L’ANESTHÉSIE
I. Généralité :
L’anesthésie
est une suppression réversible des
diverses sensibilités de l’organisme, elle peut être locale ou générale :
L’anesthésie
locale cible une petite zone du corps de l’animal (anesthésie par infiltration
par exemple), ou encore toute une région (anesthésie épidurale par exemple),
dans les deux cas l’animal reste conscient, debout la plus part du temps et
permet d’effectuer des interventions par fois importantes tel que la césarienne
chez la vache, l’association de Neuroleptique peut faciliter ces
interventions en diminuant l’excitabilité et la motricité de l’animal,
contrairement à l’anesthésie locale l‘anesthésie générale implique une perte
passagère de la conscience ou Narcose associé a une myorelaxation.
Plusieurs
substances peuvent produire l’état d’anesthésie, elles sont de trois
natures : Gazeuse, volatile et fixe, il en découle
que le mode d’administration diffère selon la substance utilisée, il existe la
voie respiratoire par inhalation et la voie parentérale, d’autre mode
d’administration peuvent être utiliser selon les cas à traiter, la voie cutanée
pour une anesthésie de contacte ou encore par une instillation oculaire (les
coliques), la voie orale est rarement utilisée.
II. Les agents anesthésiques :
II.1 Les anesthésiques gazeux :
(Co2 pour l’anesthésie des abeilles pour
l’insémination artificielle)
Le protoxyde d’azote ou gaz Hilarant (N2o) :
C’est un gaz qui provoque le rire, le N2o est l’un de tous les premiers anesthésiques
utilisés, c’est un gaz incolore, inodore, non irritant, non inflammable,
comprimé a une pression de 51 atmosphère dans des bouteilles en acier,
conventionnellement peinte en bleu, ce gaz passe rapidement la barrière
alvéolaire et se dissout dans le plasma, il est contre indiqué dans les
cas d’occlusions intestinales et de pneumothorax, car le
protoxyde d’azote passe dans les cavités gazeuses de l’organisme il est
recommandé d’effectuer une ventilation a l’oxygène pure après l’arrêt de
l’administration, le N2o est
essentiellement analgésique et faiblement narcotique, il potentialise les
anesthésies et les analgésies, il serait plus intéressant de l’associer a un
narcotique afin d’induire une anesthésie chirurgicale.
Il existe un autre anesthésique gazeux ; cyclopropane
introduit beaucoup plus tard que N2o mais son caractère inflammable est rarement utilisé.
II.2 Les anesthésiques volatiles :
* l’halothane : est un liquide incolore, non inflammable, non
irritant, l’induction et le réveil sont rapides, c’est un bon narcotique, la
myorelaxation est bonne mais l’analgésie est absente, c’est un
parasympathomimétique d’ou la nécessite d’une prémédication a l’atropine (inhibe
l’effet parasympatholytique, administrer par voie s/c), l’halothane est
dépresseur pour le cœur et le poumon, il passe la barrière placentaire et
inhibe les contractions utérines, ce qui favorise des hémorragies lors de
césarienne chez la chienne, l’administration se fait par inhalation, les
vapeurs doivent être évacuer hors de la salle d’opération afin d’éviter
l’intoxication chronique du personnel traitant.
(Il faut ajouter souvent un analgésique, le plus
utiliser est la Morphine ).
* Methoxyflurane : il possède
les mêmes caractéristiques physiques que le précédent, c’est un bon narcotique,
bon analgésique et myorelaxant, il est aussi dépresseur cardiaque et
respiratoire, nécessite une prémédication à l’atropine, il ne modifie
pas les contractions utérines, comme l’halothane mais l’induction et le réveil
sont plus longs ce qui peut être améliorer par une injection de barbiturique
(narcotique puissant).
* l’Ether : bon anesthésique, il est hautement explosif,
irritant pour les muqueuses respiratoires, et émétisant (provoque le
vomissement).
