1- Anatomie générale des
artères
Généralités
Les artères sont les vaisseaux
centrifuges de l’appareil circulatoire. Deux troncs artériels partent du
cœur : le tronc pulmonaire et l’aorte.
1- Le tronc pulmonaire: naît du ventricule droit et transporte au
poumon le sang noir qui va s’y hématoser : il donne naissance au système
artériel pulmonaire ou de la petite circulation.
2- L’aorte: prend naissance au
ventricule gauche : elle porte le sang à toutes les parties du corps. De ce vaisseau procède le système artériel
aortique, ou de la grande circulation.
I. Caractères généraux
1- Conformation : chaque système artériel commence par un tronc qui se
divise et se subdivise en canaux de plus en plus étroits.
2-Trajet : on considère successivement : la situation, la direction,
rapports et anastomoses.
a- Situation: seules les artères de faible
volume occupent une situation superficielle. Les artères importantes sont
profondément situées dans les interstices profonds de la face médiale des membres
ou dans les cavités splanchniques.
b-
Direction: les artères sont généralement rectilignes. Toutefois, les artères
destinées à des organes flexibles sont flexueuse (artères gastriques et linguales).
c-
Rapports: l’étude des rapports des artères possède d’importantes applications médicales et
chirurgicales. Les principaux rapports s’établissent avec les veines, les nerfs
et les muscles.
d- Anastomoses : les artères sont souvent reliées entre elles
par des communications ou anastomoses.
Les anastomoses artério-veineuses existent
surtout entre vaisseaux de très petit calibre.
2- Distribution :
Les branches de distribution
d’une artère se distinguent en collatérales et
terminales.
* Les collatérales : naissent en
divers points du trajet de l’artère ;
*les terminales : résultent de la
division d’un vaisseau à son extrémité :
bifurcation, trifurcation, etc. …
3- Structure : les artères
sont remarquables par leur épaisseur, leur
résistance et leur élasticité.
Trois tuniques forment la paroi
des artères:
3.1: tunique externe ou
adventice : couche lamelleuse mince et très résistante.
3.2: tunique moyenne ou
média : c’est la couche la plus épaisse,
3.3: tunique interne ou intima ou endartère : elle est très mince.
II – Le tronc pulmonaire
Il transporte aux poumons du sang
noir qui va subir l’hématose au niveau des lobules pulmonaires.
Origine, trajet et structure :
Né du cône artériel du ventricule
droit, il se divise, au-dessus de l’atrium gauche, en deux branches, l’une
droite, l’autre gauche, qui pénètrent respectivement dans chacun des deux
poumons, au niveau du hile : ce sont les artères pulmonaires.
La paroi de cette artère est
jaune, élastique et deux fois plus mince que celle de l’aorte.
Terminaison :
Une fois dans le poumon, chacune
des artères pulmonaires va venir se placer sur le plan latéral du tronc
bronchique correspondant. Suivant ainsi le trajet des conduits aériens et se
divisant comme eux, les branches ultimes arrivent jusqu’au niveau des lobules
pulmonaires où elles alimentent, au niveau des alvéoles, le très riche réseau
de l’hématose
III. Aorte
C’est le tronc d’où procède la totalité des
vaisseaux de la grande circulation. Elle
porte le sang rouge à toutes les parties du corps, cœur y compris.
Origine :
L’aorte naît de la base du
ventricule gauche. Elle présente à son origine, au- dessus des valves
semi-lunaires de l’aorte, trois dilatations en ampoule : les sinus de l’aorte, dont l’ensemble forme un
renflement appelé bulbe de l’aorte.
Trajet, divisions :
L’aorte se dirige d’abord
crânio-dorsalement, puis après un bref trajet s’incurve pour décrire un arc de
cercle et rejoindre la colonne vertébrale au niveau de la 6e (bovins) ou de la 7e vertèbre thoracique
(équidés). Elle suivra la face ventrale des corps vertébraux, légèrement à
gauche. Elle traverse l’anneau du diaphragme, pénètre ainsi dans la cavité
abdominale et
se continue sous le corps des
vertèbres lombaires, jusqu’en regard de la dernière de celles-ci.
Elle se termine là par l’émission
des artères iliaques internes et externes, ainsi que de l’artère sacrale
médiane (équidés).
L’aorte présente ainsi deux
segments : thoracique et abdominal.
- L’aorte thoracique :
comporte trois parties différentes par les rapports et la direction :
. L’aorte ascendante, courte
partie initiale, à orientation crânio-dorsale ;
. L’arc de l’aorte, partie
incurvée, située dans le médiastin moyen.
