mercredi 31 décembre 2014

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LA SALMONELLOSE

By: Dr Vétérinaire On: 05:21
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  • par : Pr. B.MAMACHE  

    LA SALMONELLOSE

    INTRODUCTION
    La salmonellose est une maladie infectieuse, virulente provoquée par diverses espèces du genre Salmonella.
    L’augmentation de la fréquence de cette maladie doit être due à l’intensification de l’élevage bovin, notamment des veaux. Des études sur la fréquence de cette maladie montrent l’existence d’un taux élevé d’infections inapparentes.
    Les intoxications humaines peuvent se produire à la suite de la consommation de lait ou de denrées alimentaires contaminées.
    ÉTIOLOGIE
    • Chez les bovins et les ovins 
    S. dublin et S. typhimurium sont les espèces classiques responsables de la salmonellose mais on découvre souvent d’autres espèces inhabituelles ou exotiques qui émettent des salmonelles en très grands nombres.
    Chez les BV, les infections à S. dublin se produisent avec environ la même fréquence chez les adultes que chez les veaux. S. typhimurium est, cependant plus fréquente chez les veaux de moins de 6 mois.
    Les détails sur les causes prédisposantes possibles sont mal connus, la fonction, la fatigue, le transport sont correctement associés avec la salmonellose.
    Chez les veaux de moins de 6 mois, la maladie est fréquente dans certaines zones (certaines exploitations ou élevages)
    La salmonellose peut rejoindre la colibacillose sans qu’aucune cause prédisposant ne semble nécessaire.
     TRANSMISSION
    Elle  se fait essentiellement par les aliments et l’eau de boisson contaminés par les excréments d’animaux malades et les porteurs sains.
    En ce qui  concerne S. dublin, l’animal contaminateur est un ovin ou un bovin, alors que pour S. typhimurium ceci est un animal domestique ou sauvage (chevaux surtout), dans tous les cas, l’animal contaminateur peut être un animal atteint de la forme clinique, porteur sain ou latent.
    Chez les bovins à l’étable, notamment les veaux, la concentration  massive donne  à la maladie sa meilleure chance de pérennité.
    Chez les ovins, la contamination de l’eau de boisson et des bains médicamenteux est probablement la principale cause de la transmission de la maladie.
    PATHOGÉNIE
    La septicémie résulte de la multiplication massive et rapide de la bactérie, la multiplication a principalement lieu au niveau de l’intestin grêle suivie de l’invasion du courant sanguin. Cette forme est rapidement mortelle.
    Dans certains cas, l’invasion aboutit uniquement à une bactériémie et conduit à l’apparition d’une entérite aigue plus grave.
    Dans la majorité des cas, l’animal survit à cette phase de la maladie mais des localisations apparaissent principalement dans les ganglions mésentériques, le foie, la rate, et la vésicule biliaire. L’animal devient ainsi porteur principalement dans sa vésicule biliaire et d’autres foyers infectieux siégeant au niveau de la paroi intestinale. Par  la suite les salmonelles sont excrétées avec les fèces et parfois avec le lait. C’est  pour cette raison que ces animaux constituent une importante source d’infection pour d’autres animaux, et pour l’homme.
    SYMPTÔMES
    La septicémie  se manifeste par :
    ú   Abattement
    ú   Indifférence
    ú   Perte plus ou moins complète de la conscience
    ú   Hyperthermie 40°,5 – 41°C voire plus, la mort survient dans un délai  ne dépassant pas les 24 heures.
    Les veaux atteints d’infections à S. dublin peuvent présenter des signes nerveux avec incoordination motrice et nystagmus
    Lors de formes entéritiques (généralement fréquentes chez les adultes) ou observe :
    ú   hyperthermie : T° 40-42°C
    ú   Diarrhée manque parfois avec ténesme
    ú   Les fèces ont une odeur putride contiennent des fausses membranes, parfois débris de muqueuse intestinale.
    Les  femelles  gestantes peuvent avorter, le taux de mortalité peut être  élevé --> 75% ou plus.
    Dans l’espèce bovine, la sécrétion lactée cesse complètement et la diarrhée est souvent grave. Les fèces contiennent des caillots de sang
    Chez le mouton, la douleur abdominale est importante avec diarrhée profuse et fèces contenant du mucus et certains animaux peuvent présenter une polyarthrite
    L’infection du mouton par S. dublin peut occasionner des avortements avec mortalité des femelles ayant avorté.
    L’entérite chronique peut faire suite à une entérite aigue salmonellique. Les veaux âgés de plus de 3 semaines et les adultes sont fréquemment touchés
    Il faut remarquer aussi que la forme arthritique est observée chez les veaux alors que l’avortement est l’hôte des adultes.
    La forme entéritique simple peut être observée chez le mouton au début d’une épizootie mais elle est généralement  suivie par la forme la plus courante qui est la forme entéritique aiguë. 
    LÉSIONS
    Dans la forme septicémique les lésions peuvent manquer mais habituellement on découvre des pétéchies sous- muqueuses très nombreuses
    Dans la forme entérique aiguë, les lésions visibles au niveau  de l’IG et du GI se manifestent sous la forme d’une entérite hémorragique diffuse. Le contenu intestinal est aqueux. il a une odeur repoussante et teinté de sang. Les ganglions mésentériques sont hypertrophiés œdémateux et hémorragiques. La paroi de la vésicule biliaire peut être épaissie et enflammée. Parfois, on note une dégénérescence graisseuse du foie, les cavités séreuses renferment du liquide en excès teinté du sang.
    La forme chronique se manifeste par des zones discrètes de nécrose de la paroi du cæcum et du colon,  cette paroi épaissie est recouverte d’une substance nécrotique grise ou jaune recouvrant une surface granuleuse rouge.
    DIAGNOSTIC
    Le diagnostic est très difficile sur animal vivant
    Ä l’autopsie, l’isolement des salmonelles des tissus et du contenu intestinal plus l’examen bactériologique sont les meilleurs moyens de diagnostic
    La salmonellose a plutôt tendance à survenir au cours de la 3ème - 4ème semaine de la vie de l’anima alors que la colibacillose survient généralement au cours de la première semaine de la vie  
    La forme entérique aiguë peut être confondue avec :
    ú   La coccidiose
    ú   L’obstruction intestinale aiguë
    ú   La maladie des muqueuses
    ú   L’intoxication par les fougères, par l’arsenic, le plomb ou le molybdène.
    Mais dans ces maladies, on n’observe ni hyperthermie, ni dysenterie ni fausses membranes.
    ú   Une infestation massive par les douves peut provoquer une diarrhée avec dysenterie mais généralement l’existence de lésions typiques à l’autopsie lève le doute
    Chez le mouton, l’infestation coccidienne et les infestations parasitaires peuvent prêter à confusion, mais il faut remarquer que la dysenterie salmonellique est beaucoup plus mortelle
    Examen de laboratoire :
    Il est indispensable de se baser sur les cultures à partir des excréments et les épreuves d’agglutination des animaux au contact avec les malades pour confirmer la salmonellose dans un élevage.
    Il faut effectuer  des mises en culture qui doit être couplées à des examens sérologiques. Il est toujours bon de rechercher la contamination de l’eau de boisson et celle des aliments.
    TRAITEMENT
    Si le traitement est précoce, la mortalité est  faible, par contre  en l’absence de toute thérapeutique le taux de mortalité est de l’ordre de 100 %.
    Les deux voies d’administration orale et parentérale doivent être utilisés, Dans de nombreux cas, les animaux guéris continuent à être des porteurs sains de l’infection et disséminent ainsi le germe avec leurs excréments.


