Dr. BELILET-MERDACI/ ISV El-TARF /2008-2009
EXAMEN DE L’APPAREIL URINAIRE
INTRODUCTION :
Les organes urinaires se composent des : reins, uretères,
vessie, urètre.
-Les reins se situent de part et
autres de la colonne vertébrale dans la région haute de l’abdomen (chez toutes
les espèces).
-De même pour les uretères qui sont
également symétriques.
-La vessie est élastique, donc sa
position va dépendre de son état de plénitude, mais c’est toujours au niveau de
l’abdomen.
-L’urètre est un conduit unique dont
la longueur est variable selon l’espèce et selon le sexe (plus court chez la
femelle).
Les éléments permettant de songer à
une atteinte de l’appareil urinaire sont :
-renseignements recueillis au cours
de l’anamnèse.
-modification d’attitude au moment de
la miction.
-modification quantitative ou
qualitative de l’urine (aspect, couleur, densité…).
-Existence de douleur lombaire et au
bas du dos (détectée à la palpation).
EXAMEN
CLINIQUE :
1-Les
reins : La palpation se fait par le
biais de la voie rectale et donne les meilleurs résultats, la voie transabdominale
peut renseigner sur des éventuelles douleurs dans le cas d’une atteinte aigue.
Les éléments à rechercher lors de la
palpation sont :
*les adhérences : Les adhérences peuvent apparaître suite à un trocardage mal fait
chez les BV ou à un acte chirurgical mal suivi (laparotomie) chez les CV et CN,
les reins peuvent adhérer aux tissus environnants (exp : péritonite).
*La taille : Elle doit être à peu prés la même, leur différence signifie une
hypertrophie due à un état inflammatoire. Chez les BV les sillons des lobules
qui sont normalement assez profonds deviennent moins nets.
ESPECES
|
POIDS DES
REINS
|
Bovins
|
800 à 1600g
|
Equidés
|
700g
|
Carnivores
|
1 /150 à 1/200 du poids vif (50 à 60 g)
|
*La forme et la
surface : *forme
elliptique chez les bovins.
*triangulaire chez les équidés.
*en haricot chez les chiens.
La surface est normalement lisse et
présente des bosselures dans les cas pathologiques.
*La sensibilité à la
palpation : L’animal en
cas de douleur écarte les membres postérieurs et peut se défendre.
*La consistance : élastiques sur la totalité de la masse rénale et assez ferme à
l’état normal, ils deviennent :
*durs (à un endroit ou diffus) dans le cas de néphrose, néphrite,
pyélonéphrite, leucose rénale.
*mous et fluctuants lors
d’hydronéphrose.
Examens
complémentaires : En
général il se doit de doser chez toutes les espèces les substances biochimiques
sériques éliminées par les reins dans l’urine. En pratique on se suffira
d’utiliser :
Urée
sanguine : la
concentration de l’urée dans le sang ne doit pas dépasser les 20 à 40mgL100ml
chez les bovins et équidés. En cas d’atteinte rénale elle est supérieure à
50mgL100ml. Le dosage s’effectuera par :
-les bandelettes réactifs.
-dosage de l’urémie par
spectrophotométrie.
Créatinine sanguine : Le taux de la créatinémie constitue un bon repère pour le
fonctionnement du rein, son taux normal est inférieur à 1.5 mg/100ml.
Urologie
intraveineuse : son indication
a pour but d’apprécier la capacité fonctionnelle du rein, ainsi l’excrétion de
la substance de contraste est retardée (iode de calcium, iode de sodium…) dans
le cas d’atteinte rénale.
Urologie
intramusculaire : Injection
intramusculaire du colorant (bleu de méthylène), son élimination dans l’urine
commence une heure après (urine bleue). Elle est retardée en cas d’atteinte
rénale.
La
biopsie : de grande valeur diagnostique chez l’homme, mais
elle présente un grand risque pour les animaux (hématurie, hématomes
perirénaux) à moins d’opérer sous contrôle visuel : laparotomie.
2-Les
uretères : Deux conduits
de 4 à 6mm de diamètre commençant au niveau du hile et se terminant par la
paroi dorsale de la vessie.
Leur palpation n’est possible qu’en
cas de divers pathologies telles : TBC rénale, lithiase, pyélonéphrite où
leur hypertrophie est assez importante (grandes espèces). Chez les petites
espèces il n’y a que la radiographie avec produits de contraste qui permet cette
confirmation.
3-La
vessie : Se
présente sous forme d’une petite masse molle lorsqu’elle est vide et repose sur
la portion antérieure du bassin, mais au fur et à mesure qu’elle se remplie
d’urine elle avance dans l’abdomen.
-chez le male sa face supérieure est
au contact avec le rectum.
-chez la femelle sa face supérieure
est au contact avec la face inférieure du vagin.
Sa palpation se fait par voie
transrectale ou vaginale (BV, CV) et par voie transabdominale chez les petites
espèces. Durant cet examen on doit s’intéresser à :
-Degrés de plénitude.
-adhérences avec les organes voisins.
-sensibilité.
-son contenu (corps étrangers, sédiments, calculs…).
1-Si à la palpation, la vessie est
pleine :* l’urine ne peut s’écouler : obstruction partielle ou totale
de l’urètre.
*paralysie de la vessie ou du train
postérieur : à cause de fractures de bassins, compressions des nerfs, dans
ce cas l’anus est béant, la queue rigide et l’animal est en décubitus.
2-Si à la palpation on distingue une
douleur avec épaississement de la paroi vésicale → phénomènes inflammatoires
aigus (cystite) avec incontinence urinaire, une dysurie ou une pollakiurie.
3-Si à la palpation on a une absence
de fluctuations avec anurie → déchirure de la vessie.
Examens
complémentaires –cystoscopie
(endoscope)
-radiographie avec contraste.
4-L’urètre:
*chez la femelle, l’urètre
est examiné par voie vaginale ( spéculum + lampe). Il est palpé à l’aide du
doigt est sondé grâce à un cathéter guidé avec le doigt. Si l’animal est agité
ne pas hésiter à le tranquilliser.
*Chez le male : palpation
externe des parties accessibles du pénis, en cas de dysurie, une sensation de
coliques, douleur il pourrait probablement s’agir de calculs urétraux.
Procéder immédiatement à un sondage de l’urètre.
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