant qui irrigue les muscles subclaviers du bras, omo-hyoïdien et le dentelé du cou et un rameau deltoïdien.

     * Artère axillaire :
        Origine : c’est la continuation de l’artère subclavière après sa sortie de la cavité thoracique. Elle se place à la face médiale de l’épaule, au niveau des muscles subscapulaires et le grand rond. Elle change de nom et se continue par l’artère brachiale.
        Distribution : émet quatre collatèrales : - l’a. thoracique externe, - l’a. suprascapulaire, - l’a. subscapulaire et  - l’a. circonflexe crâniale de l’humérus.
        Terminale : artère brachiale.

    - L’artère thoracique externe: irrigue les muscles pectoraux profonds et le muscle cutané du tronc.

    - L’artère supra scapulaire: irrigue les muscles subclaviers, l’articulation de l’épaule et l’insertion supérieure du muscle biceps brachial.

    - L’artère infra scapulaire: elle donne l’artère circonflexe caudale de l’humérus et irrigue les muscles: grand dorsal, cutané du tronc, petit rond, deltoïde, triceps brachial, brachial et brachio-céphalique.

    - L’artère circonflexe crâniale de l’humérus: irrigue le muscle brachio-céphalique et l’articulation de l’épaule.


    * Artère brachiale :

      Origine : c’est la continuation de l’artère axillaire : la naissance de l’artère circonflexe crâniale de l’humérus marque la limite entre les deux vaisseaux.
        Distribution : elle fournit 4 collatérales (deux crâniaux et deux caudaux)  avant de se poursuivre par l’artère médiane.

     - L’artère profonde du bras: présente une branche courte qui irrigue le muscle triceps brachial et une autre branche qui arrive jusqu’à l’articulation du coude c’est l’artère collatérale radiale (chez les équidés).

    - L’artère collatérale ulnaire: prend origine au bord caudale de l’artère brachiale, elle fournit dans son trajet des rameaux pour le coude et le carpe et une branche pour le muscle tenseur du fascia antébrachial.

    - L’artère bicipitale : provient du coté opposé de l’artère précédente


    - L’artère transverse du coude: irrigue l’articulation du coude, se termine par un reseau artériel dorsal du carpe.

    * Artère médiane :
      Origine : fait suite à l’artère brachiale.
      Distribution: dans son trajet, l’artère médiane émet essentiellement :
                   - l’artère profonde de l’avant bras.
                   - l’artère radiale distale.
       
    Terminaison : elle se termine par l’émission des digitales commune palmaire. Elles fournissent la part essentielle de l’irrigation de la main.

    * Les Artères de la main :
    Le système sanguin de la main est alimenté par les artères de l’avant-bras. Sa disposition présente de grandes différences spécifiques, liées surtout au nombre des doigts.
    Elle est irriguée par deux séries d’artères, l’une à sa face palmaire et l’autre à sa face dorsale.

    Disposition générale :
    Les artères de l’avant-bras destinées à la main sont :
    - l’artère médiane, importante surtout chez les ongulés ;
    - l’artère radiale et la transverse du coude ;
    - l’artère ulnaire et la collatérale ulnaire  ;
    -          les artères interosseuses, dorsales et palmaires de la main.

    Arrivés au niveau du carpe, ces vaisseaux s’anastomosent pour constituer des réseaux dont l’un est dorsal et deux sont palmaires. Chacun de ces réseaux fournit un système d’artères qui se continue jusqu’aux doigts (artères digitales). Le réseau dorsal est toujours moins développé que les réseaux palmaires.


    - Le réseau dorsal artériel de la main: donne les artères métacarpiennes dorsales.
    - Le réseau palmaire profond : donne les artères métacarpiennes palmaires.
    - Le réseau palmaire superficielle : donne les artères digitales communes palmaires.


    Artères des doigts :
    Chaque doigt possède en principe quatre artères digitales propres (deux dorsales et deux palmaires).

      V- Artères carotides

    Les artères carotides sont les vaisseaux essentiels de la tête. Il existe de chaque côté une artère carotide commune, qui provient de l’arc aortique, directement ou par l’intermédiaire d’un tronc brachio-céphalique.
    Chez les ruminants  et les équidés, elles procèdent d’un tronc bicarotidien lui même issu du tronc brachio-céphalique.
    Au niveau de la région pharyngienne, ce vaisseau se divise en deux branches fondamentales :
    1- une carotide externe                                 2- une carotide interne,
    qui se distribue surtout à la face                destinée surtout à l’encéphale.