. L’aorte sous-thoracique,
juxtavertèbrale.
- L’aorte abdominale ou
sous-lombaire, va du diaphragme à la terminaison.
▪ Distribution :
Comme toutes les artères, l’aorte
se distribue par des branches de deux sortes : collatérales et
terminales. Les collatérales sont classées en pariétales et viscérales.
A) Les branches collatérales
sont:
A.1:Les artères carotides communes: (2)
destinées à la tête.
A.2:Les artères subclavières:
(2) à l’origine des artères du membre thoracique.
Ces deux branches collatérales
naissent selon les espèces:
* chez les équidés et les ruminants: les 4
vaisseaux (deux gauches et deux droits) naissent par un tronc volumineux : le
tronc brachio-céphalique.
* chez les carnivores et le
porc: l’artère subclavière gauche naît isolément (toute seule de l’aorte),
ainsi donc le tronc brachio-céphalique fournit seulement les deux artères
carotides communes et l’artère subclvière droite).
A.3:Les artères pariétales: ce sont les artères segmentaires qui sont
représentées par artères intercostales dorsales, artères lombaires, artères
phrénique (diaphragme).
A.4:Les collatérales viscérales :
multiples et importantes se sont artères
coronaires, artères broncho-oesophagienne, tronc coeliaque, artère
mésentériques crâniale et caudale, artères rénales, artères glandulaires
génitales (testiculaires, ovariques).
B) Les branches terminales sont
constituées de chaque côté par une artère iliaque interne, destinée au bassin
et une artère iliaque externe, qui irrigue le membre pelvien. Ces artères se
poursuivent ensuite par une artère sacrale médiane, différemment développée
selon les espèces animales : bien développée chez les ruminants et le
porc ; rudimentaire chez l’être humain et les rongeurs ; de type
intermédiaire chez les équidés.
Le mode d’émission des artères
iliaques est variables : trois types peuvent exister:
1-
chez les carnivores, les
ruminants, le porc: l’aorte fournit
d’abord les deux artères iliaques externes puis un peu plus loin les deux
artères iliaques internes avant de se poursuivre par une sacrale médiane bien
développée
2-
2- chez l’homme et les
rongeurs : l’aorte se bifurque en deux iliaques communes, dont chacune
fournit une artère iliaque externe et une artère iliaque interne.
3- chez les équidés : l’aorte se termine par une quadrifurcation:
deux artère iliaques externes et deux iliaques internes , l’artère sacrale
médiane forme un 5ème rameau
très grêle.
IV - Tronc brachio-céphalique
et artères du membre thoracique
a- Tronc brachio-céphalique :
▪
Origine : c’est le tronc commun d’origine des deux artères carotides et
des deux artères subclavières. Il naît à la face crâniale de l’arc de l’aorte,
à la naissance de l’arc.
▪
Distribution : - grêles artérioles au péricarde et au médiastin crânial
(ainsi qu’au thymus chez le jeune) ; - artère subclavière gauche.
▪
Terminales : ce tronc brachio-céphalique se termine, dans le médiastin
crânial, par une bifurcation : le tronc bicarotidien et l’artère
subclavière droite.
a1- Artères subclavières :
Ce terme est rendu impropre chez
les équidés et les ruminants, du fait de
l’absence de clavicule dans ces espèces. Il est conservé pour l’anatomie
comparée.
▪
Origine : l’artère subclavière gauche naît sur le tronc brachio-céphalique
(bovins et équidés). L’artère
subclavière droite est une terminale du tronc brachio-céphalique.
▪
Distribution : avant de se continuer par l’artère axillaire, les artères
subclavières droite et gauche donnent les collatérales suivantes : - tronc
costo-cervical, - artères cervicale profonde,
a. cervicale vertébrale, a. thoracique interne , a. cervicale
superficielle.
▪
Terminales : artères axillaires droite et gauche.
a.1.1. Le tronc costo cervical:
Chez le cheval, il naît de
l’artère subclavière correspondante; chez le bœuf il naît des deux cotés (de
part et d’autre) de l’artère vertébrale.
- Collatérales : on retient
essentiellement l’artère intercostale suprême.
-
- Terminales: les branches
irriguent le garrot et l’encolure et échangent des anastomoses avec les artères
cervicale, vertébrale et occipitale.
a.1.2. L’artère cervicale
profonde: elle fournit de nombreuses branches destinées aux muscles et aux
téguments de la région cervicale dorsale. Elle se termine au niveau de l’axis
(2ème vertèbre cervicale) et présente des anastomoses avec l’artère occipitale, vertébrale et du
tronc costo-céphalique.
a.1.3. L’artère vertébrale : naît
de l’artère subclavière, se dirige dorso-crânialemnt pour franchir l’ouverture
crâniale du thorax, passe sous le processus transvers de la 7ème
vertèbre cervicale et se termine enfin au niveau de l’articulation
atlanto-axiale.
