mardi 9 décembre 2014

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L’ECTHYMA CONTAGIEUX

By: Dr Vétérinaire On: 12:17
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  • L’ECTHYMA CONTAGIEUX
    (Dermite pustuleuse contagieuse)
    (Stomatite pustuleuse contagieuse)

    DÉFINITION
    C’est une maladie contagieuse caractérisée par un exanthème vésico-pustuleux et croûteux à la peau des lèvres. L’affection est cosmopolite et elle est réduite au mouton et à la chèvre et particulièrement accusée chez les jeunes.
    ÉTIOLOGIE
    L’ecthyma contagieux est dû à un virus appartenant à la famille des Poxviridae genre parapoxvirus (virus à DNA). Ce virus résiste à la dessication et survit pendant de nombreuses années dans les croutes sèches. Inactivé à 60°C pendant 80 minutes. Il a des réactions croisées avec d’autres poxvirus. Le virus se multiplie dans les cultures cellulaires d’organes des ovins et des bovins. Les cellules testiculaires de bovins sont les meilleures parce qu’elles présentent un effet cytopathogène caractéristique.
    ESPÈCES AFFECTÉES
    Outre le mouton qui est l’animal le plus souvent atteint dans les conditions naturelles, l’ecthyma contagieux frappe également la chèvre.
    Les infections à virus de l’ecthyma contagieux ne sont pas rares chez l’homme.
    La réceptivité existe aussi mais à des degrés variables chez les équidés, le chien et le singe.
    La poule se montre résistante à tous les  essais de transmission.
    PATHOGÉNIE
    La transmission du virus de l’ecthyma contagieux s’effectue par pénétration dans les couches tissulaires superficielles de la peau. La transmission peut aussi avoir lieu après un contact direct entre animal infecté et animal sain.
    La saison ne semble pas avoir une influence sur l’incidence de l’ecthyma contagieux.
    L’âge du mouton a souvent une grande influence sur l’évolution de la maladie. Les animaux adultes sont plus résistants que les jeunes.
    La souche virale présente une grande importance dans le déclenchement d’une épizootie. Le taux de morbidité est généralement élevé alors que le taux de mortalité est bas.
    SYMPTÔMES
    Dans les élevages infectés la forme labiale de l’ecthyma contagieux est la plus souvent rencontrée. Elle se présente sous l’aspect suivant :
    Après un temps d’incubation atteignant le plus souvent 6 à 8 jours, des taches rouges qui se gonflent rapidement et se transforment aux  vésicules et en pustules, apparaissent au niveau des surfaces externes des lèvres inférieure et supérieure. Le contenu des pustules s’écoule, se dessèche et donne naissance à des croûtes confluents plus ou moins étendues, de couleur brune ou noirâtre. Tandis qu’au niveau de la bouche, les premières manifestations du processus ne sont pas toujours nettes. Ces croûtes peuvent recouvrir de grandes surfaces de la région péri-buccale et provoquer des troubles de la prise de la nourriture surtout chez les jeunes. Elles poursuivent leur dessiccation et tombent au bout de 10 à 14 jours.
    Après quelques jours, la peau reprend son aspect normal. Il ne demeure de cicatrices que lors de processus secondaires délabrant. Le processus morbide peut aussi atteindre la muqueuse buccale produisant ainsi une stomatite pustuleuse. Les muqueuses des gencives et de la face interne des lèvres montrent des zones de congestion et de tuméfaction. Ces taches se transforment en pustules et en vésicules qui éclatent et laissent derrière elles des érosions de couleur rouge sombre. Lors d’infection bactériennes secondaires, on observe des phénomènes de nécrose et la formation d’ulcères.
    La croissance abondante d’un tissu de granulation peut donner naissance à des proliférations papillomateuses. L’état général des animaux est toujours fortement perturbé. Parfois on observe de légers œdèmes de la tête, une tuméfaction des ganglions lymphatiques ainsi que des pneumonies et des gastro-entérites. Ces complications peuvent entraîner la mort.
    Les infections secondaires provoquées surtout par le bacille de la nécrose mais aussi par d’autres germes bactériens donnent naissance à des formes d’évolution grave (principalement chez les jeunes) pouvant entraîner parfois la mort chez 100% des animaux.
    Les signes généraux ne font plus ou moins défaut que dans les formes labiales évoluant sans complications. L’apparition de la fièvre semble dépendre essentiellement de l’extension des lésions. En plus des lèvres, des orifices du nez, de la muqueuse buccale, la mamelle, les organes génitaux et les onglons sont plus frappés par la maladie. Les yeux le sont assez rarement. Les signes généraux dépendent aussi de l’extension des processus.