II.3 Les anesthésiques fixes :
a) Les Barbituriques : (par voie veineuse seulement du
fait de leur caractère basique, toujours associé avec l’atropine).
- Le penthiobarbital sodique : (thiopental)
La
solution aqueuse de cet anesthésique est très irritant du fait de son caractère
basique (pH=10.8), son action est rapide et brève, on peut prolonger par
injection successive mais il est recommandé de diminuer les doses a cause de
l’effet cumulatif du thiopental, le thiopental est dépressif pour le système
nerveux centrale et cet effet augmente la dose, l’analgésie est bonne mais la
myorelaxation est faible, il existe une dépression du système sympathique et
donc prédominance du système parasympathique, cela implique la nécessité de
l’utilisation de l’atropine, comme les autres barbituriques le penthiobarbital
sodique est un puissant dépresseur circulatoire et ventilatoire, sa posologie
(en intra veineuse stricte est de 10 à 15 mg/Kg chez les carnivores, 1g/100Kg
dans une solution à 2% de glucosé isotonique chez le cheval, 1.2 à 1.8g/100Kg
dans une solution à 5% de glucosé isotonique chez les bovins).
-Le pentobarbital sodique :
Ces
caractéristiques sont proches du thiopental mais l’induction est plus lente et
l’anesthésie plus prolongée, le pentobarbital est utilisé pour l’anesthésie ou
l’euthanasie (tue l’animal) chez les carnivores, pour l’anesthésie il est
préférable de diluer la dose calculée dans 3 fois de son volume d’eau distillé,
sa posologie est de 10 à 15mg/Kg en IV lente chez les carnivores.
b) La
Ketamine :
c'est
un narco-analgésique, sa toxicité est faible et ces effets respiratoires et
circulatoires sont très discrets, l’absence de l’effet cumulatif, en a fait un
anesthésique de sécurité, l’induction est rapide l’analgésie est excellente sur
le plan cutané mais médiocre au niveau des viscères, le reflex ostéo-tendineux,
cornéen et pharyngo-laryngé sont préservés et les yeux restent ouverte, la Ketamine est contre
indiquée chez les sujets épileptiques car elle renforce le tonus musculaire, la
posologie est comme suite : chez les carnivores 15 à 20 mg/Kg par voie IM.
8 à 5mg/Kg par voie IV. Chez le cheval 2mg/Kg en IV. Chez les bovins 15mg/Kg en
IM et 5mg/kg en IV.
Les
ovins et les caprins 10mg/Kg en IM et 2mg/Kg en IV.
Les médicaments associés aux anesthésiques :
1- Les Neuroleptique :
a- les dérivés phénothiaziniques : Ce sont des sédatifs très
puissants, ils diminuent la mobilité spontanée et l’activité psychomotrice
placent l’animal dans un état d’indifférence, ils potentialisent l’effet des
anesthésiques généraux, les phénothiasines sont très utilisés en prémédication
lors d’anesthésie générale, parmi les phénothiasines les plus utilisés nous
retrouvant :
* l’Acépromazine :
Utilisé
à la dose de 0.5 à 1mg/kg en IM, en 0.5mg/Kg en IV chez le chien et le chat,
10
à 20mg/100Kg en IM et 5 à 10mg/100Kg, en IV chez les grandes espèces.
-
La Chlorpromazine :
à la dose de 2mg/Kg en IM chez le chien et le chat, 30 à 75mg/100Kg en IV et 50
à 100mg/100Kg en IM chez les grandes espèces.
* Le Lévomépromazine : la dose de 3 à 4mg/kg en IM et
0.2 à 0.5mg/kg en IV pour les petits animaux.
b- Les Butérophérones : ils ont des effets ataraxique
(état d’indifférence) sédatif puissant, ils ont des propriétés anti-émétiques
marqués.
Exemple :
le Dropéridol a la dose de 0.5 à 1mg/kg en IM ou IV chez le chien.