Elle fournit des rameaux ventraux
pour les muscles du cou et de la tête et des rameaux dorsaux pour les muscles
épineux et transversaires du cou.
a.1.4. L’ artère thoracique interne : émerge de l’artère
subclavière, elle gagne le plan sterno-costal qu’elle longe et se termine à la
base du processus xiphoïde (sternum) en deux branches : les artères
épigastriques (région supérieur de l’abdomen) et les artères musclo-phrénique.
a.1.5. L’artère cervicale
superficielle: émerge de l’artère subclavière, elle part dorso-
crânialement et se termine par deux
rameaux: un rameau ascendant qui irrigue les muscles subclaviers du bras,
omo-hyoïdien et le dentelé du cou et un rameau deltoïdien.
* Artère axillaire :
▪ Origine : c’est la continuation
de l’artère subclavière après sa sortie de la cavité thoracique. Elle se place
à la face médiale de l’épaule, au niveau des muscles subscapulaires et le grand
rond. Elle change de nom et se continue par l’artère brachiale.
▪ Distribution : émet quatre
collatèrales : - l’a. thoracique externe, - l’a. suprascapulaire, - l’a.
subscapulaire et - l’a. circonflexe
crâniale de l’humérus.
▪ Terminale : artère brachiale.
- L’artère thoracique externe:
irrigue les muscles pectoraux profonds et le muscle cutané du tronc.
- L’artère supra scapulaire:
irrigue les muscles subclaviers, l’articulation de l’épaule et l’insertion
supérieure du muscle biceps brachial.
- L’artère infra scapulaire: elle
donne l’artère circonflexe caudale de l’humérus et irrigue les muscles: grand
dorsal, cutané du tronc, petit rond, deltoïde, triceps brachial, brachial et
brachio-céphalique.
- L’artère circonflexe crâniale
de l’humérus: irrigue le muscle brachio-céphalique et l’articulation de l’épaule.
* Artère brachiale :
▪ Origine : c’est la continuation
de l’artère axillaire : la naissance de l’artère circonflexe crâniale de
l’humérus marque la limite entre les deux vaisseaux.
▪ Distribution : elle fournit 4
collatérales (deux crâniaux et deux caudaux)
avant de se poursuivre par l’artère médiane.
- L’artère profonde du bras: présente une
branche courte qui irrigue le muscle triceps brachial et une autre branche qui
arrive jusqu’à l’articulation du coude c’est l’artère collatérale radiale (chez
les équidés).
- L’artère collatérale ulnaire:
prend origine au bord caudale de l’artère brachiale, elle fournit dans son
trajet des rameaux pour le coude et le carpe et une branche pour le muscle
tenseur du fascia antébrachial.
- L’artère bicipitale : provient
du coté opposé de l’artère précédente
- L’artère transverse du coude:
irrigue l’articulation du coude, se termine par un reseau artériel dorsal du
carpe.
* Artère médiane :
▪ Origine : fait suite à l’artère
brachiale.
▪ Distribution: dans son trajet,
l’artère médiane émet essentiellement :
- l’artère profonde de l’avant
bras.
- l’artère radiale distale.
▪
Terminaison : elle se termine par l’émission des digitales commune
palmaire. Elles fournissent la part essentielle de l’irrigation de la main.
* Les Artères de la main :
Le système sanguin de la main est
alimenté par les artères de l’avant-bras. Sa disposition présente de grandes
différences spécifiques, liées surtout au nombre des doigts.
Elle est irriguée par deux séries
d’artères, l’une à sa face palmaire et l’autre à sa face dorsale.
▪
Disposition générale :
Les artères de l’avant-bras
destinées à la main sont :
- l’artère médiane, importante
surtout chez les ongulés ;
- l’artère radiale et la
transverse du coude ;
- l’artère ulnaire et la
collatérale ulnaire ;
-
les artères interosseuses,
dorsales et palmaires de la main.
Arrivés au niveau du carpe, ces
vaisseaux s’anastomosent pour constituer des réseaux dont l’un est dorsal et
deux sont palmaires. Chacun de ces réseaux fournit un système d’artères qui se
continue jusqu’aux doigts (artères digitales). Le réseau dorsal est toujours
moins développé que les réseaux palmaires.
