Physiologie pathologique de l'appareil
respiratoire
1syndrome de
la toux
1.1. Etiologie
Chez toutes les espèces, la toux
est le premier symptôme des affections du larynx, de la trachée et des bronches,
de nature inflammatoire le plus fréquemment (aigue ou chronique).
Chez le chien, la toux est un symptôme
précoce de l’insuffisance cardiaque gauche avec oedéme pulmonaire
Plus rarement, la toux
révèle :
-
une
affection de la plèvre.
-
une
affection médiatisnale.
Les pneumopathies chroniques ne
sont tussigènes que lorsqu’elle entraîne des répercussions sur les bronchioles
ou la plèvre
1.2 Physio path de la toux
L’acte de la toux comprend quatre temps
- Une inspiration profonde
permettant l’introduction d’air complémentaire dans les voies aériennes.
- La fermeture de la glotte avec
mise sous tension de l’air inspiré.
- La brusque et violente expulsion
de cet air par contraction des muscles
abdominaux mobilisation du diaphragme vers l’avant et béance (ouverture) de la
glotte. C’est le temps majeurs et sonore de la toux au cours duquel les
secrétions et les corps étrangers exogènes sont rejetés hors de l’appareil
respiratoire
- Une brève inspiration
compensatrice : le rappel
1.3.
Le réflexe tussigène
La
toux est déclanchée par l’action de stimulus sur les zones tussigènes, l’excitation
est transmise par le pneumogastrique jusqu’au centre de la toux situer sur le
plancher du 4 éme ventricule prés du centre principal du vomissement
La voie centrifuge emprunte la
moelle et les nerfs rachidiens moteurs des muscles abdominaux.
Les stimulus sont très nombreux,
il appartiennent à deux catégories principales :
- Les modificateurs de l’air inspiré (action du froid, les facteurs physiques
et chimiques, les poussières et vapeurs irritantes ….) succeptibles de
déclancher la toux chez un individu sain.
- Les modifications de la muqueuse respiratoire lors
d’inflammation : sécheresse à la phase congestive initiale,
secrétions diverses à la phase exsudative et au stade de chronicité.
Les zones tussigènes sont nombreuses,
de sensibilité variable entre elles et variable suivant l’espèce et l’age, il
s’agit :
-Essentiellement de la muqueuse laryngée, de
la trachée, du carrefour trachéo-bronchique
- Secondairement de la plèvre
- Chez l’homme, éventuellement du médiastin,
du péritoine, du conduit auditif externe.
- enfin, lors de processus chronique, les
remaniements de la muqueuse respiratoire peuvent créer de nouvelles zones tussigènes
N B/ Il parait que la poumon ne comprend pas de
zones tussigènes, par conséquent, les pneumonies et l’emphysème pulmonaire pur
, ne sont pas générateurs de toux
Toutefois, une lésion pulmonaire
peut modifier les caractères initiaux d’une toux bronchique initialement forte
et ample, devient secondairement faible, courte et sans rappel du fait du
manque d’élasticité pulmonaire
N B/ Dans l’appareil respiratoire supérieur,
la sensibilité décroît au fur et à mesure que l’on s’éloigne des bronches souches,
ce qui explique qu’un corps étranger peut déclancher un accès de toux lors de l’inhalation,
puis rester silencieux jusqu'à ce qu’il se mobilise ou entraîne une
inflammation locale.
1.4 Lés caractères d’une toux
Une distinction fondamentale
s’impose entre toux sèche et toux humide
-
toux
séche : il s’agit
d’une toux non productive ou non suivie d’expectorations, elle apparaît au
début d’inflammation de l’appareil respiratoire supérieur (phase congestive ) et au stade de chronicité
, elle est douloureuse , inutile , et doit être enrayée par les anti tussifs .
-
toux
humide (grasse) : il
s’agit d’une toux productive aboutissant à l’expulsion de secrétions, elle
apparaît à la phase d’état catarrhale des affections respiratoires (laryngites,
trachéite et bronchite ) , elle est utile et doit être favorisée par les
fluidifiants des expectorants
Les autres éléments
caractéristiques d’une toux portent sur sa fréquence, son intensité et ses
circonstances d’apparition.
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