2- Les tranquillisants :
Ils
appartiennent à deux classes de médicaments, les antihistaminiques et les
relaxants, pour les premiers sont recommandés lorsque l’anesthésique utilisée
est histamino-libérateur, plusieurs substances ont été utilisées dont la
prométhazine et l’alimenazine, pour les relaxants on retiendras les
benzodiazépines qui ont des propriétés sédatives et narcotiques, pour certains
d’entre elles, l’utilisation se fait en prémédication associé a des
analgésiques pour de petites interventions, les Benzodiazépines les plus
utilisés sont : le diazépam et le flumetrazépam, dans les
tranquillisants, on rencontre aussi la xylazine qui est un analgésique
sédatif et myorelaxant, elle potentialise l’effet des anesthésies, elle est contre
indiquée chez les femelles durant le dernier tiers de gestation a cause de ces
effets ocytocique sur l’utérus.
3- Les myorelaxants :
Leur
indication est l’obtention d’un relâchement musculaire complet. Les curarisants
sont les plus efficaces, il existe de types :
- Les curares non dépolarisants : qui se fixe sur les récepteurs
à acétylcholine empêchant la dépolarisation de la membrane post synaptique, il
ne sont pas détruit par la cholinestérase et leur élimination est rénale, ils
ont une action de 60 à 40 min.
- Les curares polarisants : ils ont la même action que
l’acétylcholine, ils se fixent sur ces récepteurs et dépolarisent la plaque
motrice, mais leurs dégradation de la cholinestérase est très longue, c’est se
qui fait que la dépolarisation produite persiste pendant quelque minutes, en
dehors des curares nous avent la :
- Gaifénesine : qui est un relaxant a action
centrale, elle intervienne sur la transmission de l’influe nerveux des neurones
intermédiaires des centres nerveux, chez le cheval elle aurai des propriétés analgésique, les inconvénients
sont une intolérance locale et une action hémolytique sa durée d’action est de
10 à 20 min.
4- Les analgésiques centraux :
-la morphine : elle a été pendant long temps le
principale analgésique chez les animaux, actuellement on préfère utilisés ces
dérivés.
-la pétidine : l’analgésie est moins forte que
celle de la morphine et de courte durée.
-le fentanyle : l’analgésie est bcp plus forte
que celle de la morphine il est réservé a l’anesthésie générale.
-la phénoperidine : analgésie de courte durée
environ 45 min elle déprime fortement la
toux ce qui facilite des intubation trachéal chez le chien.
-le dextromoramide : analgésie cinq fois plus forte
que celle de la morphine dépressif respiratoire, il présente l’avantage de
pouvoir être utilisé par voie orale.
III - Les techniques de l’anesthésie :
III.1 L’anesthésie générale : elle peut être conduite par deux
manières, soit en utilisant un agent anesthésique unique avec comme conséquence
une augmentation d’un effet indésirable du produit sur les différents fonction
et sa toxicité pour l’organisme, ou alors en associant plusieurs agents
anesthésiques se qui a comme avantage de diminuer la toxicité des produits
utilisés et de limité leur effet sur les différant systèmes notamment l’appareille respiratoire et le
cœur.
L’anesthésie
générale se fait en deux temps, une prémédication et une anesthésie proprement
dite :
a- La prémédication : c’est une étape primordiale car
elle prépare l’animal a subire avec le moins d’inconvénient possible l’anesthésie, elle permet en outre
sa manipulation (contention chimique) et réduit la douleur et la l’agitation
postopératoire les principales substances utilisés en prémédication sont les
Neuroleptiques, notamment les dérivés de la phénothiazine ainsi que l’atropine
il préviens efficacement syncopes d’origine vagale, les Benzodiazépine sont
aussi intéressant en prémédication du fait de leur faible toxicité, et la
xylazine est principalement utilisé chez les bovins pour le préparer a une
anesthésie loco-régionale.
b- L’anesthésie générale proprement dite : elle est réalisé en utilisant un
ou plusieurs anesthésiques, habituellement en fait une induction grasse a un
anesthésique fixe relié par une anesthésie volatile ou gazeuse, plusieurs
procéder ont été mis au point tel que la Neuroleptanalgésie
qui associé un neuroleptique et un analgésique sans anesthésique, la Diaz-analgésie
utilisant une benzodiazépine et un analgésique, l’anesthésie analgésique
associant un morphinomimétique et un anesthésique, et la Neuroleptanalgésie
associant un narcotique, un neuroleptique et un analgésique elle est la plus
utilisé sur tout sur les petites espèces.