- Le réseau dorsal artériel de la main: donne les artères
métacarpiennes dorsales.
- Le réseau palmaire profond : donne les artères métacarpiennes palmaires.
- Le réseau palmaire superficielle : donne les artères digitales communes palmaires.
Artères des doigts :
Chaque doigt possède en principe quatre artères digitales propres (deux dorsales et deux palmaires).
- Le réseau palmaire profond : donne les artères métacarpiennes palmaires.
- Le réseau palmaire superficielle : donne les artères digitales communes palmaires.
Artères des doigts :
Chaque doigt possède en principe quatre artères digitales propres (deux dorsales et deux palmaires).
V-
Artères carotides
Les artères carotides sont les
vaisseaux essentiels de la tête. Il existe de chaque côté une artère carotide
commune, qui provient de l’arc aortique, directement ou par l’intermédiaire
d’un tronc brachio-céphalique.
Chez les ruminants et les équidés, elles procèdent d’un tronc
bicarotidien lui même issu du tronc brachio-céphalique.
Au niveau de la région
pharyngienne, ce vaisseau se divise en deux branches fondamentales :
1- une carotide externe 2- une
carotide interne,
qui se distribue surtout à la
face destinée surtout à
l’encéphale.
L’artère carotide interne est très variable selon les espèces, car elle
est souvent supplée par des branches de l’artère carotide externe ou par la
terminaison de l’artère vertébrale. Elle est la plus grosse chez l’être humain,
faible chez les équidés, le porc et le chien. Elle manque chez le bœuf, les
petits ruminants et le chat.
Artère carotide commune :
- Origine : Chez les
ruminants et les équidés, les deux artères carotides communes, droite et
gauche, naissent à la terminaison du tronc brachio-céphalique par un tronc
commun dit bicarotidien.
L’artère carotide commune est
satellite de la trachée, elle sort crânialement du thorax puis se place dans le
sillon jugulaire.
- Collatérales :
. Rameaux innominé:fins et nombreux, pour les muscles cervicaux, la
trachée et l’œsophage.
. Artère thyroïdienne caudale:
absente chez les ruminants.
. Artère thyroïdienne crâniale, plus développée que la précédente. Emet
un rameau pharyngé pour le pharynx et un rameau laryngé caudal pour le larynx.
Artère carotide interne
L’artère carotide interne est
relativement grêle. Elle est pourtant la source essentielle de la circulation
cérébrale. Elle manque chez les ruminants adultes.
- Origine :
L’artère carotide interne naît
chez les équidés de la trifurcation de la carotide commune, un peu crânialement
à l’occipitale, parfois en commun avec elle.
- Distribution :
La carotide interne n’émet aucune
collatérale. Ses terminales alimentent le système artériel de l’encéphale.
Système artériel de l’encéphale :
Les artères de l’encéphale constituent un système qui comporte deux
parties continues :
Un cercle artériel :
est surtout alimenté par les deux artères carotides internes, ainsi que
l’artère cérébrale rostrale et les artères communicantes.
Artère basilaire :
prend naissance par convergence des deux artères vertébrales.
Artère occipitale :
Elle nait de la trifucation de
l’artère carotide commune chez le cheval, d’où procède également l’artère
carotide externe et artère carotide interne.
Distribution :
Chez le cheval : elle n’a habituellement
qu’une seule collatérale : l’artère condylaire et se termine par le rameau
occipitale (les muscles et téguments de la nuque) qui émet à son tour, l’artère
méningé caudale.
Chez le bœuf : elle émet
l’artère palatine ascendante ensuite
prend naissance le vestige de l’artère carotide interne puis sont émises l’artère stylo- mastoïdienne profonde, la
méningée moyenne, condylaire et enfin on
trouve le rameau occipital qui émet à
son tour la méningée caudale.
Artère carotide externe
La carotide externe est la plus
grosse des terminaisons de l’artère carotide commune, dont elle paraît être la
continuation directe.
- Origine :
Se fait sur le côté du pharynx,
au niveau de la naissance des artères carotides interne et occipitale chez le
cheval, de l’occipitale et du tronc linguo-facial chez les ruminants.
- Collatérales :
La carotide externe émet trois
collatérales importantes : le tronc linguo-facial, le rameau massétérique
et l’artère auriculaire caudale.
∙ Tronc linguo-facial :
C’est un tronc commun d’où
procèdent l’artère linguale et l’artère faciale, qui naissent séparément sur
l’artère carotide externe dans la plupart des mammifères (homme, carnivores).
Ses terminales sont les artères
linguale et faciale.
