Dr
Dib loubna, cours physiologie pathologique ,3 iéme vet, CUET
Troubles
de la thermorégulation
1.introduction :
L’organisme a continuellement besoin d’énergie libre,
celle ci est mise à sa disposition par dégradations de composés organiques à
haut potentiel énergétique, cette énergie est utilisé pour la synthèse des liaisons phosphates riches en énergie et
aussi pour la production d’énergie calorique indispensable au maintien d’une
température corporelle déterminé
On distingue parmi les vertèbr2s,
selon le comportement de leur
température corporelle :
- Les
poikilothermes : leur température
centrale varie avec celle du milieu extérieur, lorsque a température
externe diminue, ces animaux éliminent plus de chaleur et ainsi leur
température corporelle s’abaisse car leur systèmes thermorégulateurs sont
insuffisants ou non développés.
- Les homéothermes : possédant une fonction de
régulation thermique qui leur permet d’adapter la production ou l’élimination
de la chaleur au besoin de l’organisme
et de maintenir leur température corporelle constante quelque soit la
température externe.
Chez
diverse espèces animales homéothermes, les dispositifs thermorégulateurs
hypothalamiques ne sont pas complètement développés dans les premiers jours de
la vie, si la température externe est basse, la température corporelle ne peut
pas être conservé et elle diminue (pigeon, chien, chat, lapin), un
refroidissement des nouveaux nés de ces espèces
entraîne la mort (édification des nids calorifugés), la régulation
thermique est complètement développé au bout de 1à2 semaines.
2.
Températures normales :
il est extrêmement important du
point de vue clinique de connaître la température normale des animaux, car elle
présente des variations dans le sens
d’une élévation ou d’un abaissement dans de nombreuses maladies
la température normale dépend de
divers facteurs qu’il faut prendre en considération :
- influence du moment de la journée : la température
atteint son minimum pendant la nuit, augmente progressivement pendant la journée,
elle est à son maximum le soir.
- L’âge : les animaux jeunes
ont une température plus élevée que les adultes du fait de leur activité
métabolique plus intense, avec l’âge
elle diminue légèrement.
-
Sexe : les femelles ont souvent une température légèrement plus élevée
que les mâles, leur température subit aussi l’influence du cycle œstrale, elle
est plus basse pendant la période œstrale, s’élève de quelques dixièmes pendant
la phase lutéale ; pendant le dernier tiers de la gestation, l’activation
du processus métabolique entraîne une augmentation de la température qui peut atteindre405°c
chez les bovins.
-
Influence de l’exercice
musculaire : Au cours d’un travail musculaire intense, la température
augmente d’1°c.
- La température est également influencée
par l’absorption du repas, l’état d’entretien, l’activité des glandes endocrine
(les inanitions prolongées, sous alimentation chronique, hypothyroidisme,
insuffisance hypophysaire).
-
la température varie en fonction des
tissu : dans les poumons, elle est inférieur d’1à2°cà celle de la cavité
abdominale, la température du ventricule gauche est un peu plus basse que celle
du cœur droit ; le sang venant du foie présente en général la température
la plus élevée.
3.
régulation de la température corporelle :
la température corporelle moyenne
est maintenue constante grâce à une
régulation soigneuse de l’équilibre entre :
Ø la production de la chaleur : thermogenèse
Ø contrôle de la perte de la chaleur : thermolyse.
Si l’organisme « sait » quand il doit perdre ou
produire de la chaleur, c’est qu’il possède des récepteurs (organes
thermosensibles) capables de mesurer la température, de tels récepteurs se
trouvent dans la région antérieur de l’hypothalamus et de la peau :
- Ceux de la partie antérieur de
l’hypothalamus : sont des neurones spécialisés qui mesurent les
augmentations de la température centrale (neurones sensibles au chaud).
- Les récepteurs de la peau sont des
neurones sensibles au froid, qui
décèlent les diminutions de la température périphérique.
Les informations provenant de ces
centres parviennent au centre du contrôle de la température situé dans la
partie postérieur de l’hypothalamus ( centre
de régulation thermique), ce dernier
qui est en liaison avec les centres (vasomoteurs, respiratoires) et
Les glandes endocrines (surrénales,
thyroïdes) va déclencher son tour et en fonction de l’information reçue
soit :
-
Une thermogenèse par :
- vasoconstriction périphérique
- augmentation du tonus musculaire
(frissons musculaires)
- stimulation thyroïdienne (augmentation
des processus d’oxydations).
-Une thermolyse :
- vasodilatation cutanée et
sudation.
-
polypnée pulmonaire (halètement).