    L’artère carotide interne  est très variable selon les espèces, car elle est souvent supplée par des branches de l’artère carotide externe ou par la terminaison de l’artère vertébrale. Elle est la plus grosse chez l’être humain, faible chez les équidés, le porc et le chien. Elle manque chez le bœuf, les petits ruminants et le chat.


    Artère carotide commune :
    - Origine : Chez les ruminants et les équidés, les deux artères carotides communes, droite et gauche, naissent à la terminaison du tronc brachio-céphalique par un tronc commun  dit bicarotidien.
    L’artère carotide commune est satellite de la trachée, elle sort crânialement du thorax puis se place dans le sillon jugulaire.


    - Collatérales :
      . Rameaux innominé:fins et nombreux, pour les muscles cervicaux, la trachée et l’œsophage.
      . Artère thyroïdienne caudale:  absente chez les ruminants.
      . Artère thyroïdienne crâniale, plus développée que la précédente. Emet un rameau pharyngé pour le pharynx et un rameau laryngé caudal pour le larynx.

    Artère carotide interne
    L’artère carotide interne est relativement grêle. Elle est pourtant la source essentielle de la circulation cérébrale. Elle manque chez les ruminants adultes.
    - Origine :
    L’artère carotide interne naît chez les équidés de la trifurcation de la carotide commune, un peu crânialement à l’occipitale, parfois en commun avec elle.
    - Distribution :
    La carotide interne n’émet aucune collatérale. Ses terminales alimentent le système artériel de l’encéphale.

     Système artériel de l’encéphale :
    Les artères de l’encéphale  constituent un système qui comporte deux parties continues :
    Un cercle artériel : est surtout alimenté par les deux artères carotides internes, ainsi que l’artère cérébrale rostrale et les artères communicantes.
    Artère basilaire : prend naissance par convergence des deux artères vertébrales.

    Artère occipitale :
    Elle nait de la trifucation de l’artère carotide commune chez le cheval, d’où procède également l’artère carotide externe et artère carotide interne.

    Distribution :
    Chez le cheval : elle n’a habituellement qu’une seule collatérale : l’artère condylaire et se termine par le rameau occipitale (les muscles et téguments de la nuque) qui émet à son tour, l’artère méningé caudale.
    Chez le bœuf : elle émet l’artère  palatine ascendante ensuite prend naissance le vestige de l’artère carotide interne puis sont émises   l’artère stylo- mastoïdienne profonde, la méningée moyenne, condylaire et  enfin on trouve le rameau occipital  qui émet à son tour  la méningée caudale.

    Artère carotide externe
    La carotide externe est la plus grosse des terminaisons de l’artère carotide commune, dont elle paraît être la continuation directe.
    - Origine :
    Se fait sur le côté du pharynx, au niveau de la naissance des artères carotides interne et occipitale chez le cheval, de l’occipitale et du tronc linguo-facial chez les ruminants.
    - Collatérales :
    La carotide externe émet trois collatérales importantes : le tronc linguo-facial, le rameau massétérique et l’artère auriculaire caudale.

    Tronc linguo-facial :  
    C’est un tronc commun d’où procèdent l’artère linguale et l’artère faciale, qui naissent séparément sur l’artère carotide externe dans la plupart des mammifères (homme, carnivores).
    Ses terminales sont les artères linguale et faciale.
    ◦ Artère linguale : ce vaisseau rejoint les nerfs lingual et hypoglosse (XII), décrit de nombreuses flexuosités pour se jeter dans l’apex de la langue. Emet une collatérale importante, l’artère sublinguale et se termine par l’artère  profonde de la langue.

    ◦ Artère faciale : est la branche ventrale de terminaison du tronc linguo-facial. Fait défaut chez le mouton et la chèvre, qui n’ont donc qu’une artère linguale et pas de tronc linguo-facial. Elle émet les collatérales suivantes : a. sublinguale (équidés uniquement), a. labiale inférieure, a. labiale supérieure et artère latérale du nez.
    Cette artère se termine par l’artère nasale latérale (bœuf) ; chez les équidés elle se termine par deux branches : les artères angulaire de l’œil et dorsale du nez.