◦ Artère linguale : ce
vaisseau rejoint les nerfs lingual et hypoglosse (XII), décrit de nombreuses
flexuosités pour se jeter dans l’apex de la langue. Emet une collatérale
importante, l’artère sublinguale et se termine par l’artère profonde de la langue.
◦ Artère faciale : est la
branche ventrale de terminaison du tronc linguo-facial. Fait défaut chez le
mouton et la chèvre, qui n’ont donc qu’une artère linguale et pas de tronc
linguo-facial. Elle émet les collatérales suivantes : a. sublinguale (équidés
uniquement), a. labiale inférieure, a. labiale supérieure et artère latérale du
nez.
Cette artère se termine par
l’artère nasale latérale (bœuf) ; chez les équidés elle se termine par
deux branches : les artères angulaire de l’œil et dorsale du nez.
∙ Rameau massétérique :
Ce rameau est fort chez les
équidés, plus faible chez les ruminants.
Il se termine dans le muscle
masséter par de nombreuses divisions.
∙ Artère auriculaire caudale :
Ce vaisseau est plus développé
chez les bovins que chez les équidés. Elle se distribue par des rameaux
destinés à la glande parotide, aux mm. auriculaires caudaux et à la région
occipitale, à l’auricule (aa. auriculaires latérale, moyenne, médiale,
profonde) et à l’oreille moyenne.
- Terminales de l’artère
carotide externe :
Ce sont deux artères
importantes : l’artère temporale superficielle et l’artère maxillaire.
∙ Artère temporale
superficielle : est la plus petite et la plus courte des terminaisons de
la carotide externe. Elle se termine par les artères auriculaire rostrale et
transverse de la face.
∙ Artère maxillaire : se
distribue à toutes les parties profondes de la face et à la base du crâne.
Elle participe en outre à
alimenter le système basal des artères de l’encéphale.
Collatérales :
Elles sont très nombreuses : .artère alvéolaire inférieure, rameaux
ptérygoïdiens,
.artères méningée moyenne,
temporales profondes, ophtalmique externe (très importante) et buccale. On
ajoute chez le bœuf les artères qui alimentent le réseau admirable de
l’encéphale et chez le cheval la grêle artère tympanique.
On trouve également l’artère
ophtalmique externe.
Terminales : ce sont
les artères infra-orbitaire et palatine descendante qui donne à son tour les
palatines (mineure et majeure).
VI. Artères segmentaires
Ces artères ont une disposition
métamérique et naissent par paires, en regard du corps de chaque vertèbre.
Elles proviennent directement de l’aorte dans la région du thorax et des
lombes ; dans la région sacrale, elles naissent de l’artère sacrale
médiane. Dans la queue, elles sont émises par les artères coccygiennes et leur
disposition est irrégulière.
L’étude des artères segmentaires
comprend l’étude des artères intercostales dorsales et les artères lombales. Il
faut ajouter l’étude des artères phréniques à ces collatérales pariétales de
l’aorte.
Artères intercostales dorsales : Se distribuent
chacune dans un espace intercostal, caudalement à la côte de même numéro et
dans l’épimère correspondant. Elles sont disposées par paires, dont le nombre
est égal à celui des vertèbres thoraciques. La dernière étant caudale à la
dernière côte porte le nom d’artère costo-abdominale dorsale.
Origine : Les premières paires d’artères
intercostales ne proviennent pas de l’aorte, mais de branches des artères
subclavières. Malgré la diversité d’origine, toutes ces artères ont le même
trajet et la même distribution que les intercostales aortiques.
Distribution :
. Rameau dorsal dans l’espace intercostal correspondant.
. Ramuscules aux plèvres, aux côtes, aux muscles et
téguments des parois thoraco-abdominales.
- Artères lombales : sont disposées par paires,
dont le nombre est égal à celui des vertèbres lombales. Elles se comportent
comme les intercostales.
Origine : La première paire ne provient pas de
l’aorte mais de l’artère iliaque interne.
Distribution :
. Nombreux ramuscules aux muscles psoas et aux mm.
transverse et oblique de l’abdomen.
. Rameau dorsal qui va fournir à son tour un rameau spinal
et un rameau lombal..
- Artères phréniques : sont généralement au
nombre de deux, quelquefois trois. Elles naissent de la face dorsale de
l’aorte, entre les piliers du diaphragme. Elles se distribuent surtout aux
piliers du diaphragme.