4. troubles
de la régulation thermique :
4.1 Les hyperthermies non fébriles :
L’hyperthermie est l ‘élévation de la
température du corps au dessus du normale
L’élévation de la t° corporelle est sous l’effet d’une production
par une absorption excessive de la chaleur, ou encore à une insuffisance
d’élimination des calories provoquées par des causes purement physiques.
Ø Etiologie
1.hyperthermie
d’ambiance :
§ coup de chaleur : est consécutif à l’exposition à une température ambiante élevée pouvant accroître la chaleur
rapidement que l’organisme ne peut l’éliminer, il peut survenir en
milieu clos et peu ventilé, les facteurs qui le prédispose sont l’obésité
(animaux gras à robe épaisse) et l’absence d’eau disponible.
§ hyperthermie d’exercice : pendant un exercice musculaire soutenu, la
température corporelle augmente et atteint un niveau plus élevé maintenu tout
au long de l’exercice, l’hyperthermie d’exercice sont généralement bénignes
puisque elles sont simplement limitées par la fin de l’exercice.
2.
hyperthermie pharmacologique : de nombreuses substances pharmacologiques peuvent
provoquer des hypothermies :
L’atropine (dose élevée) : par suppression de la
sudation et probablement par action direct
sur les centres de la thermorégulation
Salicylates : par découplage de la phosphorylation
oxydative.
Cocaïne : remarquablement pyrétogene par
augmentation de l’activité musculaire et probablement par action direct sur les
centres thermorégulateurs.
3.hyperthermie
dues à des désordres métaboliques : dans certains désordres endocriniens comme l’hyperthyroïdie et le
phéochromocytome, l’hyperthermie est un signe clinique fréquent, elle est due à
une augmentation du métabolisme de base
dans l’hyperthyroïdie et à l’effet thermogène des catécholamines dans le
phéochromocytome.
4.2 Hyperthermie
fébrile : fièvre
C’est un dérèglement
central de la thermorégulation associant hyperthermie et troubles
généraux (accélération du pouls, de la respiration, oligurie, sécheresse des
muqueuses nasales et buccales).
C’est une réaction de l’organisme vis à vis des agents
exogènes ou endogènes très variées, tout
se passe comme si la température interne normalement à 37°c (homme) se trouve
subitement fixée à 40°c, l’organisme se trouve ainsi fixé en déficit calorique
apparent (-3°c), les neurones froid
se trouvent actives et le centre thermique met en jeu les moyens de lutte
contre le froid
4.2.1Classification des fièvres:
§ Fièvre septique : elles sont engendrées par les
micro-organismes (virus, bactéries, champignon, protozoaires) ou leur sécrétion
(exotoxines, endotoxines)
L’infestation parasitaire par des champignons ou des
protozoaires est généralement à
l’origine d’une fièvre modéré sauf si le parasite se trouve dans le sang..
§ Fièvre aseptique : elles ont diverses
origines :
- réaction d’hypersensibilité : réponse allergique à
certains médicaments, aliments ou transfusion sanguine.
-
l’inflammation : la fièvre est importante dans des pathologies
inflammatoires qui ne sont ni infectieuses
ni allergiques
-
Au cours de
résorption de tissus mortifiées,
d’hématome ou de tumeur.
§ Fièvre d’origine centrale : ce sont des hyperthermies dues à des lésions des
centres thermorégulateurs.
§
4.2.2Physiopathologie de la fièvre :
Un facteur soluble de nature protéique produite par les
cellules phagocytaires activées (surtout les macrophages) est responsables de
la réponse fébrile, ce facteur est appelé pyrétogéne
endogène (PE), il s’agit de protéines dont le poids moléculaire est compris entre
10. Et 15.000 et qui ne paraissent
contenir aucun fragment lipidique, contrairement aux endotoxines bactériennes
La production des (PE) est sous la dépendance d’inducteurs
appelés pyretogénes exogènes,
la plupart des pyrétogéne
exogènes induisent la fièvre par un
mécanisme indirect ; le concept clef de la pathogénie de la fièvre est que
pyrétogéne exogènes sont inducteurs des pyrétogéne endogène qui lui agira sur
les centres thermorégulateurs (voir
schéma)
Augmentation de la
température par stimulation de la thermogenès
4.2.3Symptômes de la fiévre :
§ Vasoconstriction
périphérique.
§ diminution
des sécrétions (sécheresse, oligurie).
§ Frissons,
tremblements musculaires.
§ Sensation
de froid à l’origine du comportement particulier : recherche de sources de
chaleur, pelotonnement.
§ Augmentation
du métabolisme cellulaire accompagné de tachycardie, tachypneé, troubles
nerveux parfois convulsifs
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