    Rameau massétérique :
    Ce rameau est fort chez les équidés, plus faible chez les ruminants.
    Il se termine dans le muscle masséter par de nombreuses divisions.

    Artère auriculaire caudale :
    Ce vaisseau est plus développé chez les bovins que chez les équidés. Elle se distribue par des rameaux destinés à la glande parotide, aux mm. auriculaires caudaux et à la région occipitale, à l’auricule (aa. auriculaires latérale, moyenne, médiale, profonde) et à l’oreille moyenne.


    - Terminales de l’artère carotide externe :
    Ce sont deux artères importantes : l’artère temporale superficielle et l’artère maxillaire.
    ∙ Artère temporale superficielle : est la plus petite et la plus courte des terminaisons de la carotide externe. Elle se termine par les artères auriculaire rostrale et transverse de la face.
    ∙ Artère maxillaire : se distribue à toutes les parties profondes de la face et à la base du crâne.
    Elle participe en outre à alimenter le système basal des artères de l’encéphale.
    Collatérales :
      Elles sont très nombreuses : .artère alvéolaire inférieure, rameaux ptérygoïdiens,
    .artères méningée moyenne, temporales profondes, ophtalmique externe (très importante) et buccale. On ajoute chez le bœuf les artères qui alimentent le réseau admirable de l’encéphale et chez le cheval la grêle artère tympanique.
    On trouve également l’artère ophtalmique externe.
    Terminales : ce sont les artères infra-orbitaire et palatine descendante qui donne à son tour les palatines (mineure et majeure).

    VI. Artères segmentaires
    Ces artères ont une disposition métamérique et naissent par paires, en regard du corps de chaque vertèbre. Elles proviennent directement de l’aorte dans la région du thorax et des lombes ; dans la région sacrale, elles naissent de l’artère sacrale médiane. Dans la queue, elles sont émises par les artères coccygiennes et leur disposition est irrégulière.
    L’étude des artères segmentaires comprend l’étude des artères intercostales dorsales et les artères lombales. Il faut ajouter l’étude des artères phréniques à ces collatérales pariétales de l’aorte.

    Artères intercostales dorsales : Se distribuent chacune dans un espace intercostal, caudalement à la côte de même numéro et dans l’épimère correspondant. Elles sont disposées par paires, dont le nombre est égal à celui des vertèbres thoraciques. La dernière étant caudale à la dernière côte porte le nom d’artère costo-abdominale dorsale.
    Origine : Les premières paires d’artères intercostales ne proviennent pas de l’aorte, mais de branches des artères subclavières. Malgré la diversité d’origine, toutes ces artères ont le même trajet et la même distribution que les intercostales aortiques.
    Distribution :
    . Rameau dorsal dans l’espace intercostal correspondant.
    . Ramuscules aux plèvres, aux côtes, aux muscles et téguments des parois thoraco-abdominales.
    - Artères lombales : sont disposées par paires, dont le nombre est égal à celui des vertèbres lombales. Elles se comportent comme les intercostales.
    Origine : La première paire ne provient pas de l’aorte mais de l’artère iliaque interne.
    Distribution :
    . Nombreux ramuscules aux muscles psoas et aux mm. transverse et oblique de l’abdomen.
    . Rameau dorsal qui va fournir à son tour un rameau spinal et un rameau lombal..
    - Artères phréniques : sont généralement au nombre de deux, quelquefois trois. Elles naissent de la face dorsale de l’aorte, entre les piliers du diaphragme. Elles se distribuent surtout aux piliers du diaphragme.









































    VII. collatérales viscérales de l’aorte

    Destinées à l’irrigation des viscères thoraciques et abdominaux (à l’exception du parenchyme pulmonaire), ce sont :
    -          - les artères coronaires ;
    -          - l’artère broncho-oesophagienne ;
    -           -l’artère coeliaque ;
    -          - l’artère mésentérique crâniale ;
    -          - l’artère mésentérique caudale ;
    -          - les artères rénales ;
    -          - les artères glandulaires génitales (testiculaires ou ovariques).

    1. Artères coronaires : (voir cour cœur).
    2. Artère broncho-oesophagienne :
    Irrigue l’arbre bronchique et la partie intrathoracique de l’œsophage.

    Origine : Naît à la face dorsale de l’arc aortique, tout près de la première paire d’artères intercostales aortiques, le plus souvent en commun avec lui.