VII.
collatérales viscérales de l’aorte
Destinées
à l’irrigation des viscères thoraciques et abdominaux (à l’exception du
parenchyme pulmonaire), ce sont :
-
- les artères coronaires ;
-
- l’artère broncho-oesophagienne ;
-
-l’artère
coeliaque ;
-
- l’artère mésentérique crâniale ;
-
- l’artère mésentérique caudale ;
-
- les artères rénales ;
-
- les artères glandulaires génitales (testiculaires ou
ovariques).
1.
Artères coronaires : (voir cour cœur).
2.
Artère broncho-oesophagienne :
Irrigue
l’arbre bronchique et la partie intrathoracique de l’œsophage.
Origine : Naît à la face dorsale de
l’arc aortique, tout près de la première paire d’artères intercostales
aortiques, le plus souvent en commun avec lui.
Collatérales : Ce sont : - des rameaux
innominés ; - des rameaux oesophagiens, l’un ventral et l’autre dorsal.
Terminales : Chacune des deux artères
bronchiques pénètre dans le poumon par le hile et se place à la face dorsale de
la bronche principale. Outre les parois bronchiques, elles irriguent les nœuds
lymphatiques bronchiques, les vaisseaux pulmonaires, le conjonctif et la
plèvre.
3. Artère coeliaque : Distribue
ses branches au foie, à l’estomac, au duodénum, à la rate et au pancréas.
Origine : Ce vaisseau volumineux mais
bref naît à angle droit de la face ventrale de l’aorte, entre les piliers du
diaphragme.
Distribution : De grêles ramuscules
pancréatiques et, chez les bovins des artères phréniques.
Terminales : - une artère gastrique
gauche ; - une artère splénique ; - une artère hépatique.
4.
Artère mésentérique crâniale : se distribue à l’intestin grêle, au
caecum et à la plus grande partie du côlon. Les variations morphologiques que
présentent ces organes dans les diverses espèces entraînent des différences
importantes dans les modes de distribution.
Origine : naît perpendiculairement à la
face ventrale de l’aorte, caudalement à l’artère coeliaque (séparées l’une de
l’autre de 5 à 6 cm chez le cheval).
Distribution : par de grêles collatérales
(rameaux pancréatiques) et par l’artère pancréatico-duodénale caudale. Celle-ci
fournit une artère pancréatique caudale et une artère duodénale caudale.
Terminales : ont une disposition et un
développement très variable selon les espèces. Dans tous les cas on peut
rencontrer trois groupes :
-
les artères jéjunales, fort nombreuses (une vingtaine chez les équidés, une
quarantaine chez les ruminants).
-
l’artère iléo-colique, se distribue à l’iléon, au caecum et à la partie
initiale du côlon. Elle constitue en général un tronc artériel bien défini.
-
l’artère colique moyenne, est destinée au côlon transverse ou à ses équivalents
5.
Artère mésentérique caudale : irrigue le côlon descendant et la
plus grande partie du
rectum.
Elle est plus faible que la mésentérique crâniale, son territoire étant plus
réduit.
Origine : naît à angle droit de la face
ventrale de l’aorte abdominale, non loin de la terminaison de celle-ci.
Distribution : émet les branches
suivantes : - l’artère colique
gauche et les artères
sigmoïdiennes (une douzaine).
Terminale : l’artère rectale crâniale.
6.
Artères rénales : chaque artère rénale est à la fois nourricière et
fonctionnelle pour le rein correspondant, d’où son gros calibre relativement au
volume de l’organe.
Origine : elle se détache à angle droit de la
face latérale de l’aorte.
Distribution : par de grêles rameaux
surrénaliens et par un rameau urétérique crânial.
Terminaison : par des branches
multiples : - artères polaires (destinées aux pôles des reins)
7.
Artère testiculaire :
Chaque
artère testiculaire irrigue le testicule et l’épididyme correspondants. Chez
les mammifères, elle est beaucoup plus longue que l’artère ovarique.
Origine : très variable, souvent se
détache près de la terminaison de l’aorte abdominale, un peu caudalement à
l’artère mésentérique caudale.
Distribution : par les collatérales
suivantes : - un rameau épididymaire, - fins ramuscules pour l’origine du
conduit déférent.
8.
Artère ovarique : équivaut à
l’artère testiculaire du mâle. Elle est plus courte et un peu plus grosse,
surtout chez la jument.
Origine : analogue à celle de l’artère
testiculaire.
Distribution : émet une collatérale
importante : c’est le rameau tubo-utérin, qui fournit des divisions pour
la trompe utérine et se continue dans le ligament large.
VIII.