    A/ traitement de la déshydratation :
    ú   sérum physiologique sérum glucosé 2 ml/kg P.V  par voie IV
    ú   antibiothérapie et sulfamidothérapie : sulfaméthazine :
    0,25 mg/kg matin et soir dans l’eau pendant 7 jours
    ú   chloramphénicol : 35-50 mg / kg PV/j jusqu' à  guérison
    ú   oxytétracycline : 1 ml / 10 kg PV /j pendant 7jours 3fois /j.
    ú   chlorotétracycline 25-40 mg /kg P.V /j per os pendant 5 j.
    B/ traitement symptomatique :
    ú   tonicardiaques: heptaminol 1ml/10 kg P.V.
    ú   astringents à base de tanin ou d’alun.
    ú   Antispasmodiques : noramidopyrine, sulfate d’atropine
    ú   Adsorbants : charbon végétal ou animal, kaolin.
    PROPHYLAXIE
    Il faut faire vêler les vaches dans un local spécial facilement désinfectable et assurer les soins de la plaie ombilicale
    Donner le colostrum au nouveau- né
    Assurer l’hygiène de la parturition
    La vaccination n’apporte pas la solution complète au problème.
    La   vaccination est utilisée pour réduire la mortalité
    Le mieux, pour protéger les jeunes veaux est de vacciner les vaches gestantes en fin de gestation
    Les veaux bénéficient ainsi d’une immunité passive pendant 6 semaines Ils peuvent être vaccinés par la suite si le danger persiste encore
    Ex : Velinax ND (3 souches de salmonelles, 3 Souches de colibacillose+ Pasteurella hemolitica).
    La vaccination se fait juste après la naissance voie orale. 1 sachet   (J 0) 2ème  (J8) et une 3ème si nécessaire à (J 30)
    La conservation d’un effectif clos sans  introduction d’autres animaux diminue considérablement le risque
    N’acheter que les animaux âgés de plus 6 semaines
    Les véhicules de transport doivent subir une désinfection obligatoire
    Identification et isolement des animaux porteurs sains jusqu'à abattage
    Les espèces susceptibles de vagabondage doivent être tenues à  l’attache
    Eviter la pénétration dans les locaux, des oiseaux sauvages.
    Description: LA SALMONELLOSE INTRODUCTION La salmonellose est une maladie infectieuse, virulente provoquée par diverses espèces du genre Salmonella. L’augmentation de la fréquence de cette maladie doit être due à l’intensification de l’élevage bovin, notamment des veaux. Des études sur la fréquence de cette maladie montrent l’existence d’un taux élevé d’infections inapparentes. Les intoxications humaines peuvent se produire à la suite de la consommation de lait ou de denrées alimentaires contaminées.

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