    LÉSIONS
    Le processus pathologique débute par une prolifération des cellules de l’épithélium stratifié conduisant à un épaississement des régions correspondantes de l’épithélium. Des cellules polynucléaires et mononucléaires sortent des vaisseaux congestionnés des papilles dermiques et infiltrent le chorion. Les cellules du tissu de granulation se gonflent et s’arrondissent, leurs noyaux apparaissent pycnotiques.
    Les cellules se détachent de leurs voisines et leurs cytoplasme se charge de petits vacuoles (dégénérescence ballonisante). Parfois, on observe la formation de vésicules. Par infections secondaires, des bactéries parviennent souvent dans des pustules. Les germes se multiplient rapidement et provoquent une aggravation du processus pathologique. Les croutes qui se forment à partir des pustules confluents sont constituées principalement de fibrine des cellules épithéliales.
    DIAGNOSTIC
    Le diagnostic de l’ecthyma contagieux est basé sur les signes cliniques et sur les données épidémiologiques. Toutefois, d’autres maladies cutanées peuvent prêter à confusion, bien qu’il présente, du point de vue clinique, de grandes ressemblances avec plusieurs formes évolutives des autres maladies à poxvirus, l’ecthyma contagieux révèle cependant certaines particularités qui le distinguent des autres affections. L’ecthyma contagieux a en effet tendance à provoquer une maladie localisée avec des lésions siègent sur toutes les régions dépourvues de laine. On n’observe normalement pas de fièvre dans l’ecthyma contagieux, tandis qu’au cours des deux maladies précédentes, l’élévation thermiques, accompagnée des signes généraux précédents, est de règle.
    Des lésions exclusivement localisées se rencontrent également lors d’infection du mouton par le virus vaccinal. Les manifestations dues à ce virus seraient moins distinctes que dans l’ecthyma contagieux.
    TRAITEMENT
    Dans les formes bénignes de l’ecthyma contagieux, les lésions guérissent d’elles mêmes ; dans les cas graves, un traitement symptomatique est recommandé.
    Des produits adoucissants (surtout l’huile) aux quels sont ajouté des désinfectants légers s’emploient pour faire tomber les croûtes qui empêchent la prise de nourriture. Les surfaces lésées qui apparaissent après l’enlèvement des croûtes seront traités à l’aide de médicaments évitant l’installation et le développement des bactéries et favorisant la cicatrisation. Sont utilisés dans ce but les A à base de souffre et de A, la teinture d’iode, la glycérine iodée ou des substances astringentes.
    Lorsque la muqueuse buccale est également atteinte, la cavité buccale doit être lavée plusieurs fois par jour avec des solutions désinfectantes (KMnO4, H2O2).
    Le succès du traitement n’est pas toujours constant, car seules les manifestations secondaires sont influencées par la thérapeutique et non pas les lésions dues au virus. Le traitement est donc seulement en mesure de contenir les infections bactériennes secondaires et de favoriser la tendance à la guérison après la fin de maladie virale proprement dite.
    PROPHYLAXIE
    1) Prophylaxie sanitaire
    Des mesures sanitaires défensives et offensives classiques peuvent être opposées à la maladie :
    * En pays indemne :
    - mesures strictes de contrôle des importations en provenance de pays infectés (quarantaine).
    - surveillance des zones frontières.
    - si la maladie apparaît : abattage de tout le troupeau.
    * En pays infecté :
    - ne pas introduire d’animaux provenant d’un troupeau infecté dans un troupeau sain (quarantaine).
    - mise en interdit des foyers reconnus infectés : isolement, séquestration, maintenues au moins 4 à 5 jours après disparition de la maladie et désinfection.
    - préconiser l’abattage si les conditions le permettent.
    2) Prophylaxie médicale
    Vaccination : vaccin préparé sur culture cellulaire (rein de veau).
    Dose : 1ml par voie sous-cutanée.
    Rappel annuel.


    Description: DÉFINITION C’est une maladie contagieuse caractérisée par un exanthème vésico-pustuleux et croûteux à la peau des lèvres. L’affection est cosmopolite et elle est réduite au mouton et à la chèvre et particulièrement accusée chez les jeunes.

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