Dr Dib loubna , Cours de physiologie pathologique 3 éme vet,
CUET
Le stress
1.Définition :
Etymologiquement, le mot stress provient du latin
« stringere » : mettre en tension.
Le stress
est un ensemble de réactions de
l’organisme à des stimulus très divers non spécifiques mais dont le caractère nocif conduit à une
perturbation de l’homéostasie, dans le langage courant, le stress correspond à
des situations éprouvantes qui imposent à l’organisme des efforts d’adaptation
qui sont à la limite ou dépassant ses capacités, pouvant aboutir à des états
pathologiques .
2. Agents de
stress :
les agents
susceptibles de créer un état de
stress sont multiples :
-
de nature
thermique (chaleur, froid).
-
infectieuses (toxines bactériennes).
-
toxiques (venins),
-
anaphylactiques (allergie à une piqûre de
guêpe).
-
traumatique, chirurgicale, l’agression peur
être due aussi à une spoliation sanguine (hémorragique) ou à une brûlure, enfin
l’agression peut être psychique (deuil, émotion intense désagréable ou
agréable).
3. Syndrome
d’adaptation au stress :
les effets de l’agent stressant vont se retenir en
premier lieu sur l’hypothalamus, qui constitue l’interface entre le système
nerveux, le système endocrinien et
immunitaire ; la stimulation par un
agent stressant déclenche le syndrome
général d’adaptation qui évolue suivant divers étapes :
Trois phases successives du syndrome stress étaient
observées, ce syndrome présent sur le plan biologique des symptômes qui se
retrouvent à quelques différences prés quelle que soit la cause du
stress :
§ Phase d’alarme (perturbation) :
l’organisme subit la sollicitation, laquelle déclenche une mise en alerte générale caractérisé par des
modifications des paramètres biologiques et augmentation de la vigilance.
§ Phase d’adaptation (réaction) :
l’organisme s’adapte à l’agent perturbateur
en mobilisant les ressources énergétiques nécessaires pour maîtriser harmonieusement la nouvelle situation.
§ Phase de décompensation : en cas d’échec dans la phase
d’adaptation, la phase d’alarme se reproduit, les conséquences d’agression
s’amplifient, dramatisent la situation
jusqu'à la pathologie psychique ou somatique pouvant évoluer vers la mort.
4. Mécanisme
hormonale du stress :
Les hormones responsables de
la réaction à l’agent stressant sont
sécrétées par la glande surrénale après stimulation par voie nerveuse,
surgissent alors un certain nombre de concepts
biochimiques bâtis autour des axes
sympathiques et corticotropes.
4.1
Les grandes axes physiologiques du stress (sympathique et corticitrope).
Ø l’axe sympathique :
Caractérisé par une réaction immédiate à l’agent
stressant en favorisant une réponse comportementale de lutte ou de fuite,
certains substances sont mobilisées immédiatement en situation de stress :
les cathécolmaines (adrénaline et
noradrénaline) stockés au niveau du
cortex surrénalien et aux niveau es terminaisons nerveuses sympathiques, leur libération présente un pic
sécrétoire 2 minutes après le stimulus.
ces cathécolamines sont responsables de la plus part des réactions immédiates à
l’agent stressant , une fois libérés dans le sang , ils permettent à
l’organisme de puiser rapidement de « combustibles actives », ils réduisent les activités
qui ne sont pas essentielles
(digestives, urinaire..) mais stimule les processus qui concourent à
faciliter l’éveil, la conduction
énergétique d’utilisation rapide pour le cœur, les muscles et
l’encéphale (la noradrénaline et l’adrénaline ont un effet inhibiteur sur
les muscles lisses du faisceau gastro-intestinal, de la vessie, des poumons (à
l’exception des sphincters), et un effet excitateur sur les muscles lisses des
vaisseaux .
Au niveau
cardio-vasculaire :
Acélération du rythme cardiaque et de la fréquence
cardiaque,augmentation de la pression artérielle.
Au niveau
pulmonaire :
Bronchodilatation (augmentation du diamètre des voies respiratoires),tachypneé
(excitation du centre nerveux de la respiration).
Au niveau de la
rate :
Splenocontraction entraînant une autotransfusion
(point de coté).
Au niveau de
la peau :
Vasoconstriction périphérique pâleur et
froideur des extrémités., piloerection (poils ébouriffé).
Au niveau du
cerveau :
Vasodilatation , mydriase(augmentation de
l’ouverture de la pupille d’œil).
Au niveau
digestive :
Contraction des musculaires lisses de la
paroi .
Au niveau
rénal :
Diminution de la pression
au niveau des artères afférents entraînant une
stimulation du système rénine –angiotensine par l’appareil
juxta-glomérulaire permettant une sécrétion d’aldostérone et une vasodilatation
des artères afférentes pour compenser la diminution de la pression artérielle,
-sur le plan symptomatique : oligurie voire une anurie.
Au niveau du
metabolisme :
hyperglycémie(dégradation du glycogène
hépatique),dégradation du glycogène musculaire (énergie locale),Lipolyse dans
le foie et le tissu adipeux.
Ø L’axe corticotrope :
Caractérisé par une réaction relais de plus long
terme préparant l’organisme à résister en attendant que passe le danger pour épuiser ses
ressources internes.
Le but est :
§ Augmenter
la pression artérielle pour assurer une bonne irrigation du cerveau.
§ Diminuer
le remplissage des capillaires périphériques.
Au cour de cette phase les
glucocorticoïdes prennent le
relais, ils sont secrètes par la corticosurrénale 3à 5 minutes après le stimulus,
l’adénohypophyse via l’ACTH stimule la
synthèse des stéroïdes surrenalien (cortisol).
Les glucocorticoïdes sont
responsables des réactions retards de l’agent stressant. :
Þ Hyperglycémie
par formation du glucose à partir d’éléments non lipidiques.
Þ Réduction
de la capture de glucose par un certain nombre de tissus biologiques.
Þ Augmente
la gluconéogenèse à partir des protéines périphériques.
Remarques : ACTH et cortisol
sont caractéristiques du stress dans sa phase de résistance.
La durée de ce stade de résistance est fonction de l’intensité du
stress et des capacités d’adaptation de l’organisme, en particulier de l’état
fonctionnel du cortex surrénalien dont
les réserves en acide ascorbique et en cholestérol diminuent.
L’organisme parvient généralement à faire face à une agression et à ses
conséquences et revient à un état physiologique normal, mais si les
possibilités de l’organisme sont dépassées, en atteint un stade d’épuisement..
Ø phase
d’épuisement ,décompensation :
Lorsque les capacités
sécrétoires en glucocorticoides sont épuisées, le taux de glucose s’abaisse,
les cellules ne peuvent plus être nourries convenablement entraînant une souffrance
cellulaire
des échanges au niveau du rein qui favorisent la rétention
du sodium au détriment des ions potassium et hydrogène, induisent
une hypokaliémies responsable d’un arrêt cardiaque
A cette phase d’épuisement
fait suite un « état de choc ».
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