III.2 L’anesthésie locale :
elle se fait par infiltration locale sous
cutané de solution comportent un succédé de la cocaïne(procaïne, lignocïane…)
l’association avec l’adrénaline permet d’allonger la durée d’action de la
solution, la technique la plus simple, une aiguille longue et fine est
introduite a fond en sous cutané parallèlement a la peau, on injecte la
solution en même temps qu’on retire
l’aiguille pour effectuer se qu’on appelle une injection traçante, on
peut entourer aussi l’endroit à anesthésier si la surface à insolubilisé est
étroite, une injection traçante médiane suffit, le produit diffuse toujours de
part et d’autre de la ligne.
III.3 L’anesthésie régionale :
a- L’anesthésie épidurale : (sacrococcygienne ou inter
coccygienne)
Cette technique est d’utilisation courante
notamment en pratique rurale pour toute les intervention de l’arrière train de
l’animal principalement le bassin et les organes génitaux malle et femelle,
ainsi que pour de nombreuse intervention obstétrical elle peut être haute ou
basse selon la zone à insolubilisé, la solution anesthésique utilisé est un
succédané de la cocaïne.
- L’épidurale basse : (inter coccygienne) le
point d’injection est situé entre la 1ere et la 2eme vertèbre
coccygienne, une aiguille de 6 à 10cm est enfoncé en bas et en avent sous un
angle de 450 sur une longueur de 2 à 4cm, si on butte contre le
plancher du canal vertébrale, il faut retirer légèrement l’aiguille avent
d’injecter, si on a du sang qui paraît dans la seringue c’est qu’on est au
mauvais endroit, et au moment d’injection le piston de la seringue doit avancer
facilement sous aucune résistance, l’anesthésie est obtenus en 10min dure de 30
à 60min. (de 3 à 5ml chez les BV suffit, selon la taille) .
- L’épidurale haute : (sacrococcygienne) l’injection
du produit anesthésique est pratiqué entre la dernière vertèbre sacré et la 1ere
vertèbre coccygienne, elle induit l’in solubilisation du train postérieur
donc elle est indiquée pour les interventions chirurgicales des appareille
génitaux, des mamelles ainsi que les manœuvres obstétricaux, elle provoque
l’impotence du train postérieur se qui fait que l’animal ne peut plus se tenir
debout dans certain cas.10 à 15ml chez les BV.
(Il
faut éviter l’épidurale quand le dos de l’animal est incliné vers l’avent car
sa peut provoqué un arrêt respiratoire, et il faut aussi stimulé les muscles de
la cuisse pour éviter que l’animal tombe).
b- Anesthésie lombaire ou lombo-sacré :
En pratique se type d’anesthésie est
uniquement pratiqué chez les chiens, le point d’injection est situé dans
l’espace lombo-sacré, elle est pratiquée toujours en extradurale (à cause de la
faible longueur de la moelle épinière) la solution utilisé est la même que la
technique précédente, l’effet est obtenu en 5 min et dure 1h30 à 3h.
c- Anesthésie tronculaire :
Appliqué
sur le nerf le plus importent principalement au niveau des membres (nerf
médium, cubitale, sciatique, plantaire…) ou de la tête (nerf sous orbitaire,
mentonnier…) actuellement l’anesthésie tronculaire s’étend au nerf rachidien se
qui donne une insolubilisation de territoire très étendu tel que la paroi
abdominale, ou le contenu de la cavité pelvienne.
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