Terminales de l’aorte
L’aorte
se termine sous l’avant-dernière vertèbre lombaire, par cinq branches, qui
sont :
-
une branche impaire, destinée à la région de la queue ; c’est l’artère
sacrale médiane.
-
une artère iliaque interne paire (droite et gauche), destinée au
bassin et
-
une artère iliaque externe paire (droite et gauche), qui va
irriguer tout le membre pelvien.
1.
Artère sacrale médiane :
L’artère
sacrale médiane est grêle chez les équidés. Elle est plus développée chez les
ruminants, où elle se continue à la face ventrale de la queue sous le nom
d’artère caudale médiane. Elle fournit en chemin des rameaux segmentaires
sacraux. Elle donne ensuite les artères segmentaires de la queue, irrégulières
et anastomosées.
2.
Artère iliaque interne :
Cette
artère se distribue à la moitié correspondante des parois et des organes du
bassin. Elle est plus courte et moins grosse que l’artère iliaque externe.
Origine :
Elle
naît de la terminaison de l’aorte, médialement à l’artère iliaque externe (2 à
3 cm plus loin qu’elle chez les bovins, au même point chez les équidés).
Distribution :
Présente
de grandes variations interspécifiques. Deux cas peuvent se présenter :
1)
l’artère iliaque interne se bifurque précocement en une branche
pariétale qui fournira toutes les collatérales pariétales et une branche
viscérale, qui émet toutes les collatérales viscérales.
La
branche viscérale : c’est l’artère honteuse interne ;
La
branche pariétale se termine par l’artère glutéale caudale, qui sort au-dessus de l’os ischium
et va descendre dans la région caudale
de la cuisse.
2) les
divers rameaux, pariétaux et viscéraux, naissent alternativement d’une artère
iliaque interne longue, qui se poursuit par l’artère glutéale caudale. Celle-ci
sort du bassin fournit un tronc court dénommé artère honteuse interne.
Le
premier cas se rencontre surtout chez les équidés et les carnivores et le
second chez les ruminants
Particularités
de la distribution chez les équidés :
Après
un trajet très bref, de quelques centimètres, l’artère iliaque interne se
termine par deux branches inégales : - une branche viscérale, est
médio-ventrale, c’est l’artère honteuse interne ;
-
l’autre, beaucoup plus grosse, est dorso-latérale :
c’est l’artère glutéale caudale.
◘
Artère honteuse interne : pénètre dans la cavité pelvienne en
regard du col vésical ; chez le mâle, elle s’accole à la prostate puis à
l’urètre et à la glande bulbo-urétrale pour se jeter dans le bulbe de l’urètre.
Chez la femelle, elle passe sur le côté du vagin puis de la vulve, et se
termine par des branches destinées au bulbe de cet organe.
Distribution :
-
Artère ombilicale ;
-
Chez le mâle : - artère prostatique, - artère périnéale ventrale, - artère
du pénis ;
-
Chez la femelle : - artère vaginale, qui va fournir un rameau utérin et
une artère rectale moyenne, - artère périnéale ventrale, qui fournira une
artère rectale caudale - artère du bulbe du vestibule.
Artère
glutéale caudale :
Cette
artère fournira les ramifications suivantes : - un énorme vaisseau, aussi
gros qu’elle : l’artère glutéale crâniale, dont procèdera deux
rameux importants.
-
Rameaux segmentaires sacraux ;
-
L’artère glutéale crâniale : est la plus volumineuse de toutes les
branches du système de l’iliaque interne. Elle sort du bassin par la grande
ouverture sciatique, avec les nerfs du plexus lombo-sacral caudal. Elle émet sur son trajet : l’artère
ilio-lombaire et l’artère obturatrice.
Particularités
de la distribution de l’artère iliaque interne chez les ruminants :
Cette
artère est ici très longue. Elle passe avec sa veine satellite médialement aux
racines du plexus nerveux lombo-sacral caudal. Elle se termine par les artères
honteuse interne et glutéale caudale.
Collatérales
de l’artère iliaque interne :
Ce
sont : - l’artère ombilicale, -
l’artère utérine et vaginale (ou prostatique chez le mâle). L’artère
obturatrice fait aussi défaut chez les petits ruminants.
-
Artère du conduit déférent, - artère ilio-lombaire, - artère glutéale crâniale,
- artère prostatique.
Terminales
de l’artère iliaque interne :
Ce sont les artères glutéale caudale et honteuse interne.
Cette
dernière, plus grêle fournira de nombreuses ramifications :
-
artère urétrale (mâle), - artère vestibulaire (femelle), - artère périnéale
ventrale, - artère rectale caudale.
