Anoestrus post_partum
La durée de
l’anoestrus du postpartum peut être définie au moyen de plusieurs critères.
· Cliniquement,
le post-partum se caractérise par une période d'anoestrus comportemental plus
ou moins longue selon les
races. Si les
conditions de détection de l'oestrus sont optimales, elle est selon les auteurs
de 30 à 70 jours chez la vache
laitière. Chez
la vache allaitante, elle est beaucoup plus variable et est comprise entre 30
et 110 jours.
· Le
dosage dans le lait ou le sang de la progestérone a permis d'établir que 88 %
des animaux de race laitière présentent
une structure
lutéale 35 jours après le vêlage et 95 % après 50 jours. La première
augmentation de la progestérone
apparaît selon
les auteurs entre 16 et 69 jours après le vêlage chez la vache laitière et
entre 56 et 96 jours chez la vache
allaitante.
· Les
études échographiques de la croissance folliculaire ont permis de caractériser
de manière plus précise la croissance
folliculaire
au cours des premières semaines du postpartum chez la vache laitière et
allaitante. De manière synthétique, on retiendra que le processus de la
croissance folliculaire est comparable dans les deux types de spéculation :
population
folliculaire entre le 5ème et le 10ème
jour du postpartum constituée de follicules de petite taille chez
la vache
laitière et de
taille moyenne chez la vache allaitante et apparition d’un follicule dominant
entre le 10ème et le 15ème
jour du
postpartum. Le
devenir du folliucle dominant est cependant différent. Il ovule beaucoup plus
fréquemment chez la vache
laitière
qu’allaitante ce qui se traduit dans cette seconde spéculation par un
intervalle entre le vêlage et la première
ovulation 2
fois plus long en moyenne que chez la vache laitière.
Chez la vache
laitière, au cours de la première semaine du postpartum, la population
folliculaire est essentiellement constituée de
follicules de
diamètre inférieur à 4 mm. Les premiers signes de croissance folliculaire
apparaissent 5 jours environ après le vêlage.
Entre ce
moment et la présence du premier follicule dominant, ils observent la
croissance et la régression de follicules pouvant
atteindre 8 mm
de diamètre. Le premier follicule dominant (unique et de taille supérieure à 10
mm) apparaît en moyenne 12 jours (5
à 39) après
l'accouchement. Ce premier follicule dominant ovule dans 74 % des 19 cas
étudiés, devient kystique dans 21 % des
cas et après
régression est suivi de l'apparition d'un nouveau follicule dominant dans 5 %
des cas. D’autres études ont décrit chez la
vache laitière
trois types de développement folliculaire basés sur le devenir du follicule
dominant de la première vague de croissance
folliculaire.
Dans 46 % des cas il y a ovulation, 20 jours en moyenne après le vêlage. Cette
croissance folliculaire s’accompagne
d’une synthèse
d’oestrogènes par le follicule. Dans 31% cette première vague ne s’accompagne
pas d’ovulation mais est suivie d’au
moins deux
autres vagues. Cette première croissance folliculaire ne s’accompagne pas d’une
synthèse d’oestrogènes, le follicule
s’atrésie.
Dans 23 % des cas enfin, le follicule dominant de la première vague devient
kystique. Il secrète des oestrogènes. Dansces deux derniers cas, l’intervalle
entre le vêlage et la première ovulation est respectivement de 51 et 48 jours.
Ces divers schémas
de croissance folliculaire ne sont pas sans relation avec la durée variable des premiers cycles au cours du postpartum. Ainsi, après
la première
ovulation, on observe un cycle de durée normale (22 jours environ avec 2 à 3
follicules dominants) dans 30 % des cas.
Le cycle est
raccourci (9 à 13 jours : 1 follicule dominant) dans 30 % des cas. Il est
allongé (45 jours en moyenne : 3 à 4 follicules
dominants)
dans 40 % des cas. La précocité d'apparition du follicule dominant influence la
durée du cycle subséquent. Plus précoce
est la
détection du follicule dominant (< 9 jours PP), plus élevée sera la
proportion de cycles d'une durée supérieure à 25 jours. A
l'inverse, une
détection tardive (> 20 jours PP) s'accompagne habituellement d'un
raccourcissement du cycle (9 à 13 jours). Enfin, il
a été observé
que l'intervalle moyen entre le vêlage et l'identification du premier follicule
dominant est plus court lorsque
l'accouchement
est observé en automne (6,8 jours) par rapport au printemps (20 jours).
A l’inverse de
la vache laitière, la vache allaitante présente avant le moment de la première
ovulation davantage de follicules de taille
moyenne (4 à 9
mm) au cours des deux premières semaines du postpartum. D’autres auteurs ont
également observé une
augmentation
du nombre de follicules de diamètre compris entre 4 et 8 mm entre le 7ème
et le 42ème jour postpartum.
Le premier
follicule dominant est présent 10 jours en moyenne après le vêlage mais
celui-ci n'aboutit à une ovulation que dans 20 %
des cas (2 sur
18) soit 3,5 fois moins souvent que chez la vache laitière. L’intervalle entre
le vêlage et la première ovulation est de
36 jours en
moyenne (20 à 61 jours). Il est donc pratiquement deux fois plus long que chez
la vache laitière. L'intervalle entre la
détection d'un
follicule de diamètre supérieur à 14 mm et l'ovulation est plus long chez les
primipares (42,7 jours) que chez les
pluripares
(13,5 jours). La détection d'un tel follicule ne revêt donc une valeur
pronostique d'un oestrus que chez les pluripares.
L'anoestrus
caractéristique de cette spéculation résulte donc davantage d'une absence
d'ovulation que d'une insuffisance de
développement
du follicule dominant. Le plus souvent le premier cycle est de courte durée (12
jours en moyenne).
Chez la vache
viandeuse comme chez la vache laitière ), on a décrit la présence au cours du
postpartum de follicules dominants de
diamètre de 9
à 10 mm qui persistent pendant au moins une semaine et parfois 35 voire 52
jours sur l'ovaire en l'absence de corps
jaune et de
kystes et peuvent s'accompagner d'anoestrus ). Plus rarement (2 cas sure 18),
ils peuvent ovuler en l'absence de
traitement.
Plus rarement encore (1 cas sur 18) ils peuvent régresser et un nouveau
follicule persistent apparaître sur l'ovraire
contralatéral.
La raison de cette persistence pourrait en être la suivante. La présence d'une
progestéronémie faible ou
l'administration de progestagènes
peut s'accompagner d'une pulsatilité moyenne de la LH (1 pulse par heure voire
toute
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