    Collatérales : Ce sont : - des rameaux innominés ; - des rameaux oesophagiens, l’un ventral et l’autre dorsal.

    Terminales : Chacune des deux artères bronchiques pénètre dans le poumon par le hile et se place à la face dorsale de la bronche principale. Outre les parois bronchiques, elles irriguent les nœuds lymphatiques bronchiques, les vaisseaux pulmonaires, le conjonctif et la plèvre.

     3. Artère coeliaque : Distribue ses branches au foie, à l’estomac, au duodénum, à la rate et au pancréas.

    Origine : Ce vaisseau volumineux mais bref naît à angle droit de la face ventrale de l’aorte, entre les piliers du diaphragme.

    Distribution : De grêles ramuscules pancréatiques et, chez les bovins des artères phréniques.

    Terminales : - une artère gastrique gauche ; - une artère splénique ; - une artère hépatique.

    4. Artère mésentérique crâniale : se distribue à l’intestin grêle, au caecum et à la plus grande partie du côlon. Les variations morphologiques que présentent ces organes dans les diverses espèces entraînent des différences importantes dans les modes de distribution.

    Origine : naît perpendiculairement à la face ventrale de l’aorte, caudalement à l’artère coeliaque (séparées l’une de l’autre de 5 à 6 cm chez le cheval).

    Distribution : par de grêles collatérales (rameaux pancréatiques) et par l’artère pancréatico-duodénale caudale. Celle-ci fournit une artère pancréatique caudale et une artère duodénale caudale.

    Terminales : ont une disposition et un développement très variable selon les espèces. Dans tous les cas on peut rencontrer trois groupes :
    - les artères jéjunales, fort nombreuses (une vingtaine chez les équidés, une quarantaine chez les ruminants).
    - l’artère iléo-colique, se distribue à l’iléon, au caecum et à la partie initiale du côlon. Elle constitue en général un tronc artériel bien défini.
    - l’artère colique moyenne, est destinée au côlon transverse ou à ses équivalents

    5. Artère mésentérique caudale : irrigue le côlon descendant et la plus grande partie du
    rectum. Elle est plus faible que la mésentérique crâniale, son territoire étant plus réduit.

    Origine : naît à angle droit de la face ventrale de l’aorte abdominale, non loin de la terminaison de celle-ci.

    Distribution : émet les branches suivantes : - l’artère colique  gauche et  les artères sigmoïdiennes (une douzaine).

    Terminale : l’artère rectale crâniale.

    6. Artères rénales : chaque artère rénale est à la fois nourricière et fonctionnelle pour le rein correspondant, d’où son gros calibre relativement au volume de l’organe.

    Origine : elle se détache à angle droit de la face latérale de l’aorte.

    Distribution : par de grêles rameaux surrénaliens et par un rameau urétérique crânial.

    Terminaison : par des branches multiples : - artères polaires (destinées aux pôles des reins)


    7. Artère testiculaire :
    Chaque artère testiculaire irrigue le testicule et l’épididyme correspondants. Chez les mammifères, elle est beaucoup plus longue que l’artère ovarique.

    Origine : très variable, souvent se détache près de la terminaison de l’aorte abdominale, un peu caudalement à l’artère mésentérique caudale.

    Distribution : par les collatérales suivantes : - un rameau épididymaire, - fins ramuscules pour l’origine du conduit déférent.

    8.  Artère ovarique : équivaut à l’artère testiculaire du mâle. Elle est plus courte et un peu plus grosse, surtout chez la jument.

    Origine : analogue à celle de l’artère testiculaire.

    Distribution : émet une collatérale importante : c’est le rameau tubo-utérin, qui fournit des divisions pour la trompe utérine et se continue dans le ligament large.
    VIII. Terminales de l’aorte

    L’aorte se termine sous l’avant-dernière vertèbre lombaire, par cinq branches, qui sont :
    - une branche impaire, destinée à la région de la queue ; c’est l’artère sacrale médiane.
    - une artère iliaque interne paire (droite et gauche), destinée au bassin et
    - une artère iliaque externe paire (droite et gauche), qui va irriguer tout le membre pelvien.