Elle
se termine enfin, selon le sexe, par l’artère pénienne ou clitoridienne.
3.
Artère iliaque externe et artères du membre pelvien :
Comme
l’artère axillaire pour le membre thoracique, l’artère iliaque externe peut
être considérée comme le tronc d’origine d’un long axe artériel qui parcourt
tout le membre pelvien en changeant de nom dans chaque segment.
▪
Artère iliaque externe :
Origine : c’est la branche latérale de
la terminaison de l’aorte. Elle naît chez les équidés au même point que
l’artère iliaque interne, deux ou trois cm en avant d’elle chez le bœuf, sur le
côté de la terminaison aortique.
Collatérales : - artère circonflexe iliaque
profonde, - artère fémorale profonde, - artère des voies génitales.
Terminale : artère profonde le la cuisse.
∙
Artère profonde la cuisse (A. profunda
femoris) est volumineuse mais brève.
Origine : marque la limite entre
l’artère iliaque externe et la fémorale.
Collatérales : après un bref trajet, cette
artère émet deux ramifications : - le tronc pudendo-épigastrique et
l’artère circonflexe médiale de la cuisse.
Terminale : Artère fémorale.
▪
Artère fémorale : est l’artère principale de la cuisse chez les
mammifères.
Origine : fait suite à l’artère iliaque
externe en regard du bord crânial du pubis.
Distribution : - multiples et grêles artères
musculaires innominées, - les artères : circonflexe latérale de la cuisse,
saphène, descendante du genou et fémorale caudale.
▪
Artère poplitée : est la continuation de l’artère fémorale dans la région
poplitée.
Origine : Immédiatement après l’émission
de l’artère fémorale caudale, au point où elle s’engage entre les chefs du
muscle gastrocnémien.
Distribution : - rameaux artériels
articulaires (aa. latérales du genou –
a. proximale et a. distale-, aa. médiales du genou - …), - plusieurs
branches musculaires, destinées principalement au muscle gastrocnémien.
▪
Artère tibiale caudale : est la plus petite des branches de bifurcation
terminale de l’artère poplitée.
Origine : se sépare à angle aigu de
l’artère tibiale crâniale, derrière le tibia.
Distribution : fournit : - des rameaux
musculaires pour les mm. jambiers caudaux profonds ;
-
l’artère nourricière du tibia ; - chez les équidés, des rameaux
articulaires tarsiens et un rameau ascendant.
▪
Artère tibiale crâniale : est, chez les ongulés, l’artère principale de la
jambe, dont elle irrigue surtout la région crâniale.
Origine : c’est la véritable
continuation de l’artère poplitée au-delà de l’émission de l’artère tibiale
caudale.
Collatérales : - rameaux musculaires pour les
mm. de la région tibiale crâniale ( artère interosseuse de la jambe), -
artères malléolaires crâniales, latérale et médiale.
▪
Artère tibiale crâniale : est, chez les ongulés, l’artère principale de la
jambe, dont elle irrigue surtout la région crâniale.
Origine : c’est la véritable
continuation de l’artère poplitée au-delà de l’émission de l’artère tibiale
caudale.
Collatérales : - rameaux musculaires pour les
mm. de la région tibiale crâniale ( artère interosseuse de la jambe), -
artères malléolaires crâniales, latérale et médiale.
Artères
du pied : comme celles de la main, les artères du pied présentent de
grandes variations interspécifiques, dont les principales sont liées à celles
du nombre de doigts.
Il
existe un réseau dorsal et un réseau plantaire.
∙
Système artériel dorsal du pied :
- Le réseau dorsal du tarse est centré sur
une grosse artère : l’artère dorsale du pied, d’où sort l’artère tarsienne
perforante. Elle émet ensuite des artères métatarsiennes dorsales et des
artères digitales communes dorsales (absentes chez les ongulés). A l’extrémité
distale des espaces intermétatarsiens, les artères métatarsiennes dorsales
fournissent les artères digitales propres.
Système
artériel plantaire du pied :
- Le réseau plantaire du pied est, dans
les mammifères supérieurs (ongulés, carnivores, primates), divisé en deux
arcades : l’une superficielle et l’autre profonde.
L’arcade
superficielle fournit les artères digitales communes plantaires.
L’arcade
plantaire profonde fournit des artères métatarsiennes plantaires, profondes et
situées à la face plantaire. Ces vaisseaux vont alimenter le système des
artères digitales propres.
∙
Artères des orteils :
Chaque
doigt du pied possède quatre artères digitales propres, deux dorsales et deux
palmaires.
0 التعليقات:
Enregistrer un commentaire