    1. Artère sacrale médiane :
    L’artère sacrale médiane est grêle chez les équidés. Elle est plus développée chez les ruminants, où elle se continue à la face ventrale de la queue sous le nom d’artère caudale médiane. Elle fournit en chemin des rameaux segmentaires sacraux. Elle donne ensuite les artères segmentaires de la queue, irrégulières et anastomosées.

    2.  Artère iliaque interne :

    Cette artère se distribue à la moitié correspondante des parois et des organes du bassin. Elle est plus courte et moins grosse que l’artère iliaque externe.
    Origine :
    Elle naît de la terminaison de l’aorte, médialement à l’artère iliaque externe (2 à 3 cm plus loin qu’elle chez les bovins, au même point chez les équidés).

    Distribution :
    Présente de grandes variations interspécifiques. Deux cas peuvent se présenter :
      1)  l’artère iliaque interne se bifurque précocement en une branche pariétale qui fournira toutes les collatérales pariétales et une branche viscérale, qui émet toutes les collatérales viscérales.
    La branche viscérale : c’est l’artère honteuse interne ;
    La branche pariétale se termine par l’artère glutéale caudale, qui sort au-dessus de l’os ischium et  va descendre dans la région caudale de la cuisse.

      2)  les divers rameaux, pariétaux et viscéraux, naissent alternativement d’une artère iliaque interne longue, qui se poursuit par l’artère glutéale caudale. Celle-ci sort du bassin fournit un tronc court dénommé artère honteuse interne.
    Le premier cas se rencontre surtout chez les équidés et les carnivores et le second chez les ruminants

    Particularités de la distribution chez les équidés :

    Après un trajet très bref, de quelques centimètres, l’artère iliaque interne se termine par deux branches inégales : - une branche viscérale, est médio-ventrale, c’est l’artère honteuse interne ;
    -          l’autre, beaucoup plus grosse, est dorso-latérale : c’est l’artère glutéale caudale.

    Artère honteuse interne : pénètre dans la cavité pelvienne en regard du col vésical ; chez le mâle, elle s’accole à la prostate puis à l’urètre et à la glande bulbo-urétrale pour se jeter dans le bulbe de l’urètre. Chez la femelle, elle passe sur le côté du vagin puis de la vulve, et se termine par des branches destinées au bulbe de cet organe.


    Distribution :

    - Artère ombilicale ;
    - Chez le mâle : - artère prostatique, - artère périnéale ventrale, - artère du pénis ;
    - Chez la femelle : - artère vaginale, qui va fournir un rameau utérin et une artère rectale moyenne, - artère périnéale ventrale, qui fournira une artère rectale caudale - artère du bulbe du vestibule.

    Artère glutéale caudale :

    Cette artère fournira les ramifications suivantes : - un énorme vaisseau, aussi gros qu’elle : l’artère glutéale crâniale, dont procèdera deux rameux importants.
    - Rameaux segmentaires sacraux ;
    - L’artère glutéale crâniale : est la plus volumineuse de toutes les branches du système de l’iliaque interne. Elle sort du bassin par la grande ouverture sciatique, avec les nerfs du plexus lombo-sacral caudal. Elle  émet sur son trajet : l’artère ilio-lombaire et l’artère obturatrice.


    Particularités de la distribution de l’artère iliaque interne chez les ruminants :
    Cette artère est ici très longue. Elle passe avec sa veine satellite médialement aux racines du plexus nerveux lombo-sacral caudal. Elle se termine par les artères honteuse interne et glutéale caudale.

    Collatérales de l’artère iliaque interne :
    Ce sont : -  l’artère ombilicale, - l’artère utérine et vaginale (ou prostatique chez le mâle). L’artère obturatrice fait aussi défaut chez les petits ruminants.
    - Artère du conduit déférent, - artère ilio-lombaire, - artère glutéale crâniale, - artère prostatique.

    Terminales de l’artère iliaque interne : Ce sont les artères glutéale caudale et honteuse interne.
    Cette dernière, plus grêle fournira de nombreuses ramifications :
    - artère urétrale (mâle), - artère vestibulaire (femelle), - artère périnéale ventrale, - artère rectale caudale.
    Elle se termine enfin, selon le sexe, par l’artère pénienne ou clitoridienne.

    3. Artère iliaque externe et artères du membre pelvien :

    Comme l’artère axillaire pour le membre thoracique, l’artère iliaque externe peut être considérée comme le tronc d’origine d’un long axe artériel qui parcourt tout le membre pelvien en changeant de nom dans chaque segment.



    Artère iliaque externe  :
    Origine : c’est la branche latérale de la terminaison de l’aorte. Elle naît chez les équidés au même point que l’artère iliaque interne, deux ou trois cm en avant d’elle chez le bœuf, sur le côté de la terminaison aortique.

    Collatérales : - artère circonflexe iliaque profonde, - artère fémorale profonde, - artère des voies génitales.

    Terminale : artère profonde le la cuisse.

    ∙ Artère profonde la  cuisse (A. profunda femoris) est volumineuse mais brève.

    Origine : marque la limite entre l’artère iliaque externe et la fémorale.

    Collatérales : après un bref trajet, cette artère émet deux ramifications : - le tronc pudendo-épigastrique et l’artère circonflexe médiale de la cuisse.

    Terminale : Artère fémorale.

    Artère fémorale : est l’artère principale de la cuisse chez les mammifères.

    Origine : fait suite à l’artère iliaque externe en regard du bord crânial du pubis.

    Distribution : - multiples et grêles artères musculaires innominées, - les artères : circonflexe latérale de la cuisse, saphène, descendante du genou et fémorale caudale.

    Artère poplitée : est la continuation de l’artère fémorale dans la région poplitée.
    Origine : Immédiatement après l’émission de l’artère fémorale caudale, au point où elle s’engage entre les chefs du muscle gastrocnémien.

    Distribution : - rameaux artériels articulaires (aa. latérales du genou –  a. proximale et a. distale-, aa. médiales du genou - …), - plusieurs branches musculaires, destinées principalement au muscle gastrocnémien.

    Artère tibiale caudale : est la plus petite des branches de bifurcation terminale de l’artère poplitée.

    Origine : se sépare à angle aigu de l’artère tibiale crâniale, derrière le tibia.

    Distribution : fournit : - des rameaux musculaires pour les mm. jambiers caudaux profonds ;
    - l’artère nourricière du tibia ; - chez les équidés, des rameaux articulaires tarsiens et un rameau ascendant.

    Artère tibiale crâniale : est, chez les ongulés, l’artère principale de la jambe, dont elle irrigue surtout la région crâniale.

    Origine : c’est la véritable continuation de l’artère poplitée au-delà de l’émission de l’artère tibiale caudale.

    Collatérales : - rameaux musculaires pour les mm. de la région tibiale crâniale ( artère interosseuse de la jambe), - artères malléolaires crâniales, latérale et médiale.


    Artère tibiale crâniale : est, chez les ongulés, l’artère principale de la jambe, dont elle irrigue surtout la région crâniale.

    Origine : c’est la véritable continuation de l’artère poplitée au-delà de l’émission de l’artère tibiale caudale.

    Collatérales : - rameaux musculaires pour les mm. de la région tibiale crâniale ( artère interosseuse de la jambe), - artères malléolaires crâniales, latérale et médiale.

    Artères du pied : comme celles de la main, les artères du pied présentent de grandes variations interspécifiques, dont les principales sont liées à celles du nombre de doigts.
    Il existe un réseau dorsal et un réseau plantaire.

    ∙ Système artériel dorsal du pied :
         - Le réseau dorsal du tarse est centré sur une grosse artère : l’artère dorsale du pied, d’où sort l’artère tarsienne perforante. Elle émet ensuite des artères métatarsiennes dorsales et des artères digitales communes dorsales (absentes chez les ongulés). A l’extrémité distale des espaces intermétatarsiens, les artères métatarsiennes dorsales fournissent les artères digitales propres.

    Système artériel plantaire du pied :
         - Le réseau plantaire du pied est, dans les mammifères supérieurs (ongulés, carnivores, primates), divisé en deux arcades : l’une superficielle et l’autre profonde.
    L’arcade superficielle fournit les artères digitales communes plantaires.
    L’arcade plantaire profonde fournit des artères métatarsiennes plantaires, profondes et situées à la face plantaire. Ces vaisseaux vont alimenter le système des artères digitales propres.
    ∙ Artères des orteils :
    Chaque doigt du pied possède quatre artères digitales propres, deux dorsales et deux palmaires.

    Description: Les artères sont les vaisseaux centrifuges de l’appareil circulatoire. Deux troncs artériels partent du cœur : le tronc pulmonaire et l’aorte.

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